Tableau ; cadre
Tableau : Portrait de Soeur Anne-Marie de Guébriand, allongée sur son lit de mort, cadre
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Rennes ; hôpital clinique Saint-Hélier, ancien couvent de la Retraite
35238
Hôpital clinique Saint-Hélier, ancien couvent de la Retraite
Église, transept sud
Peinture ; menuiserie
Toile (support) : peinture à l'huile ; bois : peint, doré
Religieuse ; portrait
Ce tableau représente la soeur Anne-Marie Budes de Guébriant, fondatrice du couvent, allongée sur son lit de mort mais encore vivante, en présence de sa mère. Au moment où celle-ci projetait de la marier, elle eut la vision d'un ange venant du ciel percer son coeur que Dieu voulait se réserver. Anne-Marie tomba alors malade. Après avoir prononcé ses voeux, elle mourut deux jours plus tard.
H = 100 ; la = 128 (Dimensions avec le cadre)
Inscription (sur l'oeuvre)
Inscription (sur l'oeuvre) : ANNE-MARIE-JANNE-ANGELIQUE BUDES DECEDEE LE VANDREDI-A-10-HEURE-DU-MATIN- 16 9bre 1674 ET NEE LE 17 ME JOUR DE NOVEMBRE 1651 (en bas de la toile).
17e siècle
Ce tableau, comme les 2 autres évoquant la vie de soeur Anne-Marie Budes de Guébriand provient de l'ancien couvent de la Retraite. La soeur Anne-Marie Budes de Guébriand appartenait à une vieille famille noble de Bretagne, attestée depuis le 12e siècle et elle était la fille de Jean Budes, conseiller au Parlement et de Jeanne Brandin, issue d'une vieille famille de parlementaires. Madame Budes, veuve très jeune, confia sa fille de 5 ans au couvent de la Visitation pour y faire son éducation. Au moment des projets de mariage, elle eut la vision d'un ange venant du ciel percer son coeur que Dieu voulait se réserver. Anne-Marie tomba alors malade. La mère supérieure du couvent de la Visitation accepta de la laisser prononcer ses voeux, et elle mourut deux jours plus tard en présence de sa mère. Anne-Marie Budes avait légué par testament des sommes pour fonder un couvent de la Retraite, pour l'instruction des filles pauvres. C'est sa mère, deux ans plus tard qui fonda ce couvent, et fit édifier une chapelle en 1682. En 1758, les religieuses quittent le couvent pour un établissement neuf, rue Saint-Hélier, d'où elles seront expulsées en 1792, elles se réinstallèrent en 1821. En 1890, une supérieure redécouvre la circulaire racontant la vie d'Anne-Marie Budes ainsi que les 3 tableaux qui avaient été roulés au moment de l'expulsion. Elle les fait restaurer et entreprend de retrouver le corps de la soeur Anne-Marie, désormais enterré dans la chapelle de la rue Saint-Hélier. Par son style naïf, son caractère narratif et son symbolisme, le tableau du décès d'Anne-Marie Budes s'apparente à deux formes d'art très populaires en Bretagne : les ex-votos et les tableaux de mission. L'insistance sur l'aspect narratif semble signifier que l'oeuvre a été réalisée peu d'années après son décès, mais pas immédiatement après, comme en témoigne la croix pectorale choisie pour les soeurs du nouvel ordre.
Propriété privée
Classé au titre objet
2001/04/27 : classé au titre objet
CAOA
Dossier individuel
2001