Statue
Statue : Saint Jacques
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Azay-le-Rideau ; château d'Azay-le-Rideau
37014
Anciennement région de : Centre
Chinon
Château d'Azay-le-Rideau
PA00097546
Réserve
Sculpture
Tilleul : polychrome, doré, taillé
Statue en ronde-bosse.
Saint Jacques
Le costume de pèlerin identifie avec certitude l'apôtre saint Jacques le Majeur. Le chapeau à larges bords, qui protège le visage du soleil et des intempéries, s'orne d'insignes de pèlerinage peints, parmi lesquels on reconnaît la coquille et les deux bâtons de pèlerins croisés. L'habit comporte aussi des chausses et des chaussures et un manteau à encolure arrondie laissant dépasser le col montant de la robe ceinturée, plus courte. On s'est soucié de rendre les effets du soleil sur le visage dont les carnations sont plus pâles aux endroits préservés du soleil par le bord du chapeau. Les mains sont endommagées et les attributs manquent (le bourdon) et la gauche peut-être un chapelet. Le corps est droit et la position des pieds suggère l'attitude de la marche mais l'expression inspirée du visage évoque la méditation et la prière. La polychromie originale est bien conservée. La robe au revers bleu azurite est ornée de brocarts appliqués. Le manteau est doré et son revers est argenté. Les chausses sont revêtues de feuilles d'argent recouvertes d'un glacis vert. Chaussures, barbe, cheveux et chapeau sont bruns. Dès l’abord, le mouvement du manteau qui se gonfle et forme écran en avant du corps fait penser aux formules similaires répandues dans le Rhin supérieur et issues de modèles strasbourgeois du dernier quart du XVe siècle. L'extrémité d'un pan du manteau est passée dans la ceinture déterminant une large courbe, agrémentée de quelques froissements, et un épais repli de l'étoffe animé par un petit rabat circulaire en saillie. L'autre pan est élégamment rejeté en arrière sur l'épaule droite. Cette composition du drapé et le traitement des plis scandés par de vastes zones lisses et les lignes sinueuses du bord des étoffes s'apparentent aussi à la sculpture fribourgeoise du début du XVI siècle, du reste marquée par l'influence haut-rhénane. Des formules similaires apparaissent dans les figures sculptées par Hans Geiler (cité à Fribourg à partir de 1513-Fribourg 1534/1535) et Hans Gieng (cité à Fribourg à partir de 1525-Fribourg 1562) sans toutefois présenter d'exactes ressemblances. Le visage de saint Jacques ses joues creuses, son grand nez droit, les boucles serrés de sa barbe et de ses cheveux offrent la même impression de vague parenté avec les physionomie masculines de l'entourages de Geiler ou de Gieng. S'il semble difficile de pousser plus loin les comparaisons et de proposer une attribution stylistique précise, il faut en tout cas souligner la belle qualité du traitement et de la polychromie de cette figure sculptée qui devait être à l'origine placée dans la caisse d'un retable. (Source CMN 2024)
H = 123 ; la = 49 ; pr = 30
Oeuvre restaurée
Restauration en 1990 par Christian Sallé.
Numéro d'inventaire
Inventaire 1933 : A 313. Numéro d'inventaire (sur l'œuvre, manuscrit, peint) ; encre rouge : A.313 ; inscription (sur étiquette). (Source CMN 2024).
Selingman
16e siècle
Donation Seligman. Entrée au château d'Azay-le-Rideau 1907.
Propriété de l'État
Propriété du Centre des monuments nationaux
Classé au titre objet
1947/10/21 : classé au titre objet
Commission des Monuments historiques.
AR 0082, A.313 ; AZA1907000105
Exposition en 1991, Paris, musée du Louvre.
Centre des Monuments nationaux.
CRMH Orléans (AR89XJ02)
Sous-dossier
Mobilier du château d'Azay-le-Rideau
PM37001791
2025
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