Plaque commémorative
De Pierre-Jérôme Rocher, curé
Ardoise commémorative de Pierre-Jérôme Rocher, curé
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Loches ; église Saint-Ours
37132
Loches
Église Saint-Ours
PA00097824
Collatéral nord
Gravure
Ardoise : taillé, gravé
Ardoise taillée et gravée, de format carré et de couleur gris bleu.
H = 85,5 ; la = 83 ; pr = 2,5
Ardoise de belle qualité et en bon état de conservation. Le texte gravé a résisté au temps.
Inscription
A LA MEMOIRE / De vénérable et discrète personne, / Messire Pierre-Jérôme Rocher, / Ancien curé de la ville et paroisse de Loches, / Chanoine de st Mexme de Chinon, / Supérieur des Viantaises de Beaulieu, / Aumônier des Français / Prisonniers en Angleterre / Pendant les guerres De la République et de L’empire, / Confesseur du Roi Louis XVIII / Qu’il assista dans ses derniers moments. / Il décéda à Paris le 1er dec 1828 / Dans sa 78e année.
2e quart 19e siècle
1847
L’inscription commémore la mémoire d’un curé de Loches mort en 1828. Le conseil de fabrique de l’église paroissiale de Saint-Ours de Loches a sollicité, par délibération du 4 octobre 1846, l’autorisation de placer dans l’église une inscription funèbre (sic) à la mémoire de M. Pierre-Jérôme Rocher, ancien curé de la paroisse. Après avis de l’archevêque de Tours et du préfet d’Indre-et-Loire, un arrêté du ministère de la Justice et des Cultes, en date du 23 février 1847, valide les termes de l’inscription et autorise la pose de la plaque. Pierre-Jérôme Rocher est né à Chinon en 1751. Ordonné prêtre en 1776, il est vicaire à Tours et à Chinon avant d’être nommé curé de Loches au début de l’année 1790, où il est brièvement supérieur du couvent des Viantaises, fondé à Beaulieu-lès-Loches en 1643 et disparu en 1793. Rocher est opposé à la Constitution civile du clergé et refusant de prêter serment, il est révoqué le 25 juin 1791 mais continue néanmoins à dire secrètement la messe à la chapelle de l’hôtel-Dieu, avant qu’elle ne soit fermé par les autorités. Rocher est dénoncé et doit quitter la ville. Réfugié un temps à Esvres, puis à Chinon, il doit ensuite quitter la France et s'embarque à Granville pour Jersey le 17 septembre 1792. En 1797, Monseigneur de La Marche, évêque exilé de Saint-Pol-de-Léon, le nomme aumônier des Français prisonniers de guerre à la prison anglaise de Norman Cross. En 1798, il revient à Londres en tant que secrétaire de Monseigneur de La Marche puis il devient confesseur de Louis XVIII lorsque celui-ci arrive en exil à Londres (1807-1814). En 1814, l’ancien prêtre lochois accompagne le roi, de retour en France après la chute de Napoléon, sauf pendant " les Cent Jours" où il doit se réfugier à Gand. À la mort de Louis XVIII, il se retire à la paroisse Saint-Roch à Paris et y meurt quatre ans plus tard.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2021/12/16 : inscrit au titre objet
Commission du patrimoine et de l'architecture du 18/05/2021. Arrêté n°21.284.
Girard Isabelle (conservation des antiquités et objets d'art d'Indre-et-Loire), 2021.
Dossier individuel