Tableau
Tableau : Un trait de la vie de saint Ours
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Loches ; église Saint-Ours
37132
Loches
Église Saint-Ours
PA00097824
Transept nord
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile
Le tableau figurant Un trait de la vie de saint Ours est une huile sur toile. Il mesure 270 cm de hauteur, 203 cm de largeur, 2,5 cm de profondeur hors cadre et porte la signature du peintre, Ernestine Schwind, en partie basse gauche.
Saint Ours
Au centre de la composition, saint Ours et le wisigoth Silarius sont entourés de deux moines, dont l’un est assis appuyé sur un sac, d’un soldat et d’un autre personnage. Ils se tiennent près de l’Indre. En contre-bas est représentée la roue d’un moulin. A l’arrière-plan apparaissent, à travers la brume s’élevant de l’Indre, un bâtiment et sur une colline et de façon anachronique, la tour de Mauvières (14e siècle), l’un des vestiges des fortifications anciennes de la ville. La composition illustre la dispute entre saint Ours et Silarius à propos d’un moulin, relatée dans le chapitre XVIII des Vitae Patrum de Grégoire de Tours. Originaire du pays de Cahors, saint Ours est un clerc venu en Berry au 5e siècle, où il fonde des monastères avant de rejoindre la Touraine. Il établit alors à Sennevières, au sud de la forêt de Loches, un oratoire, dont la direction est ensuite confiée à son disciple Léobat - saint Leubais (son anneau en argent, portant une inscription gravée « Leubacius », est conservé à la cathédrale de Tours et classé au titre des MH depuis 1892). Saint Ours crée ensuite une dernière communauté à Loches où il mourra peu après 484 - ou vers 510-511. Il y avait fait construire un moulin à roue sur l’Indre pour broyer le blé. Silarius, favori d’Alaric ou ayant la garde du castrum, selon les auteurs, le réclame : son doigt pointé désigne ainsi l’objet du litige. Mais le saint refuse puisque le donner signifie la famine pour sa communauté. Le goth fait alors construire un second moulin proche, qui entrave la marche du premier et le rend inutilisable. Saint Ours, auréolé, qui montre le ciel d’un air apaisé dans une lumière crépusculaire assez irréelle, s’en est simplement remis à la prière. Les religieux de tous ses monastères se sont joints à lui pour prier et la construction de Silarius disparut sans laisser aucune trace de son existence. Grâce à ce miracle, le moulin de saint Ours put fonctionner de nouveau.
H = 270 ; la = 203
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée entre 2023 et 2024 par Clémence Fargues.
Signature
Signature en bas à gauche de la toile : ERNESTINE SCHWIND
3e quart 19e siècle
1852
Schwind, Ernestine Clotilde Aphrodise (peintre), (Paris, 30 septembre 1816 – Paris 11e, 4 janvier 1909). Elle expose au Salon de 1844 à 1850 sous le nom de Mlle Ernestine Schwind, puis de 1863 à 1879 sous le nom de "Madame Ernestine Quantin, née Schwind, élève de M. Léon Cogniet". Connue comme portraitiste et pastelliste, elle a aussi réalisé quelques commandes pour l’Etat. Elle épouse en 1856 Marie Jules Quantin qui avait réalisé en 1849 la peinture murale du cul de four de la salle des assises du palais de justice de Tours (La Justice trônant entre la Défense et l'Accusation, 1992/10/29 : inscrit MH). Le tableau de la collégiale de Loches, achevé en 1852, a été commandé spécifiquement pour l’église Saint-Ours, grâce à une commande de l’Etat de 1850,qui le conserve encore aujourd’hui, en raison de sa dédicace à saint Ours dont le culte avait encore une présence forte au 19e siècle. Tableau dépose auprès de la ville de Loches en 1853.
Propriété de l'État
Inscrit au titre objet
2021/12/16 : inscrit au titre objet
Commission du patrimoine et de l'architecture du 18/05/2021. Arrêté n°21.285. Propriété du Centre National des Arts Plastiques - Inv : FNAC PFH-1114. La commune de Loches en est dépositaire depuis 1853.
Inv : FNAC PFH-1114
Girard Isabelle (conservation des antiquités et objets d'art d'Indre-et-Loire), 2021.
Dossier individuel