Bateau remorqueur
Fluvio-maritime l’Imprévu (ex Émile-Paraf)
Remorqueur fluvio-maritime l’Imprévu (ex Émile-Paraf)
Pays de la Loire ; Loire-Atlantique (44) ; Nantes ; port de Nantes
44109
Nantes
Port de Nantes
Chantier de l’Esclain dans le port de Nantes
Patrimoine fluvial ; patrimoine maritime
Acier : riveté, peint
La coque du remorqueur est en acier riveté. Elle témoigne du savoir-faire des chantiers navals locaux. Elle présente un profil effilé adapté pour circuler sur la Loire. La cabine poste de pilotage se situait vers l'avant à l'origine, derrière laquelle se détachait une haute cheminée. En 1955, son changement d'usage conduite à la refonte des superstructures et à une remotorisation diesel. La cabine poste de pilotage est placée vers l'arrière tout comme la cheminée. Initialement doté d'une machine à vapeur de 75 chevaux, il est aujourd'hui équipé d'un moteur diesel des années 1970.
L = 15,5 m ; la = 4,4 m ; tirant d’eau : 1,03 m
20e siècle
1903 ; 1955
Le remorqueur à vapeur Emile-Paraf a été construit en 1903 dans les établissements Brosse et Fouché (futurs Ateliers et Chantiers de Bretagne en 1909) sur la Prairie-au-Duc à Nantes. Il était affecté à l'usine de fonderies et laminoirs Pontgibaud de Couëron pour tirer les chalands de minerai de plomb. Il porte le nom du directeur général de la société de Pontgibaud entre 1882 et 19024 qui réalisa la fusion avec les établissements de Couëron. En 1943, les apprentis formeurs de coques du chantier naval réalisent une maquette du remorqueur qui est aujourd'hui exposée à la maison des hommes et des techniques. En 1955, suite à la motorisation des chalands, le bateau est transformé en bateau pousseur de barges de sable par les chantiers Merré à Nort-sur-Erdre pour la société Halgrain, sablières du pays de Retz, il change peut-être de nom à cette époque. Il passe en 1978 aux établissements Moreau-Arthon. Il cesse cette activité le 13 mai 1997. Le chantier de l'Esclain a racheté le remorqueur à l'état d'épave dans les années 2000. Après un carénage et 17 années de service au remorquage de péniches ou de pontons, il a cessé son activité en 2015. Ce remorqueur fluvio-maritime est l'archétype des unités de port construites par dizaine dont il ne reste presque plus d'exemplaires en France. Affecté à l'usine de Couëron pour y tirer les chalands de minerai de plomb (tour de plomb inscrite au titre des monuments historiques). C'est un témoin du remorquage portuaire si actif à cette époque sans compter son lien avec l'histoire d'un monument historique. L'évolution de sa physionomie et son changement successif d'usage n'entachent pas son intérêt en témoignant d'une histoire riche qui a permis sa sauvegarde.
Propriété privée
Inscrit au titre objet
2022/05/03 : inscrit au titre objet
Commission régionale du patrimoine et de l'architecture du 21/01/2021. Arrêté n°2022/DRAC/CRPA3/15.
Dossier individuel