Statue
Statue : Sainte Thérèse de Lisieux
Grand Est ; Marne (51) ; Reims ; église Saint-Nicaise
51454
Anciennement région de : Champagne-Ardenne
Église Saint-Nicaise
PA00078784
Dans le choeur de l'église côté nord.
Sculpture
Pierre : taillé
Sainte Thérèse de Lisieux ; en pied ; guirlande ; rose ; vêtement religieux ; voile
Thèrèse de Lisieux en pied, en costume de religieuse, tient dans ses deux mains une guirlade de roses.
H = 225 ; la = 100 ; pr = 44,5 (avec le socle) ; la = 83 (cape)
Charbonneaux Georges (commanditaire)
1er quart 20e siècle
1925
L'église Saint-Nicaise est située dans la cité-jardin du Chemin Vert dans le sud de l'agglomération rémoise, cité créée après 1918 par le Foyer Rémois, fondé en 1912 par l'industriel Georges Charbonneaux. Cette église possède une valeur particulière à Reims car la ville a été rasée à 90% lors de la Première Guerre Mondiale. Il s'agit d'un monument emblématique de la Reconstruction qui prend place au sein d'une cité, sorte de cité radieuse, assez exceptionnelle où domine la végétation. L'église a été construite par l'architecte Jean-Marcel Auburtin (1872-1926) qui a également travaillé à l'édification de la cité-jardin. L'église a été édifiée à partir de 1923, et sa décoration intérieure achevée en 1935. Les peintures murales on été réalisées par Maurice Denis. Gustave-Louis Jaulmes, artiste français né à Lausanne, a réalisé le reste du décor. Le travail en verre moulé est de René Lalique. Dès l'inauguration de l'église les contemporains ont salué une décoration d'art moderne religieux très homogène et d'une grande qualité. Ce décor a été conçu avec l'ensemble des objets mobiliers par Georges Charbonneaux, le fondateur du Foyer Rémois. A la lueur des archives, il apparaît qu'il s'est énormément investi non seulement pour la construction de l'église mais aussi pour sa décoration (à l'heure actuelle, le Foyer Rémois est toujours propriétaire des objets mobiliers et mène une politique active de restauration). L'industriel Georges Charbonneaux était aussi un amateur d'art et un collectionneur. C'est lui qui effectua le choix des artistes, en s'opposant parfois assez fortement à Jean-Marcel Auburtin. Ce dernier imaginait une décoration plus marquée par l'influence néo-byzantine, dans la droite ligne de l'architecture qu'il avait conçue. Toute la décoration, les peintures murales et les objets, forment un pur produit des Ateliers d'Art Sacré fondés en 1912 en réaction contre le style Saint-Sulpicien et l'académisme, en prêchant un art chrétien à la fois moderne et accessible à tous. Ces Ateliers ont contribué à renouveler l'art et la pensée chrétienne après le trouble de la guerre de 1914. On distingue des personnalités importantes, de premier plan, notamment Maurice Denis qui est le fondateur des Ateliers d'Art Sacré avec Valentine Reyre et Roger de Villiers, maître sculpteur dans les Ateliers. Emma Thiollier (1875-1973) était peintre et sculpteur. Elle a réalisé pour l'église Saint-Nicaise la statue de sainte Thérèse de Lisieux dont la récente canonisation en 1925 favorisa un culte important à cette époque. Cette statue répond à la statue d'Emma Thiollier, Sainte Jeanne d'Arc (PM51001787) qui est dans le même style. Emma Thiollier était la fille de Félix Thiollier, photographe et archéologue, ainsi que collectionneur d'art. Elle a rejoint Paris en 1892 et a été influencée par Jean-Paul Laurens qui a d'ailleurs réalisé une peinture murale dans cette église. Elle entre à l'Académie Jullian où elle est aussi influencée par Paul Flandrin. Elle présente ses oeuvres dans les salons parisiens à partir de 1899 et elle expose au Salon des Artistes indépendants à partir de 1904, où elle connaît un certain succès critique. Son oeuvre peint compte environ 300 tableaux et son oeuvre sculpté environ 60 pièces. Elle a beaucoup travaillé sur l'art religieux, c'était une artiste engagée dans le mouvement de l'Art Sacré (Dictionnaire des Indépendants, 1884-1914, préface de Serge Lemoine, Tome III). (Sources : Jonathan Truillet).
Propriété privée
Classé au titre objet
2013/06/10 : classé au titre objet
Arrêté n° 031. CNMH du 16/06/2011.
Dossier individuel