Statue
Statue : Sainte Jeanne d'Arc
Grand Est ; Marne (51) ; Reims ; église Saint-Nicaise
51454
Anciennement région de : Champagne-Ardenne
Église Saint-Nicaise
PA00078784
Dans le choeur de l'église côté sud.
Sculpture
Pierre : taillé
Sainte Jeanne d'Arc ; tunique ; auréole ; en pied ; prière ; épée
Jeanne d'Arc en pied porte une longue tunique et une cape. Son visage est auréolé et ses mains jointes en prière soutiennent une longue épée.
H = 225 ; la = 87 ; pr = 27,5 (avec le socle) ; la = 43 (sans le socle)
Inscription concernant l'iconographie
Inscription concernant l'iconographie : Je viens de la part de mon Seigneur pour sauver le royaume de France.
Charbonneaux Georges (commanditaire)
2e quart 20e siècle
1926
L'église Saint-Nicaise est située dans la cité-jardin du Chemin Vert dans le sud de l'agglomération rémoise, cité créée après 1918 par le Foyer Rémois, fondé en 1912 par l'industriel Georges Charbonneaux. Cette église possède une valeur particulière à Reims car la ville a été rasée à 90% lors de la Première Guerre Mondiale. Il s'agit d'un monument emblématique de la Reconstruction qui prend place au sein d'une cité, sorte de cité radieuse, assez exceptionnelle où domine la végétation. L'église a été édifiée à partir de 1923, et sa décoration intérieure achevée en 1935. Les peintures murales on été réalisées par Maurice Denis. Gustave-Louis Jaulmes, artiste français né à Lausanne, a réalisé le reste du décor. Le travail en verre moulé est de René Lalique. Dès l'inauguration de l'église les contemporains ont salué une décoration d'art moderne religieux très homogène et d'une grande qualité. Ce décor a été conçu avec l'ensemble des objets mobiliers par Georges Charbonneaux, le fondateur du Foyer Rémois. A la lueur des archives, il apparaît qu'il s'est énormément investi non seulement pour la construction de l'église mais aussi pour sa décoration (à l'heure actuelle, le Foyer Rémois est toujours propriétaire des objets mobiliers et mène une politique active de restauration). L'industriel Georges Charbonneaux était aussi un amateur d'art et un collectionneur. C'est lui qui effectua le choix des artistes, en s'opposant parfois assez fortement à Jean-Marcel Auburtin. Ce dernier imaginait une décoration plus marquée par l'influence néo-byzantine, dans la droite ligne de l'architecture qu'il avait conçue. Toute la décoration, les peintures murales et les objets, forment un pur produit des Ateliers d'Art Sacré fondés en 1912 en réaction contre le style Saint-Sulpicien et l'académisme, en prêchant un art chrétien à la fois moderne et accessible à tous. Ces Ateliers ont contribué à renouveler l'art et la pensée chrétienne après le trouble de la guerre de 1914. On distingue des personnalités importantes, de premier plan, notamment Maurice Denis qui est le fondateur des Ateliers d'Art Sacré avec Valentine Reyre et Roger de Villiers (1887-1958), maître sculpteur dans les Ateliers. Ce dernier a réalisé la statue de sainte Jeanne d'Arc qui vient d'être canonisée en 1920. On en trouve beaucoup de représentations à cette période. Le sculpture présente une figure hiératique qui s'accorde bien avec le style des autres oeuvres de l'église et répond à la statue d'Emma Thiollier, Sainte Thérèse de Lisieux (PM51001786). Roger de Villiers était un artiste assez renommé, membre de la Société de Saint-Jean, qui regroupait plusieurs artistes chrétiens. Il était animé par la volonté de renouveler l'art sacré avec une sculpture caractérisée par la douceur des lignes et la rondeur des traits. (Sources : Jonathan Truillet).
Propriété privée
Classé au titre objet
2013/06/10 : classé au titre objet
Arrêté n° 031. CNMH du 16/06/2011.
Dossier individuel