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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoinestatue : Saint Jean l'Evangéliste
statue : Saint Jean l'Evangéliste




Référence de la notice
PM52000297
Nom de la base
Patrimoine mobilier (Palissy)
Producteur
Monuments historiques
Date de création de la notice
17 février 1994
Date de dernière modification de la notice
26 septembre 2025
Mentions légales
© Monuments historiques, 1994
Désignation
Titre figurant dans l'arrêté ou l'étude
statue : Saint Jean l'Evangéliste
Producteur
Monuments historiques
Dénomination de l'objet
statue
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Grand Est ; Haute-Marne (52) ; Chaumont ; église Saint-Jean-Baptiste
Code INSEE de la commune
52121
Précision sur la localisation
Anciennement région de : Champagne-Ardenne
Emplacement de l'œuvre dans l'édifice
collatéral sud, 3e chapelle, sur l'autel
Déplacement et vol
Informations relatives aux vols
L'oeuvre a été volée entre le 1er janvier et le 18 mars 2008 (PV CSP Chaumont 840/2008, PV2008/29 OCBC). Retrouvée. Rendue le 30 juin 2010.
Description
Domaine
Sculpture
Catégorie technique
sculpture
Matériaux et techniques d'intervention
pierre : peint
Description matérielle
Peinture moderne. Couverte de surpeints au point de rendre impossible l'identification de la pierre que l'on supposait être du calcaire et d'en perturber la lecture des volumes, la statue présentait avant le vol une apparence très lisse. Un badigeon recouvrait l'ensemble et les traits du visage apparaissaient fortement empâtés. La présomption d'une polychromie plus ancienne fut confirmée par les sondages. La polychromie actuelle ne présentant pas d'intérêt particulier, l'option d'un dégagement s'est vite imposée.(source : Hélène Billat, site Internet DRAC-CRMH Champagne-Ardenne, 2011)
Indexation iconographique
saint Jean l'Evangéliste
Dimensions normalisées (en cm)
h = 70-80
État de conservation
oeuvre restaurée
Précision sur l'état de conservation
Restauration Maxime Chiquet. Restauration Le Sciapode 2011. Dès réception de l'objet, l'atelier entreprit de dégager les nombreuses cassures sous-jacentes aux surpeints, afin de mieux les localiser. Nonobstant leur multiplicité à l'épaule droite a notamment été cassée en plusieurs morceaux -, les collages se révélèrent être stables. Heureusement, la tête a échappé à tout incident et est demeurée intact.Un test à la goutte d'acide chlorhydrique a permis d'identifier le matériau de l'oeuvre. L'absence d'effervescence a révélé que nous étions en présence d'un albâtre gypseux.Le relevé de polychromie a mis en évidence l'existence de trois couches colorées sur le vêtement et de deux sur le visage. Ignorant les époques auxquelles elles ont été apposées (peut-être au XVIIIe siècle pour les plus anciennes ?), elles ont finalement permis de bien conserver la polychromie originale. Epaisses, chacune d'elles ayant bénéficié d'une sous-couche blanche, ces couches colorées avaient banni un décor chatoyant au profit de couleurs uniformes plus conformes aux évolutions du goût. Deux couches de bleu ont été dénombrées sur la robe recouverte de vert pâle au XIXe siècle, cette dernière ayant été imparfaitement dégagée en 1972 (il en restait 10% environ) et deux rouge sur le manteau. Moins solides heureusement que la polychromie initiale, ces couches là ont pu être ôtées assez rapidement par voie mécanique sans avoir recours à un procédé chimique (solvants). Il a également fait apparaître d'une manière plus nette les nombreuses cassures et brisures qui résultent vraisemblablement des divers transferts de l'oeuvre. Des chocs ont abîmé l'albâtre au niveau du manteau (épaufrures), altérations fréquemment constatées sur cette pierre particulièrement fragile.Le dégagement effectué au scalpel sous loupe binoculaire par Marie-Pierre Lernout, a rendu au regard la polychromie recherchée du vêtement parsemé de losanges et de motifs floraux argent et or (matières présentes à l'état résiduel) se détachant sur un fond blanc cassé, la carnation délicate du visage aux traits fins, la chevelure retombant en boucles longues et serrées. Elle a découvert les galons omniprésents du vêtement, soulignés de traits noirs et rehaussés d'or. Le décor est apparu dans toute sa complexité. Son interprétation reste délicate au stade actuel de l'analyse : aux losanges coexiste en effet sur le manteau un motif plus complexe formant une sorte de motif végétal ou floral qui à un endroit se superpose à un losange : s'agit-il d'un second décor avorté ou d'un repentir ? Quant aux éléments de ce décor apparaissant aujourd'hui noircis, ils révèlent le processus d'oxydation de l'argenture, ce que prouveraient des analyses scientifiques. Les motifs du vêtement, réalisés en feuilles métalliques probablement sur une mixtion (c'est-à-dire un mordant permettant l'adhésion de l'or et de l'argent en feuille), sont exceptionnellement bien préservés.La statue se présente aujourd'hui en quatre grands blocs dont les joints ont été refaits avec un mélange de chaux et de sable. Après avoir supprimé les débordements des anciens ragréages et procédé au refixage de la polychromie initiale (au Paraloïd B72), les joints ont été retouchés in situ à l'aide de pigments et d'un liant acrylique réversibles, pour s'harmoniser à la polychromie voisine et rétablir une continuité visuelle.
Historique
Siècle de création (partie de siècle ou époque)
Description historique
Exposée dans la troisième chapelle (Saint-Sébastien) du collatéral nord au moment du vol, la statue ne pouvait y être reposée à nouveau.Elle y fut d'ailleurs placée à une date assez récente, voilà près de quarante ans, sans motivations historiques ou dévotionnelles.Le nouveau lieu choisi en concertation avec le clergé, le pilier ouest de la 4e chapelle du collatéral sud (Sainte-Thérèse), serait celui qu'elle occupât dès le XVIIIe siècle. En effet, la confrérie des Bouchers, dont la création remonte à 1520 s'était placée sous le patronage de saint Jean l'Evangéliste, choix plutôt surprenant étant le patron habituel des métiers du livre. A l'instar d'autres confréries, elle avait primitivement son autel fixé à l'un des piliers de la nef de la collégiale. Elle en fut délogée en 1701 avec d'autres dans les chapelles secondaires, afin de libérer l'espace et permettre le chantier de réaménagement intérieur que l'on sait. Les sources indiquent qu'elle fut transférée dans la chapelle Sainte-Cécile (ancien vocable de la chapelle Sainte-Thérèse), tandis que plusieurs auteurs la mentionnent encore à ce pilier au XIXe siècle jusque dans les années trente (Pidoux de la Maduère, Le vieux Chaumont-en-Bassigny, 1933). L'état du pilier, très dégradé et bûché sur une partie de son élévation, témoigne de l'arrachement de son décor. (source :Hélène Billat, site Internet DRAC-CRMH Champagne-Ardenne, 2011)
Statut juridique et protection
Statut juridique du propriétaire
propriété de la commune
Typologie de la protection
classé au titre objet
Date et typologie de la protection
1911/09/30 : classé au titre objet
Observations
oeuvre retrouvée
Références documentaires
Cadre de l'étude
Type de dossier
dossier individuel
Sources complémentaires
Photographies liées au dossier de protection
DOM

Référence de la notice
PM52000297
Nom de la base
Patrimoine mobilier (Palissy)
Producteur
Monuments historiques
Date de création de la notice
17 février 1994
Date de dernière modification de la notice
26 septembre 2025
Mentions légales
© Monuments historiques, 1994
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