Autel
Autel tombeau et ses 3 panneaux:Annonciation, Adoration des Mages, Visitation
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Nancy ; église Sainte-Elisabeth
54000
Église Sainte-Elisabeth
Menuiserie
L’autel tombeau, droit, de forme parallélépipédique, comprend une table formée de planches de bois brut, juste poncé, reposant sur l’autel d’origine, réduit à trois faces, encastrées dans une structure ancienne, à peine renforcée, par deux montants plaqués intérieurement au bord des faces latérales. Deux pierres d’autel sont présentes sur cette table. Une planche supplémentaire, peinte en blanc, déborde sur l’arrière qui est fermé par trois panneaux de contre-plaqué blanc dont l’un est découpé pour laisser place à un tiroir. L’autel ancien est composé de trois panneaux de bois sculpté en haut relief, peints en blanc-crème, avec un cadre mouluré, ces éléments sont insérés dans une structure en bois. Cette armature, peinte en faux marbre, veiné noir et rouge pour les pilastres d’angles, présente une plinthe en partie basse et une corniche moulurée en partie haute. Une fente de préhension, ouverte sur la base des faces latérales, permet de déplacer ce meuble. A l’intérieur du meuble, des planches de diverses tailles, peintes en noir (contre les xylophages ?) doublent les éléments sculptés et ne permettent pas de voir la face interne.
L’iconographie développe trois épisodes du cycle de la Vierge. Le décor est figuré sobrement et les scènes sont dépourvues d’accessoires inutiles. Les personnages, vêtus « à l’antique » portent de vastes manteaux et des tuniques ou robes aux longues manches, qui descendent jusqu’aux pieds, en larges drapés, aux plis souples. Seul Gabriel découvre son torse et les bergers qui ne portent pas de chaussures, laissent apercevoir plus ou moins leurs mollets musclés. L’Annonciation est représentée sur le panneau latéral nord. Marie est agenouillée devant un lutrin où repose, encore ouvert, le livre qu’elle lisait ; elle garde les yeux baissés. Un voile cache à demi les cheveux de la Vierge que le manteau drapé enveloppe presque complètement. L’ange Gabriel, transporté par une nuée, tend une tige de lys, portant fleurs et boutons, au-dessus de la tête de la Vierge. Une tenture occupe l’angle supérieure droit. La contre-table est composée d’un bas-relief représentant l’Adoration des bergers. À gauche, le bœuf et l’âne qui émergent entre les piliers massifs de l’étable, réchauffent de leur souffle l’Enfant Jésus. Une paroi de planches disjointes s’appuie sur l’un des piliers et forme le fond de la scène, encadrée par deux arbres. Marie dont le voile découvre largement les cheveux, retenus par un ruban, soulève le lange pour dénuder le nouveau-né à trois bergers : à gauche, l’un, barbu, est figuré dans l’élan de sa course, l’autre commence à plier le genou, et, à droite, le troisième, aux mains jointes, a déjà un genou à terre, devant saint Joseph. Celui-ci, assis, à côté de la Vierge, se tourne pour regarder aussi vers l’Enfant. Dans l’angle supérieur droit, la cloison de l’étable se termine sur un tronc d’arbre mort. La Visitation est figurée sur le panneau latéral sud. Un angelot sur nuées, dans l’angle supérieur gauche domine la scène, mais ne la regarde pas. Les deux femmes, debout, se serrent la main ; à gauche, la Vierge, visiblement enceinte, ce que confirme la présence d’une ceinture, ou d’un large pli du vêtement, porté haut sous les seins, tend le bras dans le dos d’Élisabeth. Les cheveux de Marie glissent sur la nuque puis sont remontés à l’arrière du crâne en masses souples. Élisabeth, au visage marqué par l’âge, porte un voile qui masque sa chevelure et dont les extrémités tombent sur le manteau ; celui-ci laisse voir largement la robe et la manche gauche. Une colonne, au chapiteau ionique, surmonté d’un entablement, ferme la scène sur le bord droit.
Hors tout : h = 96 ; l = 235 ; pr = 82 Panneau latéral nord, l’Annonciation : la = 40 ; h = 59 Panneau central de l’Adoration des Bergers : la = 184 ; h = 60 Panneau latéral sud, la Visitation : la = 37 ; h = 61
4e quart 17e siècle ; 18e siècle
Dans les années 1980, déjà, la provenance de cet autel était inconnue comme la date d’installation. Cet autel a été établi pour mettre en application, l’une des directives du Concile Vatican II consacrée à la liturgie : la célébration face au peuple (Instruction pour l’exécution de la Constitution sur la liturgie Inter oecumenici, Paul VI, 26 septembre 1964).
Propriété d’une association
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2024/02/26 : inscrit au titre objet
Commission régionale du patrimoine et de l'architecture du 10/11/2023. Arrêté n°2024/082.
Dossier individuel