Reliquaire
De sainte Scholastique
Reliquaire de sainte Scholastique
Grand Est ; Meuse (55) ; Juvigny-sur-Loison ; église Saint-Denis
55262
Anciennement région de : Lorraine
Montmédy
Église Saint-Denis
Tabernacle au dessus de l'autel de Sainte-Scholastique
Orfèvrerie
Chêne ; argent
Remarquable pièce d'orfèvrerie ayant la forme d'un temple avec deux tiers de colonnes jumelées, surmonté d'un toit à quatre pans avec deux têtes d'angelots en amortissement. Ce temple repose sur un piédestal à quatre pied. Seules les colonnes intérieures sont en argent.
H = 60 ; la = 65 ; pr = 43,5
Inscription (latin) ; poinçon de maître ; grosse garantie départements 1819-1838 ; 1er titre départements 1819-1838
Inscription : SCHOLASTICAE RELIQUIAE (sous le toit sur la face antérieure). Poinçon de maître : Salmon, dans un losange horizontal (sur le toit et à droite sous le toit). Grosse garantie départements 1819-1838 (sur les bases des colonnes). 1er titre départements 1819-1838 (sur les bases des colonnes).
2e quart 19e siècle
1828
Au 8e siècle les reliques de saint Benoît furent transférées à Fleury, l'actuel saint Benoît sur Loire. Celles de sa soeur sainte Scholastique se trouvaient au Mans des le 7e siècle. La ville du Mans était dans une situation d'insécurité permanente en raison des attaques normandes. Charles le chauve, accompagné de la reine Richilde, fille du comte Bivin, abbé laïc de Gorze, grand propriétaire Lorrain alla combattre au Mans puis à Angers. Durant ce temps Richilde obtint les reliques de sainte Scholastique et se rendit par la suite avec son époux victorieux des normands en Lorraine, à Juvigny, alors chef lieu d'un doyenné (en 874). Richilde construisit un monastère de bénédictines pour y déposer les reliques de sainte Scholastique ou elles ont traversé les siècles jusqu'à aujourd'hui. On mentionne au milieu du 14e siècle un transfert de ces reliques dans une nouvelle châsse. En 1775, sur l'initiative de l'abbesse Alexis Madeleine de Vassihac Imecourt on bénit un nouveau reliquaire remplaçant celui du Moyen Age. A la Révolution il sera sauvé in extremis des mains des pilleurs profanateurs. Maïs en 1804, lorsqu'on rapporte dans l'église paroissiale les reliques il ne restait qu'une pauvre châsse en bois formant un ensemble de plusieurs coffrets superposés. Mgr de Villeneuve, évêque de Verdun fit construire en 1828 la châsse que l'on peut voir aujourd'hui. Celle ci fût légèrement transformée vers 1870 par un orfèvre de Nancy pour permettre de voir les reliques situées dans le socle. La châsse contient un massif facial, un maxillaire inférieur avec six dents, un humérus droit, un humérus gauche, un radius gauche, un fémur droit, un tibia droit, le fémur, tibia et Péronne gauche, également un bout de la manche d'une chemise de grosse toile. Il y a de fortes présomption pour que ces reliques soient authentiques. Dom Jacques Hourlier, sainte Scholastique et Juvigny-sur-Loison, Bar-le-Duc, 1974. Loison F.A., sainte Scholastique son histoire ses reliques, Bar-le-Duc, 1881.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1993/12/07 : classé au titre objet
Dossier individuel