retable-tabernacle

Dénomination de l'objet

Retable ; tabernacle

Titre courant

Retable-tabernacle

Localisation

Grand Est ; Meuse (55) ; Mont-devant-Sassey ; église Notre-Dame-de-l'Assomption

N° INSEE de la commune au moment de la protection

55345

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Lorraine

Canton

Dun-sur-Meuse

Nom de l'édifice

Église Notre-Dame-de-l'Assomption

Référence Mérimée de l'édifice

PA00106585

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Dans la crypte de l'église.

Catégorie technique

Menuiserie

Matériaux et techniques d'interventions

Chêne : taillé, peint (polychrome)

Description matérielle

Il subsiste de nombreuses traces de polychromie. Dais avec son dos droit et absence de colonnette.

Dimensions normalisées

H = 214 ; la = 48 ; pr = 50

État de conservation (normalisé)

Manque

Précisions sur l'état de conservation

Il manque les volets mobiles qui ont disparu. Cinq charnières sont visibles sur les côtés. Une étude archéodendrométrique du retable a été rédigée en 2014 par Christine Locatelli et Didier Pousset du LEB2D.

Siècle de création

4e quart 13e siècle ; 1er quart 14e siècle

Description historique

Ce retable provient d'un atelier régional d'époque gothique. Il est comparable à celui de Grandif (Auvergne), seul élément connu en bois et exposé au musée du Louvre en 2009. Mont-Devant-Sassey est un petit village de la Meuse qui possède deux églises, dont une grande église de pèlerinage, en écart sur une butte, l'eglise Notre-Dame-de-l'Assomption, chef-d'oeuvre du roman et du gothique meusien. Cette église avec son portail, son choeur roman, sa nef gothique, et sa crypte décorée, est bien documentée depuis les premières publications qui remontent à l'époque allemande. Le retable-tabernacle abrite sous son dais une Vierge en Majesté avec de part et d'autre une Vierge de douleur et un Christ aux liens. Ces statues sont dans l'église des copies en plâtre (originaux déposés au musée de la Princerie à Verdun). François Janvier a mis en relation ce retable-tabernacle avec celui de l'église Saint-Blaise de Grandif dans le Puy-de-Dôme, présenté à l'exposition Les premiers retables au musée du Louvre, en 2009. Ce dernier présente une parenté frappante avec celui de Mont-Devant-Sassey, en dehors des dimensions puisqu'à Grandif nous avons un objet qui mesure 42 cm de haut alors que celui de Mont-Devant-Sassey mesure 214 cm mais la structure est exactement la même. Le retable-tabernacle est cet élément central d'un retable en bois qui permet d'abriter une statue, qui peut être éventuellement une statue antérieure à la création du retable, une statue miraculeuse ou autre. A Mont-Devant-Sassey, il n'existe aucune preuve que la statue de Vierge en Majesté ait été à l'origine liée à ce retable-tabernacle. C'est probable compte tenu des dimensions, mais il n'y a aucune certitude. Le retable-tabernacle de Mont-Devant-Sassey a perdu ses volets mais les charnières en fer forgé sont encore présentes. Sur des photographies d'ouvrages allemands légèrement postérieurs à la Première Guerre mondiale, on voit que les volets étaient encore présents. Le retable-tabernacle naît vers la fin du XIIe siècle et continue d'exister jusqu'au XVIe siècle. Un tableau de Roger van der Weyden conservé à la National Gallery de Londres montre un retable-tabernacle en situation. Ce sont toujours des objets assez petits, ne dépassant jamais un mètre, et en cela le retable-tabernacle de Mont-Devant-Sassey est semble-t-il un objet unique. Le dais gothique de est très proche de celui de Grandif daté de la fin du XIIIe siècle mais l'absence de colonnette à l'avant indique plutôt une datation du XIVe siècle. Les restes de polychromie sur cet objet sont importants et semblent d'origine. (Source : Gilles Soubigou)

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2014/01/22 : classé au titre objet

Précisions sur la protection

Arrêté n° 005. Commission nationale des monuments historiques du 10/02/2011. Commission départementale des objets mobiliers du 27/01/2010 . Inscrit au titre objet : 2010/02/12.

Observations

Fiche et photo manquants.

Référence(s) d'exposition(s)

Les premiers retables, une mise en scène du sacré, musée du Louvre, Paris, 2009.

Référence(s) de publication(s)

Catalogue d'exposition, Les premiers retables, une mise en scène du sacré, musée du Louvre, Paris, 2009, p. 68-69.

Sources d'archives et bases de données de référence

Gilles Soubigou (conservateur des Monuments Historiques) ; François Janvier (conservateur des Antiquités et objets d'art de la Meuse)

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel