Statue
Statue équestre de Saint Georges
Grand Est ; Meuse (55) ; Braquis ; église Saint-Georges
55072
Anciennement région de : Lorraine
Etain
Église Saint-Georges
IA00036861
Au-dessus du portail de l'église, à grande hauteur.
Sculpture
Calcaire : taillé
H = 113 ; la = 97 ; p = 25
Saint Georges ; cheval ; cavalier ; armure ; bouclier ; épée ; éperon
Saint Georges armé sur son cheval : saint Georges, montant un cheval trapu, est représenté revêtu d'une armure typique du XIVe siècle. Il porte une cotte de maille, un surcôt, des éperons en étoile, un bouclier frappé d'une croix et une épée à pommeau circulaire. L'avant-bras droit, qui tenait peut-être une lance, est manquant.
Manque
Il manque l'avant-bras droit qui tenait peut-être une lance aussi disparue.
Verdun I (atelier)
2e quart 14e siècle
1330 ; 1340
Une église néo-romane et néo-gothique, construite en 1860, et d'une taille disproportionnée par rapport au village s'élève à Braquis. Son portail est orné d'un seul élément sculpté, au-dessus de l'arcade du porche, qui est une statue de cavalier. Attribuée à l'atelier de Verdun I vers 1330-1340, cette sculpture a été faussement datée de la deuxième moitié du XIXe siècle en 1979, lors d'une campagne de préinventaire. La statue est en effet placée très haut et seule une optique puissante permet de reconnaître qu'il s'agit d'une oeuvre médiévale. Statue médiévale réutilisée sur un édifice postérieur (1860, date de construction de l'église) et non pas un pastiche néogothique. (Source : Josef Anton Schmoll, historien de l'art munichois). La sculpture est remarquablement fine, avec des détails très travaillés comme la main gauche serrant les rênes, le harnachement ou la croix qui orne son écu. Aucune trace de polychromie n'est décelable en l'état. L'état de conservation est remarquable. L'identification de cette figure comme saint Georges vient essentiellement de la dédicace de l'église à ce saint ; en effet, si saint Georges est fréqemment représenté en chevalier dans l'iconographie médiévale, il manque ici son dragon, attribut qui permet généralement de le reconnaître. D'autres saints peuvent être représentés en cavaliers armés, tel saint Michel terrassant le démon, ou saint Martin partageant son manteau. Ce type de représentation reste relativement rare dans l'art lorrain du XIVe siècle ; il faut citer le Saint Georges de Domjulien (Vosges), daté par Schmoll vers 1385, sans doute l'oeuvre la plus proche, iconographiquement, de la statue de Braquis. On peut également citer un haut-relief fragmentaire en pierre de jaumont, production d'un atelier messin de la seconde moitié du XIVe siècle, conservé au musée de la Cour-d'Or de Metz. Cette oeuvre n'est malheureusement documentée par aucune source d'archive et l'on ignore tout de la façon dont elle est arrivée à l'église de Braquis. L'hypothèse la plus crédible voudrait qu'il s'agisse d'une statue provenant de l'ancienne église paroissiale et réutilisée lors de sa construction. Peut-être est-elle un vestige d'un groupe plus important, comme le suggère le regard levé du cavalier, qui s'orientait possiblement, à l'origine, vers une crucifixion. A. Schmoll la considère comme une production de l'Atelier de Verdun I, groupe de sculpteurs installé dans cette ville à partir de 1315, dont l'art se caractérise par un relatif archaïsme. Il est vrai que, si l'on ne conserve pas d'autres figurent équestres qui pourraient offrir un point de comparaison, le visage rappelle d'autres oeuvres présentant les mêmes traits ronds et la même coiffure en boucles relevées. Par analogie avec ces oeuvres, mais également au regard de certains détails de l'armement, A. Schmoll propose une datation très ressérrée, entre 1330 et 1340. (Sources : Gilles Soubigou).
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2013/08/19 : classé au titre objet
Arrêté n° 055. Commission départementale des objets mobiliers du 27/01/2010, Commission nationale des monuments historiques du 10/02/2011. Arrêté d'inscription le 10/02/2010.
Arrêté n°2013-055
Fiche CAOA manquante à la MPP. Se renseigner auprès de la Conservation des antiquités et des objets d'art.
Schmoll, Joseph Anton, Die Lothiringische Skulptur des 14. Jahrhunderts, n° 244, 2005.
François Janvier
Dossier individuel