Monument funéraire
De Charles du Plessis et d'Antoinette de Pons
Monument funéraire de Charles du Plessis et d'Antoinette de Pons
Hauts-de-France ; Oise (60) ; Liancourt ; église paroissiale Saint-Martin
60360
Anciennement région de : Picardie
Liancourt
Église paroissiale Saint-Martin
En ville
Chapelle latérale nord
Sculpture
D'applique ; travées (3) ; revers sculpté
Marbre (blanc, noir) : taillé, poli, décor en ronde bosse, décor à relief gravé
Les trois travées du monument sont délimitées par deux colonnes monolithes reposant sur des bases attiques et couronnées de chapiteaux ioniques. Ces supports portent un entablement en marbre bicolore qui porte en son centre l'épitaphe des défunts. Dans la travée centrale est aménagée une arcade et dans les travées latérales les statues en ronde bosse des défunts ont été mises en place.
Élément d'architecture (base, colonne, chapiteau ionique, entablement, niche, pilastre, cartouche) ; homme : prière, pupitre ; femme : prière, pupitre
Les deux défunts sont agenouillés, représentés en prière devant un petit pupitre. Charles, à gauche, porte le collier de l'ordre de Saint-Michel et sa femme Antoinette à droite, le cordon de veuve, qui se retrouve sur ses armoiries.
H=135 ; la=155 ; pr= 70 ; dimensions de la statue de Charles du Plessis sans le socle ; dimensions d'ensemble non prises ; dimensions de la statue d'Antoinette de Pons sans le socle : h=138 ; la=148 ; pr=66
Manque
Statue de Charles du Plessis : ancien ragréage avec goujon métallique, il manque une partie du baudrier et les mains sont fendues ; statue d'Antoinette de Pons : des doigts ont été recollés et il manque quelques volutes au pupitre.
Inscription concernant le commanditaire (gravée, sur partie rapportée) ; inscription (initiales, gravée, sur partie rapportée) ; armoiries (en relief, sur l'oeuvre)
Transcription : 'Anthoinette de Pons, marquize de Guercheville, dame / illustre et très vertueuse, et dame d'honneur de la Rey/ne Marie de Medicis a faict ériger ce tombeau baigne/ avec ses larmes perpétuelles, en l'hon[n]eur de la mémoire/de hault et puissant seigneur Charles du Plesseis/son espoux, seigneur de Liencour, comte de Beaumont/sur Oyse, marquis de Montfort, chevalier des ordres du roy, premier ecuyer de sa maiesté, gouverneur et/ lieutenant po[u]r elle mesme en la ville présvosté et vi/co[m]té de Paris, et chevalier d'hon[n]eur de la mesme royne' ; inscription : A.P.C.D.P. entrelacées : (Antoinette de Pons et Charles du Plessis). Armoiries identifiées : armes en losange fasce à trois bandes timbrées d'une couronne et entourés de cordons entrelacés (armoiries de la famille de la Rocheguyon, armoiries de la veuve Antoinette). Armoiries identifiées : écartelé, en 1 et 4 : à la croix dentelée chargée de cinq coquilles saint Jacques ; en 2 et 3 : au lion rampant couronné, le tout timbré d'une couronne et entouré d'un double collier de l'ordre de Saint Michel et du saint Esprit (armoiries de la famille du Plessis). Armoiries identifiées : mi parti, en 1 : écartelé, en A : à la croix dentelée chargée de cinq coquilles ; en B : au lion rampant couronné (armoiries des familles du Plessis et de la Rocheguyon).
1er quart 17e siècle
Lors de son classement en 1886, le tombeau a été daté du 16e siècle. Les érudits locaux ont attribué l'oeuvre à Nicolas Coustou (Annuaire de l'Oise, 1888). Aucune de ces deux dates ne peut être retenue. L'oeuvre date du début du 17e siècle ; les statues sont de facture classique, dans la lignée des oeuvres de Simon Guillain ou de Jacques Sarrazin ; en outre, il est fait mention de la reine Marie de Médicis dans l'épitaphe. Le contrat de commande de ce monument passé avec Nicolas Guillain (mort le 20 mai 1639) est daté de 1623 (documentation du Louvre, G. Bresc-Bautier). Le nom de cet artiste apparaît dans la documentation parisienne à partir de 1597. Il se spécialise assez rapidement dans la sculpture funéraire : épitaphes, plates-tombes incisées en pierre et marbre, monuments plus sophistiqués dont le monument funéraire de Charles du Plessis et d'Antoinette de Pons. Une statue de Claude de l'Aubespine en prière, réalisée pour le couvent des Feuillants de Paris en 1614, est conservée au musée de Poitiers ; le tombeau orné de statues de Martin du Bellay et de Louise de Sapvenières est conservé dans l'église de Gizeux (37). L'église de Yèbles (77) conserve les statues d'une poutre de gloire réalisées par N. Guillain. Père de Simon Guillain, il a aussi été son maître, tout comme celui de Jacques Sarrazin, deux des grands sculpteurs classiques français. Deux photographies de ce monument sont conservés aux archives départementales de l'Oise, fonds Mansart de Sagonne, 11 Fi 270 et 271.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1886/12/07 : classé au titre objet
Dossier individuel
1994
1997