Tableau
Tableau : Le Départ de Protésilas
Hauts-de-France ; Oise (60) ; Hermes ; mairie
60313
Anciennement région de : Picardie
Noailles
Mairie
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile
H = 298 ; la = 232
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée en 2014 par Marie-Ange Laudet-Kraft et Christian Vibert.
Signature ; date
Signé et daté en bas à gauche : L. BENOUVILLE ROME 1851.
3e quart 19e siècle
1851
Léon Bénouville (1821-1859) est l'élève de Picot et Coignet comme son frère aîné Achille. Il remporte le Grand Prix de Rome en 1845. A Rome, il travaille avec son frère et Cabanel et copie les primitifs. Rentré en France, il rencontre un grand succès au Salon de 1853 avec Saint François transporté mourant à Sainte-Marie-des-Anges, bénit la ville d'Assise (musée du Louvre). Le tableau est présenté à l'Exposition Universelle de Londres en 1851 et puis au Salon de 1852 (avec les Demoiselles de village de Courbet, cf photographie de Gustave Le Gray, musée d'Orsay) sous le numéro 81. Le Départ de Protésilas ne suscite guère l'enthousiasme et s'attire des critiques portant essentiellement sur le côté trop académique et convenu du héros et de son compagnon au premier plan. Le tableau est rapidement oublié et occulté par le succès du Saint François d'Assise transporté mourant à Sainte-Marie-des-Anges, bénit la ville d'Assise exposé l'année suivante. Frères Goncourt : Protésilas fut le premier guerrier tué en débarquant sur le rivage de Troie, dit le livret. On n'a pas à reprocher à M. Benouville, comme à je ne sais quel artiste de 1810, d'avoir mis dans une scène qui se passe à l'époque de la guerre de Troie, l'Apollon du Belvédère. Les colonnes, les fresques, les dieux domestiques, les lauriers-roses même, sont d'un homme qui n'ignore pas la couleur locale grecque. C'est quelque chose, mais ce n'est pas tout. Le Protésilas de M. Benouveille, partant de la jambe gauche, le bras droit en arrière, indécis s'il tournera la tête, est dans la pose de toutes les académies qui partent pour un voyage. Les musées du Louvre, de Rouen et de Lille conservent des études dessinées du tableau. L'historique du tableau depuis sa création a pu être retracé. Ce tableau avec été vendu à Drouot le 4 mai 1859 (succession Bénouville) et acquis pour la somme de 400 francs par un certains Moric (?) qui doit être probablement identifié à Théodore Gaitas dit Morin (1807-1882), fabricant de passementeries à Saint-Just-des-Marais près de Beauvais, maire de hermes de 1870 à 1876, propriétaire du château de Marguerie à Hermes. Sa veuve, Aline Leclère, vend en 1885 ce château meublé à Louis-Jacques Legendre, homme de lettres, poète ; ce dernier fait don du tableau à la mairie de Hermes l'année suivante (1886).
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2012/07/19 : classé au titre objet
Marie-Madeleine Aubrun, Léon Bénouville, Paris, 1981
Dossier individuel