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Tableau (triptyque) : Vierge à l'Enfant entourée de saints

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Triptyque

Titre courant

Tableau (triptyque) : Vierge à l'Enfant entourée de saints

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Oise (60) ; Ermenonville ; église Saint-Martin

N° INSEE de la commune au moment de la protection

60213

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Picardie

Nom de l'édifice

Église Saint-Martin

Référence Mérimée de l'édifice

PA00114679

Description

Catégorie technique

Peinture ; menuiserie

Matériaux et techniques d'interventions

Bois (support) : peinture à l'huile ; bois (support) : rempera à l'oeuf ; bois : taillé, peint, doré ; décor en relief

Description matérielle

Tempera sur bois, encadrement en bois sculpté, peint et doré, décor en relief.

Indexation iconographique normalisée

Vierge à l'enfant ; saint Vincent de Saragosse ; saint Jean L'Evangéliste ; saint Augustin ; évêque ; sainte Catherine d'Alexandrie ; Annocniation ; ange ; Christ ; saint Jean-Baptiste ; dominicain

Description de l'iconographie

Se détachant sur un fond d'or recouvert de peinture rouge avec décor de petits animaux en réserve, trône au centre la Vierge en majesté avec l'Enfant Jésus. Sur le panneau de gauche se tient un saint avec un gril, connu localement comme saint Vincent de Saragosse, mais qui pourrait aussi bien être saint Laurent. Derrière lui un saint Jean l'Evangéliste barbu étonne par cette iconographie atypique, mais étayée par les quelques mots déchiffrés sur le volume qu'il tient, Initio Evangelii Johane, et le rapprochement avec un tableau de Jacopo di Cione exposé à la cathédrale de Florence, qui montre un personnage identique, accompagné d'une inscription reprenant sans ambiguïté le début de l'Evangile selon saint Jean. Sur le panneau de droite, une figure de martyr, masculine ou féminine, vêtue de vert, reconnue comme sainte Catherine mais dénuée d'attribut probant à part une palme du martyre, se dresse devant un évêque qu'à Ermenonville on appelle saint Augustin. Les tondi montrent l'ange et la Vierge de l'Annonciation qui encadrent le Christ bénissant. Sur les pinacles deux anges complètent le travail attribué avec quasi certitude à Jacopo di Cione. Le remontage comprend également quatre saints, trois Dominicains et saint Jean-Baptiste, peints sur les montants latéraux. La prédelle : les trois compositions dépeignent des scènes de la vie de sainte Catherine d'Alexandrie

Dimensions normalisées

H = 153 ; l = 169

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée ; repeint ; eouvre recomposée

Précisions sur l'état de conservation

Repeints extrêmement importants, dégagés lors d'une restauration effectuée entre 1981 et 1983 par Oreste Bienenbaum.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

4e quart 14e siècle

Description historique

Triptyque attribué à Jacopo di Cione, à l'atelier de Lippo Memmi et à l'entourage du Maestro della Dormitio di Terni ou de Spinello Aretino. Retable en forme de triptyque dont le titre repose sur une tradition iconographique locale pouvant être remise en question. Appartient à la commune d'Ermenonville depuis le don que lui firent en 1886 le prince Constantin Radziwill et sa femme, alors propriétaires du château d'Ermenonville. Exécuté a tempera sur bois, l'ensemble des panneaux peints, qui peut être daté du XIVe siècle, a été incorporé dans un montage antiquaire au XIXe siècle. Outre cet encadrement en bois sculpté, peint et doré de belle facture, l'assemblage a été enrichi de quelques blasons flatteurs comme ceux des Médicis apposés aux angles et a fait l'objet de repeints extrêmement importants. L'oeuvre a été étudiée par Constance Calderari-Froidefond dans le cadre de son mémoire sur La peinture italienne [XIVe-XVIIIe] dans l'Oise : collections des églises et des musées territoriaux, soutenu à l'Ecole du Louvre en 2015. Les attributions qu'elle a établies avec l'aide de spécialistes reconnus ont permis d'avancer les noms mentionnés ci-après. On peut estimer que les trois panneaux principaux, les trois tondi placés au-dessus et les petits anges peints au sommet des pinacles sont tous de la main de Jacopo di Cione (vers 1320-peu avant 1400), un peintre florentin dont l'activité est documentée à la fin du XIVe siècle. Le remontage comprend quatre saints. Ces figures seraient de l'entourage de Lippo Memmi, un peintre siennois actif entre 1317 et 1350, dont la production est parfois confondue avec celle de Simone Martini. Arbitrairement recoupées et juxtaposées pour composer la prédelle, les trois compositions dépeignant des scènes de la vie de sainte Catherine d'Alexandrie ont été attribuées par les spécialistes à l'entourage du Maestro della Dormitio di Terni ou de Spinello Arettino, tous deux actifs à la charnière du XIVe et du XVe siècles. La qualité indéniable du remontage du XIXe siècle et l'appartenance des trois peintres à un même espace géographique et temporel, à savoir la Toscane ou l'Ombrie de la fin du XIVe siècle et du début du XVe siècle, donnent à l'ensemble sa cohérence esthétique. L'oeuvre a été retenue pour figurer à l'exposition Heures italiennes, en Picardie, du printemps à l'automne 2017.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2017/02/23 : classé au titre objet

Précisions sur la protection

Arrêté de classement n° 012. Commission nationale des monuments historiques 27/06/2016. Commission départementale des objets mobiliers 16/02/2015. Inscrit au titre objet le 26/02/2015.

Observations

La notice reprend les informations de la notice PM60005201 (doublon).

Sources d'archives et bases de données de référence

Anita Oger-Leurent (conservatrice des monuments historiques)

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de rédaction de la notice

2015

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