Statue
Statuette
Statuette : Vierge à l'Enfant
Auvergne-Rhône-Alpes ; Puy-de-Dôme (63) ; Clermont-Ferrand ; séminaire, grand séminaire
63113
Anciennement région de : Auvergne
Séminaire, grand séminaire
Lieu de dépôt : Auvergne, 63, Clermont-Ferrand, trésor de la cathédrale
Sculpture ; orfèvrerie
Argent : repoussé
Vierge à l'Enfant
Socle hexagonal supporté par un piétement à 6 têtes d'anges, sur chaque face décor de rinceaux et de feuillages, sur la face postérieure une fenêtre découpée rectangulaire et vitrée. Sur la face antérieure, au milieu des rinceaux, un écusson armorié portant un lambel et une roue à engrenage. L'écu est surmonté d'un casque à lambrequin. La Vierge est couronnée, elle porte l'enfant sur le bras gauche. Elle est drapée dans un manteau à grands plis orné de rinceaux gravés simulant un damas. A la main droite elle tient le pied de ce qui devait être un sceptre. L'enfant couronné porte le globe, il bénit de la main droite.
H = 49 ; la = 22 ; pr = 18
Inscription (partiellement illisible) ; poinçons
Inscription sur le haut du socle : 'ANNO DOMINI EX. D.D. A. MAT. CHARRIER INSENIO (?)... LUGDUN PROCUR... GIA 1639'. Poinçon de maître sur la robe de la Vierge : initiales IC sur un croissant dans un coeur surmonté d'une couronne. Poinçon de jurande de Lyon : Lion couronné. Autre poinçons de maître situé sous le socle-reliquaire, trois fois insculptés : Ecu écartelé chargé aux 1 et 2 d'une fleur de lys, aux 3 et 4 des lettres P et C : Pierre II Chappel, maître orfèvre à Clermont-Ferrand.
2e quart 17e siècle ; 18e siècle
1639
Il pourrait s'agir d'une oeuvre de l'orfèvre lyonnais Jean II Chapelle. Un autre poinçon situé sous le coffret-reliquaire est identifié comme celui de l'orfèvre clermontois Pierre II Chappel (a-t-il modifié le coffret en socle reliquaire?). La découpe de la plaque d'argent sur une face du socle pour aménager une petite fenêtre plaiderait en ce sens. L'inscription maladroitement gravée sur le bord supérieur de ce piédestal, et les armoiries figurant sur le socle, permettent d'attribuer la commande de cette oeuvre à Aymé Charrier (1602-1681), 'Procureur du roi au Bureau des Finances de la Généralités de Lyon', seigneur de la Roche-Jullié, de Juliénas, de Vaux, de la Charme, sixième fils de Guillaume Charrier, seigneur de la Rochette, et de Gabrielle Dufour. Cette famille originaire d'Issoire dans le Puy-de-Dôme, s'établie dans le Lyonnais dans la seconde moitié du 16e siècle. La date de la dédicace de cette statuette reliquaire s'inscrit dans la suite du voeu solennel par lequel le roi Louis XIII, le 10 février 1638, plaçait le royaume de France sous la protection de la Vierge. On sait par ailleurs que deux des frères d'Aimé Charrier, Jean-Baptiste et Guillaume, abbés commanditaires de Notre-Dame de Chaage, furent respectivement aumônier du roi Louis XIII et aumônier de Gaston de France, duc d'Orléans, frère du Roi et grand obbédiencier du chapitre de Saint-Just de Lyon. L'intervention d'un orfèvre de Clermont révèle l'intérêt que l'on portait toujours au XVIIIe siècle à cette oeuvre de dévotion mariale (Christine Labeille).
Propriété d'une association diocésaine
Classé au titre objet
1965/07/26 : classé au titre objet
Trésors des Eglises de France, Paris, 1965, notice n°442, p.243.
Dossier individuel