Tableau
Tableau : saint Louis roi
Auvergne-Rhône-Alpes ; Puy-de-Dôme (63) ; Clermont-Ferrand ; cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption
63113
Anciennement région de : Auvergne
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption
PA00091979
Chapelle nord
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile
Ce tableau figure le roi Saint Louis en adoration devant la sainte Croix, au pied de laquelle il a déposé sa couronne et son sceptre. Agenouillé, bras ouverts, le roi revêtu du manteau d'azur fleurdelisé, porte sur son mantelet doublé d'hermine, le collier de l'ordre de saint Michel. Quatre chérubins viennent conforter la dévotion du roi.
Saint Louis roi
H = 228 ; la = 162,5
Oeuvre restaurée
Toile restaurée en 1996 par l'atelier COROART (Conservation Restauraion d'Oeuvres d'Art).
Inscription
Inscription sur les montants du châssis, au dos : Bosio.
2e quart 19e siècle
1825
Jean-Baptiste-François Bosio (Monaco, 17 juin 1764 - Paris, 6 juillet 1827) est un élève du peintre David, peintre d'Histoire et professeur de dessin à l'école polytechnique ainsi qu'il s'intitule dans son Traité des règles du dessin, Paris. Après un long séjour en Italie, à Milan, de retour en France exposa régulièrement au salon de 1819 à 1824, il est membre de l'académie des Beaux-arts. Ce tableau a été commandé par l'Etat en 1824 pour la cathédrale de Clermont-Ferrand et fut payé à l'artiste la somme de mille deux cents francs. Le souvenir du pieux monarque était très attaché à l'église cathédrale de Clermont, à laquelle il avait fait don de plusieurs reliques de la Passion, dont un fragment du bois de la vraie Croix et une épine de la sainte Couronne. La dimension à priori religieuse de l'oeuvre ne saurait pour autant occulter sa dimension politique. la figure de Saint Louis, évoque tout à la fois celle d'une France catholique 'renouant avec la chaîne du temps' et réconciliée avec la royauté, mais aussi celle du monarque sanctifié. Exécutée au tout début du règne de Charles X, elle célèbre et sacralise en quelque manière le retour de la Monarchie rappelée par la divine Providence. Le choix du collier de l'ordre de saint Michel est ici des plus signifiant. Il ne saurait s'agir bien évidemment d'un anachronisme, mais d'une allusion à peine voilée à la restauration de l'ordre de chevalerie et de la nouvelle monarchie. En effet, l'ordre de saint Michel institué par Louis XI, supprimé à la Révolution, mais toujours conféré par Louis XVIII en exil, fut rétabli par le souverain dès 1814. Le roi le destina par l'ordonnance du 16 novembre 1816 à récompenser le mérite notamment dans le domaine des sciences, des arts et des lettres, et en fit la plus haute distinction civile du royaume. Par ailleurs la remise des Régalia au pied de la croix renvoyait aux insignes du sacre et à l'exercice même du pouvoir monarchique. En recevant le sceptre et la couronne, lors de son sacre le 29 mai 1825 dans la cathédrale de Reims, Charles X réaffirmait l'essence divine du pouvoir royal (Christine Labeille).
Propriété de l'Etat
Classé au titre objet
1997/01/27 : classé au titre objet
'Le retour de l'enfant prodigue : redécouverte de la peinture religieuse du XIXe siècle en Puy-de-Dôme', 1996, notice 3, p.30.
Dossier individuel