Croix de procession
Croix de procession
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Collioure ; église Notre-Dame-des-Anges
66053
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Côte Vermeille
Église Notre-Dame-des-Anges
PA00104000
Orfèvrerie
Argent : doré
Croix de procession exceptionnelle par la richesse de son ornementation très raffinée et par ses dimensions. II s'agit d'une croix latine florencée bordée de crochets de style gothique, dont le plat des branches est orné de motifs d'entrelacs de style renaissance, gravés et ciselés, sur un fond à grènetis. Elle comporte sur la face une figurine du Christ et au revers une Vierge. A l'intersection des branches de la croix une plaque carrée porte le monogramme « IHS » au dessus d'un Christ mort en croix, aux bras horizontaux et le pied droit cloué sur le pied gauche. Au revers, une plaque identique porte un monogramme formé d'un V et d'un M entrelacés, au dessus de la statue de la Vierge couronnée portant l'enfant. Chacune des extrémités des branches de la croix porte une gravure représentant une tête d'ange, surplombée d'un médaillon rapporté, de style rocaille, en argent fondu, qui remplace probablement les quatre Evangélistes aujourd'hui manquants, ainsi que de possibles décors émaillés au revers. Le titulus, en forme de phylactère, semble tardif et a vraisemblablement remplacé un titulus rectangulaire, plus adéquation avec le style de cette croix. La croix repose sur une lanterne à deux étages, en forme de tour gothique, avec pinacles et contreforts dans une galerie ajourée. A l'étage inférieur, entre les contreforts, des statuettes occupent des niches surmontées d'un baldaquin ajouré. On peut identifier : saint Michel, saint Sébastien, sainte Anne et la Vierge, saint Paul, saint Pierre et la Vierge à l'Enfant. A l'étage supérieur, des personnages représentent des saints et des saintes de l'ordre des Dominicains, dans une structure lisse et triangulaire. La date de 1592, figure au bas de la croix, de part et d'autre d'une façade qui représente le couvent des Dominicains de Collioure. Des éléments ont été rajoutés aux 17e et 18e siècles suite à la perte de certains détails d'origine.
H = 120 ; la = 57,6 ; pr = 16
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée en 2014 par Frédérique Nicot de Moïra Conservation et le Centre de conservation des antiquités et des objets d'art des Pyrénées-Orientales.
Poinçon ; date
Poinçon de juridication de Gérone (Gerona) situé à l'extrémité supérieure de la croix.
4e quart 16e siècle
1592
Plusieurs traces d'essais, nous montrent que la vérification des métaux précieux a été rigoureusement effectuée, en vertu de l'ordonnance de Jacques II, roi de Majorque, en date du 8 février 1296. Persistance d'une structure gothique dans la facture de cette croix datée de 1592. Ce modèle perdurera, pour les croix processionnelles, jusqu'à la fin du 17e siècle. Aujourd'hui conservée dans le trésor de l'église de Collioure, cette croix processionnelle appartenait, à l'origine, au couvent des Dominicains dont la façade est représentée sur une extrémité. Ce couvent a été supprimé lors de la Révolution Française. Cette croix, comme un ensemble d'objets exposés au trésor, a été préservée grâce à son transfert en Espagne durant la période révolutionnaire. Utilisation de cette croix lors des processions du Vendredi saint à Perpignan et à Collioure ainsi que lors de manifestations organisées par l'Archiconfrérie de la Sanch de Collioure, elle est désignée sous le nom de 'Grande Croix' par les paroissiens.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1892/02/12 : classé au titre objet
ARCH. PHOT. (MH62721)
Dossier individuel