Calice
Calice
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Vinça ; église Saint-Julien et Sainte-Baselisse
66230
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Vinça
Église Saint-Julien et Sainte-Baselisse
Chevet, au nord, ancienne 'sacristia de l'Obra', dans 'l'armaria de la plata'
Orfèvrerie
Argent : doré, repoussé, ciselé, gravé
Coupe évasée sertie dans une couronne de fleurons gothiques, séparée par une moulure d'une sorte de bourrelet cernant la base de la coupe, bourrelet décoré d'oves, volutes, têtes ailées d'angelots, au repoussé et ciselés. Pied balustre à deux tores superposés, décorés de volutes, feuilles d'acanthe et têtes ailées d'angelots. Un détail à noter est la présence, sur le pied, à titre commémoratif, de la croix patriarcale des chanoines du Saint-Sépulcre, qui constituait les armes de Marcevol.
H = 29 ; d = 17,5 (Diamètre du pied)
Inscription ; date ; armoiries
Inscription : Ex Penitentia pro excessibus factis Marcivoli a vicario et aliis Vilafranchae die 2 et 3 Maii 1619 ex sententia lata in Curia Ecclesia (autour de la base). Date 1619 (autour de la base). Armoiries : croix patriarcale des chanoines du Saint-Sépulcre, qui constituait les armes de Marcevol (sur le pied, à titre commémoratif).
1er quart 17e siècle
1619 ; 1620
Oeuvre exécutée en 1619-1620. Bien que nous ne connaissons pas, pour le moment, le détail des ' excès ' (inscription) qui motivèrent cette sentence de la cour ecclésiastique contre le Viguier et d'autres habitants de Villefranche-de-Conflent, le fait qu'ils aient eu lieu à Marcevol nous en fournit l'explication. Marcevol, ancien prieuré des chanoines du Saint-Sépulcre, avait été réuni, en 1484, à la communauté des prêtres de Vinça et ceux-ci en assuraient, à tour de rôle, le service religieux. Ils s'y rendaient, de plus, en procession plusieurs fois par an, notamment à l'époque du grand jubilé, dit ' Perdo de Marcevol ', pardon qui avait lieu (comme le jubilé de la ' Porte Sainte ' à Rome) le jour de l'Invention de la Sainte-Croix (3 mai), seulement les années où le 3 mai tombait un vendredi. La procession se déroulait depuis Vinça (5 km) et ces fêtes attiraient une moyenne de 4 à 5000 pélerins, catalans et languedociens de la frontière proche (jusqu'à 10 à 11000 en 1680). Mais, de temps à autre, le ' Perdo ' donnait lieu à de graves incidents : troubles, altercations violentes, provoquées par l'afflux considérable des pèlerins étrangers, de France particulièrement. C'est ainsi qu'en 1617, deux ans avant les incidents qui furent à l'origine de la confection de notre calice, une bagarre meurtrière entre Français et Catalans fit deux morts, tous deux Français de Belesta, village frontière (aujourd'hui dans les Pyrénées-Orientales). En 1627, la procession dut se faire sous la protection de gens armés fournis par les consuls de Vinça, etc... C'est très probablement donc à des incidents analogues que nous devons l'exécution de ce somptueux calice.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1964/02/17 : classé au titre objet
DOM
Dossier individuel