Retable
Dit de sainte Catherine
Retable de sainte Catherine
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Prats-de-Mollo-la-Preste ; église Saint-Just-et-Sainte-Ruffine
66150
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Prats-de-Mollo-la-Preste
Église Saint-Just-et-Sainte-Ruffine
PA00104100
Chapelle sainte Catherine, deuxième travée sud
Menuiserie ; sculpture
Bois : taillé, polychrome, doré
Le retable repose sur un soubassement maçonné composé de pierres de taille. Le soubassement du retable est orné de panneaux sculptés en bas-relief portant des motifs d'applique formant des volutes feuillagées. Au centre, entre les deux piédroits formtenet saillants (un placard a été aménagé dans le piédroit de droite), se trouve la table d'autel et ses gradins très certainement d'origine. Sur la prédelle se développent trois panneaux historiés en haut-relief polychrome. Ces scènes historiées de la vie de sainte Catherine sont séparées par deux panneaux ornés de vases fleuris et de volutes feuillagées. Au centre, la prédelle. Le premier registre du retable est encadré par deux colonnes surmontées d'un entablement. Au centre, une niche accueille la statue de sainte Catherine d'Alexandrie, de part et d'autre de la niche se trouvent les statues de sainte Lucie et sainte Marguerite. L'intérieur de la niche est décoré d'une demi-coupole, l'arrière se compose de panneaux moulurés ornés de motifs d'applique. La partie inférieure du fût des colonnes latérales porte un motif d'acanthe surmonté d'une bague décorée d'oves ; trois chutes de fleurs associées à un ruban noué, pendent du chapiteau composite à feuilles d'acanthe et volutes ioniques. A l'arrière des colonnes se trouve un pilstare décoré de motifs d'applique composés de volutes feuillagées. Au -dessus, l'entablement est interrompu par le couronnement de la niche centrale au motif rocaille. A l'arrière de cet ordre architectural saillant qui prend naissance au soubassement du retable se trouvent quatre ordre superposés. Guarda pols en forme de volute. Le couronnement se compose : d'un fronton semi-circulaire en partie centrale du retable, et d'un fronton brisé au-dessus des colonnes latérales. Au-dessu de la niche de sainte Catherine se trouve une statue représentant l'Educatin de la Vierge (sainte Anne sous les traits d'une religieuse tient par la main Marie qui tient contre elle un livre). Ce groupe se détache d'un grand cartouche composé de volutes associées à des chutes de fruits et des feuilles. De part et d'autre, posées sur l'entrablement se trouvent deux saintes femmes. Au-dessus, débordant sur le fronton, une gloire associée à une nuée couronne le retable. De la nuée émergent des têtes d'anges, encadrant l'image du Sacré-Coeur : un coeur, entouré d'une couronne d'épines et sommé d'une croix, émerge des flammes. Partant de la nuée, une guirlande à trois grenades est disposée sur le dessus du fronton. Deux statues sont disposées à chaque extrêmité au-dessus du fronton brisé : saint Blaise avec des ciseaux (?) (à droite) et saint Pierre en habit de pontife (à gauche). A l'arrière de ces statues, deux médaillons portent la date peinte de réalisation du retable : 17 (à gauche), 89 (à droite).
Au centre est représentée la Controverse avec les docteurs d'Alexandrie : sainte Catherine arguement face à l'Empereur Maximin et les philosophes. De part et d'autre le martyre de la sainte : à gauche le Supplice de la roue dentée et le Miracle de sa délivrance - la roue est brisée - (notons l'intérêt particulier pour la représentation du chandelier à l'arrière de la sainte typiquement du 18e siècle) ; à droite la Décapitation de sainte Catherine. La prédelle est encadrée aux deux extrêmités d'un deuxième niveau de piédroits supportant les colonnes.
H = 766 ; la = 490 ; pr = 158
Oeuvre restaurée
Des sondages permettront de voir s'il reste des peintures d'origine sous l'oeuvres des frères Oromi.
Inscription ; date
Accès au revers si on déplace les gradins. Soubassement en pierre de taille de 20 cm. Repeint avec avec un badigeon de chaux mat. Partie inférieure (autel et gradins) à refaite. Inscriptions : peint sur la face du piédroit droit ... Oromi...1892.
4e quart 18e siècle
1789
Ce retable a été restauré en 1892 par les frères Oromi. Ce sont trois frères (Emmanuel, Jospe et Pere), peintres-restaurateurs d'origines sud-catalane (Lleida), qui ont particulièrement travaillé dans les retables des églises des Pyrénées-Orientales à la fin du XIXe siècle (Bompas, Claira, Néfiach, Saint-Estève, Enveigt, Dorres). La signature étant à Prats-de-Mollo en partie effacée, il est impossible de déterminer le nom du ou des frères Oromi qui y ont travaillé.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2012/06/15 : classé au titre objet
Arrêté numéro 56.
Stéphanie Doppler, Les frères Oromi et la peinture religieuse dans la seconde moitié du XIXe siècle dans les Pyrénées-Orientales, in Domitia, revue du CHRISM (Université de Perpignan).
Dossier individuel