Tableau
Tableau : Attaque de l'ermitage de Domanova par des huguenots
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Rodès ; ermitage de Domanova
66125
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Ermitage de Domanova
Placée au fond de la chapelle sous la tribune.
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile
Ensemble de deux toiles sur châssis. Huile ou peinture à la colle (?) sur toile, tendu sur châssis (non extensible ? Revers non visible pendant l'observation). Pas de vernis. Cadre mouluré et peint (ocre). Toile (lin ?) en trois pièces avec deux coutures horizontales (1 en partie haute et une à peu près au milieu), tissage armure toile, fils épais, tissage serré. Préparation rouge, épaisse pulvérulente. Couche picturale peintre à l'huile ou à la colle (?) en demi-pâte, traces de brosse. Surface mate.
Dans cette scène on peut reconnaitre la même vallée, les tons de paysage ont changé, plus chauds (ocre et jaune). On y voit comme dans l'autre tableau intitulé Découverte de la statue de la Vierge de Domanova par un berger, la vallée, le village. Au premier plan un décor naïf architecturé a remplacé la scène champêtre.
2e moitié 19e siècle
Ces deux tableaus (Découverte de la Vierge et Attaque de l'ermitage) forment un ensemble retraçant les scènes historiques et légendaires de l'ermitage de Domanova. C'est en ces termes que l'abbé Cazes nous rapporte les faits : Vers 1580, un huguenot nommé Piarro fit irruption avec sa bande sur Domanova afin d'en piller l'église. Ne pouvant y entrer, ils pratiquèrent un trou dans le mur, à côté du maître-autel. Sur ce, l'ermite appela au secours et sonna les cloches. C'en fut assez pour que les hérétiques l'attachassent à une colonne sur laquelle reposent les arcades de l'église et prissent plaisir à l'y tourmenter. Ils allumèrent ensuite un grand feu de sarments devant l'autel de la Vierge et ils jetèrent la sainte image dans les flammes. Au moment de cette terrible profanation, ces fanatiques entendirent comme un bruit de gens qui approchaient et se mirent à fuir à toutes jambes. Ceux qui avaient entendu les cris d'alarme et le tocsin étant arrivés, trouvèrent l'image bénie au milieu des cendres fumantes encore. On détacha le pauvre ermite criblé de blessures et il mourut aussitôt après avoir reçu les sacrements. (D'après le Père Camos, 1657). Voilà la raison de l'inscription qui figurait encore au siècle dernier sur la muraille du sanctuaire : esta iglesia fo cramada per Lugonoux, la imatge concervada, lo harmita mort 1580 (Cazes, 2003).
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2015/09/14 : classé au titre objet
Commission départementale des objets mobiliers du 12/04/2013. Commission nationale des monuments historiques du 12/01/2015.
Cazes, Albert (abbé), Notre-Dame de Domanova, L'imprimerie Page à Page, Prades, 2003
Fiche rédigée par Elise Lauranceau, Séverine Masségu, Jean-Bernard Mathon (2012)
Dossier individuel