Tableau
Panneau peint
Tableau (panneau peint) : Le Martyre de saint Thomas
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Llupia ; église Saint-Thomas
66101
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Église Saint-Thomas
Peinture
Bois (support) : peinture à l'huile, doré
Peinture à l'huile, détrempe, tempera. Support : panneau de bois de sapin blanc (pinacea, Abies Alba). Polychromie : la couche picturale se compose d'une préparation blanche à la colle et d'un badigeon sensible à l'eau (carbonate de calcium ?). de la filasse est mélangée dans la préparation et entre les joints d'assemblage des planches sur les faces et sur le revers. La couche picturale (peinture à l'huile) est fine avec quelques empâtements. Présence d'un vernis ? Les couches d'apprêt avec présence de filasse, y compris au revers, et, avec badigeon rappellent étrangement celles utilisées sur un autre panneau provenant de Llupia et représentant l'Incrédulité de saint Thomas conservé au CDCROA.
Episode du martyre de saint Thomas : l'apôtre est représenté agenouillé les mains jointes, la tête auréolée fendue par une arme tranchante, appelée dans les pays germaniques au Moyen Age, un braquemard. A l'arrière un homme couvert d'une curieuse coiffure tend la main vers l'idole que saint Thomas a refusé d'adorer. Ce choix de l'arme illustre la version de Jacques de Voragine.
H = 157,5 ; la = 38 ; pr = 2,8
1er quart 16e siècle
1512 ; 1514
Le retable du maître-autel (18e siècle) de l'église paroissiale de Llupia a fait l'objet d'une intervention au cours de l'année 1997 par le CCRP. Au cours de l'intervention, il s'est avéré que la zone située au-dessus des gradins (niveau prédelle) a été refermée avec des planches qui en fait constituaient un panneau peint, plus ancien que le retable lui-même. Cependant, la couche picturale recouverte d'un repeint bleu gris empêchait la lisibilité de l'iconographie. Le peintre de cette oeuvre est probablement Joan de Borgonya, flamand d'origine. Il est installé à Gérone dans les années 1510. Les ressemblances entre les oeuvres conservées à Gérone et celles-ci sont nombreuses ; dans les visages, dans le traitement des robes et de leurs motifs (cf De Flandes a Italia, el canvi de model en la pintura catalana del segle XVI et bisbat de Girona, Museu d'Art de Girona). La peinture de ces panneaux a été réalisée aux alentours de 1514. En effet, dans son testament du 03/05/1514, Margarita veuve d'Ypoliti Curubi, lègue 10 sols pour la peinture du retable de saint Thomas de Llupia. Ce panneau a été restauré par le Centre de Conservation et de Restauration du Patrimoine (Carol Dusfour et l'atelier Amoroso-Waldeis) en 2010 et fut présenté à la chapelle Notre-Dame des Anges à Perpignan, dans le cadre de l'exposition Le Maître de Llupia. Un peintre en Roussillon au début du XVIe siècle. Découverte - restauration du 15/09/2012 au 02/02/2013. Avant son traitement de restauration ce panneau était assemblé avec celui représentant l'épisode du martyre de saint Thomas.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2016/03/07 : classé au titre objet
Commission départementale des objets mobiliers du 05/12/2014. Arrêté d'inscription : 19/05/2015. Commission nationale des monuments historiques du 25/01/2016.
Fiche établie par Séverine Masségu, Karine Pellier, Stéphanie Doppler, Catherine Rogé Bonneau (base CAOA, 2014). Archives dép. des Pyrénées-Orientales, 3 EA 3885, archives notariales de François Romaguera ; Archives CCRP, Compte rendu de restauration des quatre panneaux de la vie de saint Thomas provenant d'un retable disparu (début 16e siècle), par Atlier Amoroso-Waldeis, Dusfour Carol, CCRP, CG PO, octobre 2011 ; Jean-Bernard Mathon (sous dir.), Le Maître de Llupia. Un peintre en Roussillon au début du XVIe siècle. Découverte - restauration du 15/09/2012 au 02/02/2013, Milan, Silvana Editoriale, août 2012.
Dossier individuel