Tabernacle
Du Jeudi saint
Tabernacle du Jeudi saint
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Olette ; église Saint-André d'Evol
66125
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Pyrénées catalanes (Les)
Église Saint-André d'Evol
PA00104059
Menuiserie ; sculpture
Bois : taillé, peint, doré ; verre
Bois sculpté, peint et doré. Tabernacle (sacraire) portatif vitré en forme de lanterne. La porte s'ouvre vers l'avant ; fins placages rapportés et cloutés sur le fond. Reposant sur quatre petits pieds circulaires, les angles sont moulurés et décorés de feuillages stylisés. Le sommet du tabernacle est décoré de motifs de guillochis et feuilles gravés. Les trois côtés et le toit vitrés rendent visibles le fond intérieur peint en bleu mat et doré, le calice doré à la détrempe et l'hostie en argenture. Réalisé en résineux, il est assemblé par des clous forgés dont certains présentent des têtes bicéphales.
H = 80 ; la = 45,5 ; pr = 33,5
18e siècle
La commune d'Olette hautement perchée dans la montagne conserve dans son église ce tabernacle du Jeudi saint du XVIIIe siècle, qui illustre l'importance de la semaine sainte dans les traditions religieuses de l'ensemble de la Catalogne (source : Philippe Hertel). Au sens liturgique, il ne s'agit pas d'un tabernacle qui conserverait la réserve eucharistique, mais d'une sorte de monstrance installée de manière provisoire pendant les liturgies de la semaine sainte, en particulier le jeudi et le vendredi. Traditionnellement, il s'agit d'un monument réalisé avec des toiles peintes, d'un escalier monumental en bois au sommet duquel ce type de tabernacle est installé ; l'ensemble symbolisant le temple de Jérusalem est gardé par des personnes jouant des soldats romains. Cet accessoire participe au même titre que les chandeliers des ténèbres des liturgies qui célèbrent les leçons des ténèbres du Vendredi saint. Ce même jour saint, le tabernacle est remplacé par l'effigie du crucifix avec toute la liturgie processionnelle. Le département des Pyrénées-Orientales conserve de nombreux exemples de ces monuments dont les toiles ont été pour la plupart repeintes au XIXe siècle. L'intérêt de celui-ci, témoignant de la vivacité de la liturgie de cette époque, porte davantage sur sa datation du XVIIIe siècle, son authenticité que sur sa qualité artistique (source : Olivier Poisson).
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2016/12/12 : classé au titre objet
Arrêté de classement n° 078. Commission nationale des monuments historiques 27/06/2016. Commission départementale des objets mobiliers 05/12/2014. Objet inscrit au titre des monuments historiques le 19 mai 2015.
Philippe Hertel (conservateur des monuments historiques, DRAC Languedoc-Roussillon) ; Olivier Poisson (inspection des patrimoines, collège des monuments historiques)
Dossier individuel