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Plateforme ouverte du patrimoine

châsse de sainte Richarde

Désignation

Dénomination de l'objet

Châsse

Appellation d'usage

Châsse de sainte Richarde

Titre courant

Châsse de sainte Richarde

Localisation

Localisation

Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Andlau ; église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

N° INSEE de la commune au moment de la protection

67010

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Canton

Barr

Nom de l'édifice

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Choeur

Description

Catégorie technique

Sculpture ; peinture

Matériaux et techniques d'interventions

Grès : doré, polychrome

Description matérielle

La châsse monumentale a la forme d'un coffret supporté par quatre colonnettes, dont deux colonnettes engagées à l'est, à chapiteau feuillagé. Elle comporte deux travées en longueur et une travée en largeur ; chaque travée délimitée par des colonnettes est formée d'une baie en arc brisé avec gâbles à crochets ; le tympan est occupé par deux lancettes trilobées surmontées d'un trilobe au sud et d'un quadrilobe au nord et à l'ouest. Les quatre scènes sculptées dans chacune des baies relatent la geste de sainte Richarde. Dans leur partie supérieure, les cinq gâbles sont reliés aux pinacles surmontant les colonnettes par une arcature ajourée, formée de lancettes en arc brisé, trilobées. La face ouest de la châsse ne comporte pas de scène historiée mais une inscription latine gravée dans un cadre occupant la partie inférieure de la baie. Au-dessus de l'inscription, deux cartouches circulaires peints portent les monogrammes de la Vierge et du Christ.

Indexation iconographique normalisée

Sainte Richarde ; ange ; phylactère ; IHS

Description de l'iconographie

Les quatre scènes sculptées relatent la geste de saine Richarde. Au sud, baie Ouest (panneau refait) : sainte Richarde touche la croix de Liuthard, évêque et chancelier, cet épisode est à l'origine de la calomnie. Au sud, baie est : Charles le Gros, entre un écuyer et le chevalier, accusant Richarde d'adultère. Au nord, baie ouest : le Jugement de Dieu de sainte Richarde, debout sur des bûches, entre un évêque et Charles le Gros. Au nord, baie est : sainte Richarde remet la maquette de l'abbaye à saint Pierre, en symbole de sa donation au Saint-Siège. Dans leur centre, les quadrilobes nord sont peints d'un buste d'ange tenant un phylactère ; dans les deux trilobes du sud figurent un ange et l'Enfant Jésus.

Dimensions normalisées

H = 273 (Dimension de la châsse) ; Dimension de la hauteur totale : h = 449

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée ; repeint

Inscription

Inscription (latin, gravée) ; monogramme (peint)

Précisions sur l'inscription

Inscription (latin, gravée) : S. RICHARDIS AUGUSTA, CVM CAR : C : CONJVGE FVNDAT ECCL. ANDEL : CALVMNI : PASA FIDEM FLAMIS PROBAT INTEGRAM CAROLO LIBERA, CHRO SOCIATVR VIRGO. CORPVS HOC L : CONDIT : ANDELOA SERVAT. (face ouest, dans un cadre occupant la partie inférieure de la baie). Monogramme (peint) : M, de la Vierge (dans cartouche circulaire, au-dessus de l'inscription). Monogramme (peint) : IHS, du Christ (dans cartouche circulaire, au-dessus de l'inscription).

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

14e siècle ; 3e quart 19e siècle

Année de création

1861

Description historique

14e siècle pour la châsse et 1861 : dorure. Jusqu'au 11e siècle, les ossements de sainte Richarde (morte en 897) étaient conservés dans le sarcophage en grès qui se trouve actuellement dans la chapelle Sainte-Richarde. Lors de la translation de ses restes par le pape Léon IX en 1049, les ossements (le squelette et une partie du crâne) sont transférés dans une châsse en métal. Au 14e siècle, enfin, on les recueille dans un petit sarcophage en grès avec couvercle en bâtière conservé à l'intérieur d'une châsse sculptée, également en grès et adossée au mur est du choeur. En 1841 (le 28 septembre), on ouvre la châsse afin d'inventorier les ossements ; ceux-ci sont enveloppés dans un tissu de samit de soie provenant du vêtement de la sainte ; un fragment de tissu a été prélevé à cette occasion et exposé dans un cadre ovale. Après cette vérification, la châsse a été restaurée par l'architecte du département. La châsse elle-même n'a subi que peu d'altérations depuis. D'après Becourt (p. 97), trois panneaux figuratifs seraient l'oeuvre de Jean Cussenstein, le quatrième relief (relief sud-ouest) ayant été refait par M. Stickler, fils de Sélestat, lors de la restauration de 1841 (Grouet). La polychromie de la châsse a été rénovée à plusieurs reprises jusqu'en 1860 où elle a pris son aspect actuel. En 1841, l'abbé Apprederis a réalisé une copie réduite en bois de cette châsse actuellement exposée sur l'autel de la chapelle Saint-Richarde.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2000/09/01 : classé au titre objet

Référence(s) de publication(s)

Barth Médard, Die Heilige Richardis und ihr Kult.., 1949, pp. 23-74.Becourt E., Andlau, son abbaye, son hôpital, ses bienfaiteurs, Album, 1914, p. 97.- Corbet, Sainte Richarde, sa vie, son abbaye, son église, son pèlerinage et la petite ville d'Andlau, 1948, pp. 43-44.- De Harbe F. et Charles J., Sainte Richarde, son abbaye d'Andlau, son église et sa crypte, 1874, pp. 47-51, 158.- Grouet Ch., Tombeau de sainte Richarde, femme de Charles le Gros à Andlau, in : Impartial du Rhin, 1845, n°155.- Will Robert, Reliquien altäre im Elsass : ein Beitrag zur Geschichte Christlichen Altars im Mittelalter, in AEK 16, 1943, pp. 400-401.

Photographies liées au dossier de protection

CAOA

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de rédaction de la notice

2002