Stalles
Stalles
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Andlau ; église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
67010
Anciennement région de : Alsace
Barr
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Choeur, murs nord et sud
Sculpture ; menuiserie
Stalles (14)
Chêne
Chaque rangée comporte sept stalles chacune, matérialisée par une sellette à miséricorde et par un panneau orné d'un arc brisé dans la partie haute ; les arcs des premier et sixième sièges sont plus bas. Les stalles sont limitées aux extrémités par des jouées hautes, les jouées orientales étant ajourées d'un arc brisé à quatre lancettes surmontées d'un quadrilobe. Les jouées occidentales sont pleines et sculptées d'un décor figuratif. Sur ces jouées, les parcloses sont sculptées d'arcs brisés aveugles sans lancettes à l'ouest, avec trois lancettes à l'est. Une colonnette adossée à chaque parclose est amortie par un petit buste. Au niveau de chaque accoudoir, émerge également une sculpture en ronde bosse. Les pupitres et agenouilloirs continus sont fermés latéralement par des parcloses sculptées d'arcs brisés aveugles à lancettes. Sur la face externe, on note une succession de neuf arcs brisés trilobés, plus un panneau vide et un panneau sculpté de feuillages à l'est.
Singe ; homme ; personnage ; écu ; prophète ; chasse ; cueillette ; pomme ; tête ; femme ; homme
Les écoinçons des premiers et sixième sièges sont plus bas, les écoinçons étant ornés de singes, de petits personnages ou d'hommes sauvages présentants les écus. Décor figuratif sur fond végétal exubérant sur les jouées occidentales. Au nord, côté ouest, un prophète, côté est, scène de chasse ; au sud, côté ouest, également un prophète, côté est, scène de cueillette de pommes. Une colonnette adossée à chaque parclose est amortie par un petit buste masculin ou féminin. Au niveau de chaque accoudoir émerge également une tête humaine sculptée en ronde bosse.
H = 270 ; la = 470 ; pr = 150
Armoiries
1ère moitié 15e siècle
Ces stalles gothiques ont été commanditées par l'abbesse Sophie d'Andlau entre 1420 et 1430 environ. En 1703, elles avaient été déménagées dans la crypte. Les blasons d'origine ont été effacés pendant la Révolution. Lors de la restauration de l'édifice en 1860, le curé Deharbe a fait replacer les stalles dans le choeur, en a fait décaper la peinture à l'huile et rénover les blasons. On pense que ces derniers avaient été repeints au 18e siècle, car les blasons sont ceux des chanoinesses présentes à l'abbaye au cours du 3e quart du 18e siècle. Côté nord : Geroldseck, Schoenau, Truchsess de Rheinfelden, Rathsamhausen et Mullenheim. Côté sud : Rebstock, Andlau, Reinac, Ferrette et Eptingen. On compte à présent deux rangées de stalles mais à l'origine, l'ensemble formait un plan en U ouvert à l'est, l'ouest étant fermé par un siège en retour sur chaque groupe de stalles : le siège de l'abbaye et celui de la doyenne, qui ont disparu. En Alsace, on peut encore voir des stalles gothiques complètes ou partiellement remaniées à Walbourg (cl. M. H. le 11 janvier 1982), à Thann (cl. M.H. 14 mars 1980), par exemple. Hormis l'amputation des deux sièges ouest et le remplacement des armoiries, les stalles d'Andlau comptent parmi les stalles gothiques alsaciennes les plus complètes et les plus homogènes.
Propriété privée
Classé au titre objet
2000/09/01 : classé au titre objet
Deharbe Ch., Sainte Richarde, son abbaye d'Andlau, son église et sa crypte, Paris, 1874.- Becourt E., L'Abbaye d'Andlau au 15e siècle ; les préludes de la Réforme (1435-1537), in : Revue d'Alsace, tome LXXVII, 1930.- Meyer J. Ph., L'Eglise abbatiale d'Andlau entre 1200 et 1697, in Annuaire D. B. O., 1987.
CAOA (Toursel 1999)
Dossier individuel
2002