Locomotive à vapeur
Locomotive à vapeur 040 T DFB n° 2166
Locomotive à vapeur à voie de 60 cm 040 T DFB n° 2166
Pays de la Loire ; Sarthe (72) ; Mayet ; hangar
72191
Mayet
Hangar
En ville
Patrimoine ferroviaire
À charbon
Fonte de fer ; cuivre
Locomotive tender 040 pour voie de 0, 60 m à caisses à eau latérales et centre de gravité très bas. Chaudière à vapeur saturée à 43 tubes à fumées, surface de chauffe 16 m2 (timbre 15 bars). Foyer classique en cuivre avec porte à 1 vantail. Chauffe au charbon. Boite à fumée avec échappement fixe. Cheminée en tôle remplaçant le modèle en fonte d'origine, le pare-étincelles (facultatif) est une reproduction conforme à l'histoire. Dôme de vapeur central couronné de 2 soupapes à balance. Sablières à commande mécanique au nombre de 2, sur le corps cylindrique, de part et d'autre du dôme de vapeur. Injecteurs aspirants en cabine, au-dessus du foyer, au nombre de 2. Chapelles d'introduction sur le corps cylindrique. Régulateur à tiroir au pied du dôme, commandé par poignée de manuvre à droite en cabine. Sifflet sur paroi avant de cabine, entre les deux hublots ovales. Un niveau d'eau à tube en verre et deux robinets de jauge en cabine. Châssis extérieur aux roues. Embiellage extérieur. Essieux au nombre de quatre. 3e essieu moteur. Les 2 essieux extrêmes sont articulés suivant le système 'Klien Lindner'. Ce dispositif comporte un faux essieu relié aux bielles d'accouplement, supportant le châssis par les boites et les ressorts à lames. Le faux essieu est muni en son centre d'une rotule qui le relie à un essieu creux portant les roues. L'orientation des 2 essieux creux est conjuguée par une liaison articulée. Ce système remarquable mais fragile permet l'inscription de cette locomotive 040 dans des courbes de 30 m de rayon. Il a été développé par les ingénieurs allemands, Klien et Lindner des chemins de fer de l'Etat Saxon, et breveté en 1890. Deux cylindres, simple expansion, diamètre 240 mm, course des pistons 240 mm. La distribution à tiroirs plans est commandée par excentrique et coulisse de Allan. Les tiroirs sont lubrifiés par deux graisseurs biens visibles de part et d'autre de la porte de boite à fumée. Levier de changement de marche, à droite en cabine. Frein à vis. Attelage central.
Ecartement de voie = 0,60 m. Masse à vide = 10 tonnes. Vitesse maximale = 25 km/h. Longueur hors tout = 6,15 m. Empattement = 2,26 m. Puissance = 60 cv.
Hors état de marche
La machine, bien que complète, n'est pas en état de fonctionnement. Il est possible de rétablir celui-ci. La cheminée en tôle remplace le modèle en fonte d'origine, le pare-étincelles (facultatif) est une reproduction conforme à l'histoire Couleurs à retrouver.
Plaque signalétique ; inscription technique
Lieu d'exécution : Allemagne, Berlin Brewliz
Lieu de provenance : Bourgogne, 89, Villeneuve-la-Guyard
1er quart 20e siècle
1918
Les Français et les Allemands se sont équipés à la fin du 19e siècle de matériel militaire léger. Les Français ayant adopté le matériel du capitaine Péchot roulant sur voie portable de 60 cm du système Decauville. Les Allemands adoptèrent en 1892 la même voie sur laquelle roulaient des matériels spécifiques et, en particulier, des locomotives jumelles, les 'Zwilling', construites dès 1894. Les locomotives tender 040 DFB 'Deutsche Feldbahn' (Chemins de fer allemands de campagne), désignées aussi 'Brigadelok', furent construites par la suite. C'est la société Henschel qui, en 1905, présenta le prototype. La fabrication de ce type de machine se poursuivit jusqu'en 1919 et s'éleva à 2573 unités. Il s'agit de la plus importante série de locomotives à vapeur à voie de 60 cm jamais construite. Toutes ces machines étaient rigoureusement semblables à l'exception des caisses à eau, afin de permettre l'échange de pièces en toutes situations. Tous les constructeurs allemands de l'époque se partagèrent le marché, à savoir : Borsig, Humbolds, Jung, Schwartzkopff, Maffei, Hanomag, Linke-Hoffmann, Orenstein & Koppel, Krauss, Hartmann, Hohenzollern, Esslinger, Henschel, Vulcan. On retrouve ces locomotives après la fin de la Première Guerre mondiale, comme prises de guerre utilisées par le ministère des régions libérées pour le déblaiement et la reconstruction ; au milieu des anées 1920 elles sont vendues par les domaines à l'industrie, principalement sucrière, et se retrouvent sur tous les réseaux betteraviers et industriels où elles rendront un excellent service. Un nombre considérable de machines circulera en Europe centrale et l'armée allemande en utilisera encore de nombreux exemplaires pendant la Seconde Guerre mondiale. L'exemplaire présenté, fabriqué en 1918 par Orenstein & Koppel-Arthur Koppel à Berlin Brewliz, ayant le numéro 8594, est un des 359 exemplaire de ce constructeur. Orenstein & Koppel a été le 3e constructeur par la quantité produite après Henschel (789 locomotives) et Borsig (377 locomotives). Cette machine a séjourné dans l'entreprise Travaux Publics Ruwenhorst & Humbert basée à Villeneuve-la-Guyard (Yonne), où elle a été baptisée ALEXANDRINE. Ce matériel ferroviaire représente un élément fondamental de la traction à vapeur en voie de 60 cm, en tant que matériel de guerre allemand omniprésent sur le front de la Grande Guerre d'une part, ainsi que dans nos campagnes, sur les réseaux betteraviers des années 1950. Le système d'essieux Klien-Lindner à lui seul mérite la préservation. Il subsiste 18 machines de ce type sur le territoire métropolitain français, dont certaines en état de marche ; 2 sont classées au titre des Monuments historiques (au musée des transport de Pithiviers dans le Loiret et à Froissy-la-Neuville dans la Somme) et proviennent du constructeur Henschel. Cet exemplaire présente l'intérêt de provenir d'un autre constructeur, part ailleurs, le même que celui du tender HFB appartenant au même propriétaire, permettant une présentation cohérente.
Propriété privée
Classé au titre objet
2010/07/01 : classé au titre objet
Arrêté : locomotive à vapeur 040 T DFB n° 2166, à voie de 60 cm, construit par Orenstein et Koppel.
2010-071
'Chemins de fer Régionaux et Urbains'. Paris : Fédération des chemins de fer secondaires
Musée des transports de Pithiviers
CAOA ; DOM
Dossier individuel
2009
2010