Autel ; retable
Maître-autel
Autel, retable (maître-autel)
Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Savoie (74) ; Saint-Gervais-les-Bains ; église de Saint-Gervais
74236
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Saint-Gervais-les-Bains
Église de Saint-Gervais
Chœur
Menuiserie
Bois : taillé, polychrome, doré
Placé contre le mur du fond du chœur de l’église, le retable se développe sur trois travées verticales et trois registres superposés. Le registre médian est partagé par six colonnes avec, au centre, le tableau. Quatre grandes statues sont placées dans des niches, saint Gervais et saint Laurent à gauche et saint Étienne et saint Protais à droite. Le registre supérieur est partagé par quatre colonnes cannelées entre lesquelles se trouvent deux statues de prophètes, Moïse à gauche et Aaron à droite. Dans la travée centrale, la figuration de la Trinité est sculptée avec le Père éternel à droite, son fils à gauche et la colombe du Saint-Esprit au centre. Un baldaquin soutenu par deux cariatides surmonte le groupe de la Trinité. Une guirlande de fleurs de pivoines et de tulipes est posée au sommet du retable de chaque côté du médaillon ovale central avec l’inscription « Soli Deo » entre deux pots de fleurs placés sur les côtés. Le tabernacle est placé sur le maître autel en tronc de pyramide, qui a été détaché du retable surmonté d’un dais à six colonnes. Le devant d'autel est orné d'un trophée comportant les insignes épiscopales. La porte du tabernacle comporte une représentation du pélican. Le retable du maître-autel est d'une composition rigoureuse à trois étages. Les statues des saints Gervais et Protais et des deux diacres Étienne et Laurent sont figurées. Une inscription peinte sur le lambris du retable derrière l'autel donne la date d'érection du maître-autel.
Dimensions non prises.
Restaurations : 1822 : Jean Eichorn et Jacques Passerat ; 1958 : intervention du peintre décorateur Edouard Borga dans l’église et sur le retable ; 2016 : restauration du mobilier classé de l’église (maitre-autel, Christ en croix et chaire) par l’atelier de restauration Cren.
Inscription
SOLI DEO / HOC ALTARE HUJUS PAROCHIAE INCOLARUM / VOLUNTARIA MUNIFICENTIA AEDIFICATUM EST / ANNO DOMINI / 1822 (au Dieu unique, cet autel a été édifié l'an du Seigneur 1822 par la générosité volontaire des habitants de cette paroisse).
1er quart 19e siècle
1822
Offert par Nicolas Revenaz, émigré savoyard, également fondateur de la chapelle de Pratz (1707 ; PA00118432), le retable – ainsi que le mobilier originel en grande partie disparu – a été conçu pour la nouvelle église érigée en 1697-1698 et consacrée en 1702. La date de réalisation et son auteur sont inconnus. Son style encore baroque mais déjà tourné vers le néoclassicisme indique une date de réalisation au cours de la deuxième moitié du 18e siècle. L’incendie du clocher de 1792 provoqué par la foudre s’est propagé dans le chœur en endommageant le retable. La visite pastorale de 1809 de Mgr Yves de Solles indique que le retable apparaissait « en partie réparé mais les couleurs ne sont plus fraîches, et on aperçoit toujours beaucoup de dégradations dans les détails. ». Des traces de brûlure sont encore présentes sur la partie basse du retable, localisées sur la partie de droite plus proche du clocher : sur le saint Étienne et derrière la colonne placée entre deux statues. La restauration la plus importante date de 1822. Si cette intervention est documentée par l’inscription peinte au bas du retable qui indique que le luxembourgeois Jean Eichorne (ou Eichhorn), aidé par le menuisier Jacques Passerat, a restauré le retable, l’étendue de l'intervention n’est cependant pas connue. Il est en effet difficile d’identifier avec certitude tous les nouveaux éléments sculptés. Au cours de cette intervention, l’autel a été déplacé au centre du chœur et les soubassements des colonnes de la partie droite ont été refaits à l’identique. Le retable a été entièrement repeint à ce moment-là en modifiant la chromie d’origine.
Propriété de la commune (?)
Classé au titre objet
1912/11/05 : classé au titre objet
Baud (Henri), Mariotte (Jean-Yves), Histoire des Communes savoyardes, t. 2, Roanne, 1980, p. 407 Roulier (Fernand), Églises et chapelles baroques, t. II, La Balme, 2002, p. 41-48
DOM
Dossier individuel