Pot à pharmacie
Collection
Collection de pots à pharmacie
Île-de-France ; Paris (75) ; Paris 5e arrondissement ; 47 quai de la Tournelle ; musée de l'Assistance publique, ancienne Pharmacie des hopitaux
75056
Tournelle (quai de la) 47
Musée de l'Assistance publique, ancienne Pharmacie des hopitaux
20 pots à pharmacie ont été volés entre le 28/08/2014 et le 09/09/2014 au sein des réserves du Musée de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris : AP2000.0.30.29 ; AP2000.0.32.43 ; AP2000.0.32.54 ; AP2000.0.32.60 ; AP2000.0.32.100 ; AP2000.0.32.101 ; AP2000.0.32.102 ; AP2000.0.32.103 ; AP2000.0.32.104 ; AP2000.0.32.105 ; AP2000.0.32.106 ; AP2000.0.32.107 ; AP2000.0.32.108 ; AP2000.0.32.109 ; AP2000.0.32.110 ; AP2000.0.32.113 ; AP2000.0.32.114 ; AP2000.0.32.116 ; AP2000.0.32.117 ; AP2000.0.32.131
Céramique
Faïence ; porcelaine
Une centaine de vases, cornets, pots : feu de moufle ou petit feu.
Ollivier (manufacture) ; Chapelle Jacques (manufacture)
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris, manufacture d'Ollivier ; lieu d'exécution : Ile-de-France, 92, Sceaux, manufacture de Chapelle
Lieu de provenance : Ile-de-France, 75, Paris, hôpital Beaujon ; lieu de provenance : Ile-de-France, 75, Paris, hôpital de la Charité
18e siècle
Les pots à pharmacie proviennent des anciens hôpitaux. Collection de l'hôpital Beaujon : connue de longue date dans les principaux ouvrages sur la faïence française, cette collection est, en fait, mal appréciée : son importance numérique (150 pots à l'origine) est le premier fait à souligner ; nous en connaissons par ailleurs l'origine puisqu'elle fut donnée à l'hôpital Beaujon par son principal fondateur, dont on remarque les armes sur chaque pièce. Rares sont les collections qui sont ainsi identifiables, et la présence d'armes sur plusieurs collections du musée de l'Assistance Publique s'explique par leur provenance, souvent illustre (Necker, etc.). la qualité de la collection est le second fait remarquable, qui a souvent prêté à controverse : on doit noter tout d'abord les formes particulières de ces pots à pharmacie, ici point de chevrettes ni pots canon, qui s'inspirent de formes néo-classicisantes, ce qui donne une information précieuse sur leur datation, et permet de souligner leur caractère décoratif : deux vases ont d'ailleurs une décoration particulière et devaient être placés en position centrale ; les éléments du décor sont enfin des indices précieux pour leur datation et leur attribution : les guirlandes de fleurs sont d'époque Louis XVI ; les rameaux de feuilles d'olivier se retrouvent sur une soupière, de forme identique, qui est exposée au musée de Sèvres. On avait pensé jusqu'à présent à un travail de la manufacture de Sceaux. La technique (feu de moufle ou petit feu) en était la principale raison. Mais nous suggérons l'attribution parisienne, à la manufacture d'Ollivier, en raison des similitudes de formes et de décor, avec la soupière du musée de Sèvres, laquelle est signée Ollivier. Une série à peu près identique est conservée à l'hospice Condé de Chantilly, qui provient de l'Est ; c'est la raison pour laquelle on avait pensé aussi à une attribution strasbourgeoise, le décor floral est en effet typique. Nous croyons que ce rapport n'enlève rien à notre attribution, puisque le patron de la manufacture, Ollivier, avait été se former à Strasbourg même. Collection de l'hôpital de la Charité : la qualité de cet ensemble dépasse de loin la production de pots à pharmacie et lui permet de figurer parmi les chefs-d'oeuvre de la faïence française de la fin du XVIIIe siècle. Prenant la suite des manufactures de Saint-Cloud, Jacques Chapelle fonde un atelier à Sceaux où il pratique le petit feu, ce qui lui permet d'élargir la gamme des couleurs, et de revivifier une tradition parisienne qui se sert encore d'anciens exemples (Rouen). L'attribution de cette collection est aisée puisque nous pouvons remarquer sur plusieurs pots la marque de l'atelier : un SC (pour Sceaux) suivi d'une fleur de lys, témoin d'un privilège que Chapelle avait obtenu.
Propriété d'un établissement public
Classé au titre objet
1909/04/23 : classé au titre objet
Oeuvre volée partiellement
Arts Décoratifs, 1932. ; Musée de Sèvres, 1974.
Gazette des beaux-arts, Paris, 1859-2002, t. 38, Période 2, juillet-décembre 1888, décembre 1888. ; Charonnat, Les pots de l'Assistance publique, 1950.
ARCH. PHOT. (MH40929, MH40930, MH40931, MH40932, MH40933, MH40934, MH40935, MH40936, MH40937, MH40938, MH40939, MH40940, MH40941, MH40942, MH40943, MH40944, MH40945, MH409466, MH40947, MH40948)
Dossier avec sous-dossier
Pot à pharmacie
PM75003640 ; PM75003641 ; PM75003642 ; PM75003643 ; PM75003644 ; PM75003645 ; PM75003646 ; PM75003647