Crosse pastorale
Crosse abbatiale
Crosse pastorale de l'abbaye d'Andres
Île-de-France ; Paris (75) ; Paris 7e arrondissement ; immeuble
75056,75107
Immeuble
PA00088764
Lieu de déplacement : Auvergne, 15, Murat, maison ; lieu de déplacement : Ile-de-France, 75, Paris 6e arrondissement
Orfèvrerie ; émaillerie
Cuivre : repoussé, ciselé, ajouré, doré, émail champlevé
Serpent : lion ; rinceau, animal fabuleux, ornementation
La douille cylindrique est ornée de rinceaux émaillés et était flanquée de trois reptiles rapportés en cuivre doré dont il ne subsiste que deux exemplaires. Le noeud, en forme de boule aplatie, est divisé en deux hémisphères sur lesquels se détache une frise d'animaux fabuleux entrelacés, repoussés et ciselés à jour. Enfin la volute, à fond réticulé, émaillé, simulant des écailles, à la crête rythmée par des crochets peu saillants, se termine par un serpent mordant la queue d'un lion en ronde-bosse qui tourne la tête en arrière. Cette représentation permet de rattacher notre crosse à une série de huit autres du même type, répertoriées par J.J. Marquet de Vasselot. Longtemps mal interprété, ce thème iconographique a été expliqué de manière convaincante par ce dernier, comme représentant le combat de l'esprit du Bien contre l'esprit du Mal : le serpent de la volute, souvenir de la verge d'Aaron, étant un emblème de la Loi divine, et le lion la figure de l'Antéchrist.
H = 29
Oeuvre restaurée
Cette crosse a, peu de temps après sa découverte, fait l'objet d'une remise en état initiale visant à lui rendre son intégralité et à assurer sa bonne conservation. Une deuxième intervention a été réalisée afin de redresser l'axe intérieur de la douille et de la volute. Cette restauration a laissé subsister une légère déformation de la volute ; néanmoins les différents motifs décoratifs, l'émaillage et la dorure sont particulièrement bien conservés.
Limoges (atelier)
Lieu d'exécution : Limousin, 87, Limoges
Lieu de provenance : Nord-Pas-de-Calais, 62, Andres, ancienne abbaye détruite
2e quart 13e siècle
Crosse découverte sur le site de l'abbaye d'Andres (Pas-de-Calais) le 21 octobre 1989 par Albert Parisseaux. Sans doute brisée par un soc de charrue, elle était en deux morceaux retrouvés à quelques mètres l'un de l'autre : la partie droite de la volute, le noeud et la douille d'une part, la majeure partie de la volute d'autre part. Passée en salle des ventes à Drouot Richelieu le 3 décembre 1990 (Paris-Auction, commissaires-priseurs Mes Jean Morelle, Jacques Lenormand et Patrick Dayen). Revendue le 21 décembre 1998.
Propriété privée
Classé au titre objet
1991/10/29 : classé au titre objet
Placée sous instance de classement parmi les monuments historiques le 19 octobre 1990.
Le prieuré d'Andres fut fondé en 1084 par Baudoin Ier, comte de Guînes, à la place d'une ancienne chapelle dédiée à saint Médard. Il était placé sous la dépendance des moines bénédictins de Charroux en Poitou qui avaient également sous leur juridiction les abbayes d'Issoire (Puy-de-Dôme) et de Ham dans le diocèse de Thérouanne (Pas-de-Calais). Dédiée à Saint-Sauveur et à Sainte-Rotrude, ce prieuré devient abbaye bénédictine en 1097 et acquiert son indépendance vis-à-vis de Charroux en 1211.
Paris-Auction. 'Importants dessins et tableaux anciens, tableaux du XIXe siècle, bronze par Rembrandt Bugatti, objets d'art, sièges et meubles anciens'. Paris : Drouot Richelieu, lundi 3 décembre 1990, cat. 112 ; Etienne Bertrand. 'Sculptures et objets d'art précieux du VIe au XVIe siècle'. Paris : Brimo de Laroussilhe, 1992, n° 13, p. 46-51 ; Didier Deroeux, Geneviève François. 'A propos d'une crosse en émaux de Limoges du XIIIe siècle découverte à Andres (Pas-de-Calais) '. Revue du Nord - Archéologie, 1992, t. LXXIV, n° 296, p. 189-206
DOM
Dossier individuel
2011
15138