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Plateforme ouverte du patrimoine

locomotive : motrice électrique système Sprague-Thompson M 1079 de la RATP (ex CMP)

Désignation

Dénomination de l'objet

Locomotive électrique

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Motrice électrique

Appellation d'usage

Système Sprague-Thompson M 1079

Titre courant

Locomotive : motrice électrique système Sprague-Thompson M 1079 de la RATP (ex CMP)

Localisation

Localisation

Île-de-France ; Paris (75) ; Paris ; dépôt du matériel roulant ferroviaire RATP de Vaugirard

N° INSEE de la commune au moment de la protection

75056

Nom de l'édifice

Dépôt du matériel roulant ferroviaire RATP de Vaugirard

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Description

Catégorie technique

Patrimoine ferroviaire

Structure et typologie

À électricité ; glissant (6)

Matériaux et techniques d'interventions

Métal : peint (vert) ; ciment

Description matérielle

La motrice M 1079 est un véhicule à trois portes par face, peinte en vert olive et équipée de quatre moteurs. Habillage extérieur en tôle vitrifiée vert foncé, habillage intérieur en tôle vitrifiée, parquet en ciment magnésien. 6 larges portes roulantes, vantaux métalliques, suspension et conjugaison type n° 1 par galets et chaînes à mailles jointives, poussoirs à retour automatique sur ceinture, vérins de fermeture des portes apparents. Aération : lanterneau, glaces coupées du côté gauche et persiennes dans le bandeau supérieur. Accessoires : 12 porte-bagages au-dessus des banquettes de plate-formes, 4 plans schématiques de ligne sur prismes de plafond, 24 plaques de publicité au-dessus des porte-bagages, 2 sur bout arrière de caisse et 2 sur cloison de loge, 2 porte-affiches suspendus au plafond, et 1 ou 2 sur extrémité de lanterneau. 2 équipements Sprague-Thompson. 4 moteurs T VIII de 175 ch. Inducteurs shuntés à 30%. Bogies à traverse danseuse, type n° 3. Essieux moteurs T 8. Boîtes d'essieu type Isothermos 1926, graissage par palette. Suspension sur boîte d'essieu : ressorts n° 16. Suspension de traverse danseuse : ressorts à pincettes n° 21. Frein à air continu Westinghouse, équipement type n° 1. Timonerie à 16 sabots suivant schéma n° 4. 8 sablières Francq à commande pneumatique. Un équipement électrique de commande par groupe de 2 moteurs. Dans la loge 4 contacteurs, 2 inverseurs, 2 fusibles de traction manipulateur. Sous le châssis de caisse 24 contacteurs, rhéostats de commande et de traction, compresseur. Une particularité de cette motrice est la présence de l'emplacement, sur la toiture, d'un pantographe Vedovelli. Cette caractéristique s'explique par le fait que la motrice M 1079 a été affectée à la ligne A (devenue ligne 12 : porte de la Chapelle- Mairie d'Issy) de l'ancienne ligne de la compagnie Nord- Sud rachetée par le Chemin de fer métropolitain de Paris en 1930 (les lignes du Nord- Sud avaient la particularité d'être alimentées en courant 1200 volts, répartis en deux pôles : + 600 volts entre la ligne aérienne et un rail de roulement et - 600 volts entre le 3ème rail et le second rail de roulement, ce qui favorisait l'isolement des moteurs). Très vite, cependant, la ligne 12 a été convertie au système de prise de courant par rail de contact mais les motrices ont conservé, jusque vers 1952, leur pantographe pour circulation sur les voies des ateliers RATP de Vaugirard, équipées, à l'époque, de la seule ligne aérienne.

Dimensions normalisées

L = 14,20 m. Hors tampon : l = 14,969 m. Poids sous tare : 39,55 tonnes. Poids des voyageurs : 10,08 t. Porte : largeur d'ouverture entre bandes de protection = 1,20 m. Nombre de voyageurs assis : 25, plus 11 strapontins. Nombre de voyageurs debout : 119.

État de conservation (normalisé)

Manque

Précisions sur l'état de conservation

Bon état de présentation extérieure. À l'intérieur, une partie des sièges a été démontée, probablement en raison de son utilisation dans un train-exposition en 1975, peu après son retrait de service. La RATP possède un stock de sièges de ce type suffisant pour la rééquiper. Pantographe Vedovelli, ajouté en 1932, démonté en 1952.

Historique

Lieu de création

Lieu d'exécution : Lorraine, 54, Lunéville

Siècle de création

2e quart 20e siècle

Année de création

1927

Description historique

La motrice M 1079 a été construite en 1927 par la Société Lorraine-Dietrich à Lunéville pour la Compagnie du Métro Parisien (CMP) qui passe marché le 4 septembre 1926 et réceptionne l'engin le 24 novembre 1927. Elle fait partie de la toute première série de motrices à quatre moteurs. Elle a roulé successivement sur les lignes 3, 12, 13, 11, 3 et 10, en formation de train à 5 voitures, sauf sur les lignes 11 et 10 où la formation était de 4 voitures. Elle a été équipée d'un pantographe Vedovelli lorsqu'elle roulait sur la ligne 12, originellement alimentée par caténaire ; et l'a gardé de 1932 à 1952. Réformée en 1974, la M 1079 a ensuite été conservée et garée sur le réseau, puis transférée dans la réserve de Saint-Denis-de-l'Hôtel lors de la création du département du patrimoine de la RATP, puis dans la réserve de Noyon avant de rejoindre l'atelier RATP de Vaugirard.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2010/06/03 : classé au titre objet

Précisions sur la protection

Arrêté : la motrice système Sprague-Thompson M 1079 de la Régie autonome des transports parisiens (ex-compagnie du métro de Paris), conservée à Paris dans les emprises de la RATP.

Numéro de l'arrêté de protection

2010-061

Observations

Le véhicule présenté est une motrice système Sprague-Thompson qui a équipé l'intégralité du Chemin de fer métropolitain de Paris de 1907 à 1936. Cette motrice de la série 1037 à 1098, qui comportait soixante-deux exemplaires, constitue un type intermédiaire entre le matériel construit de 1907 à 1926 et le matériel ultérieur. Ces voitures, longues d'environ treize mètres, à trois portes par face latérale, étaient peintes à l'origine couleur bois pour s'harmoniser esthétiquement avec la première génération de voitures du métro. Elles passèrent très vite au vert olive pour la seconde classe et au rouge pour la première classe. À partir de 1929, le Chemin de fer métropolitain de Paris a construit sur des châssis plus anciens des voitures plus longues (14, 30 mètres) à quatre portes par face. Ces engins étaient propulsés par deux moteurs de 175 cv. À partir de 1930, des motrices plus puissantes à quatre moteurs ont été systématisées, ce qui permettait d'avoir deux engins moteurs par train de cinq voitures.

Sources d'archives et bases de données de référence

Archives de la RATP

Photographies liées au dossier de protection

CAOA ; DOM

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du récolement

2010

Date de rédaction de la notice

2011