Statue ; groupe sculpté
Statue : Diane chasseresse et groupe sculpté : Les Arts relevés par le Temps
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; BOLBEC ; Jardin de l'Hôtel de Ville
76114
Anciennement région de : Haute-Normandie
Bolbec
Jardin de l'Hôtel de Ville
Marbre
Diane (socle) h = 115 ; l = 100 ; pr = 100 ; Diane (statue) : h = 165 ; l = 50 ; pr = 50 ; Le Temps (socle) h = 115 ; l = 140 ; pr = 120 ; Le Temps (groupe sculpté) : h = 230 ; l = 130 ; pr = 105
Oeuvre restaurée
Restauration des originaux par Frédéric Rouchet (10/12/01) : 24 796,75 euros TTC. Réalisation de moulages par l'atelier de moulage du Louvre (11/09/02) : 125030 euros TTC.
1er quart 18e siècle
Deux groupes statuaires, l'un intitulé Diane chasseresse et l'autre Les Arts relevés par le Temps, sont installés à Bolbec dans le jardin de l'Hôtel de Ville depuis 1795. Elles faisaient à l'origine partie des oeuvres qui ornaient le parc du château de Marly et devinrent avec la Révolution propriété de la Nation. Les deux groupes furent envoyés à Bolbec à la demande du maire de la commune normande et avec l'accord de la Commission exécutive de l'Instruction publique, qui spécifia cependant qu'elles conserveraient leur statue de bien national. La statue de Diane est en réalité une Compagne de de Diane faisant partie d'un ensemble de dix statues commandées par le roi en 1710 à différents artistes. Celle de Bolbec est l'oeuvre de Jean-Baptiste Poultier et fut placée à Marly en 1714. Le socle fut réalisé par Jean Hardy, sculpteur ordinaire du roi en 1726. Le groupe sculpté du Temps semble avoir été réalisé à Gênes. Il fut acheté pour le château de Marly en 1700 à un marbrier du nom de Jérôme Denais. A Bolbec, les deux statues servirent d'abord d'ornement à des fontaines avant d'être placées à la fin du XIXe siècle dans le jardin public. En 1942, les deux statues quittent Bolbec pour les fonderies Rudier à Malakoff qui doivent les restaurer et en faire des moulages. A la fin des hostilités, le Ministère propose à la Ville de ne renvoyer que des copies, avec en compensation une statue moderne ou un tableau religieux du XVIIe siècle. Refus de la municipalité qui aboutit à la réinstallation des originaux dans le jardin public le 12 juillet 1947. En 1965 à nouveau, le Ministère des Affaires culturelles cherchera, en vain, à récupérer la statue de Diane pour le Louvre (source : Rapport Sylvie Leprince, 2002). En 1984, un rapport du Laboratoire de recherche des Monuments historiques souligne l'état alarmant des staues et conclut que seule une mise à l'abri permettra d'en assurer un sauvetage durable. En juin 2000, le Musée-Promenade de Marly-Louveciennes demanda à obtenir le dépôt des staues dans le cadre d'un projet d'extension du musée, proposition qui reçut l'accord de la commune de Bolbec et de l'Etat. Il a été convenu avec la commune que des moulages, remplaceront à Bolbec les oeuvres originales.
Propriété de l'Etat
Classé au titre objet
1901/09/25 : classé au titre objet
Claire Etienne, Un dépôt révolutionnaire : des statues de Marly à Bolbec, In Situ, numéro 1-2001.
Copie des actes d'envoi des sculptures de Marly à Bolbec en 1794 conservé dans le dossier conservé à la Documentation des objets mobiliers à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine.
Dossier individuel