Voiture à voyageurs
Voiture à voyageurs à bogies
À voie normale ; A7 ; dite "voiture du Titanic"
Voiture à voyageurs à bogies, à voie normale, A7 dite "voiture du Titanic"
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Longueville ; remise ferroviaire, dépôt SNCF
77260
Provins
Remise ferroviaire, dépôt SNCF
Lieu de déplacement : Pays de la Loire, 44, Nantes ; lieu de déplacement : Nouvelle-Aquitaine, 17, Chaillevette
Patrimoine ferroviaire
Voiture de voyageurs de 1ère classe à intercirculation. Cette voiture à couloir latéral comporte quarante-et-une places, réparties entre six compartiments de six places et un compartiment de cinq places. Elle possède également un cabinet de toilette situé à l’une des deux extrémités. Le châssis métallique est composé de deux brancards entrecroisés. Sa résistance permet de concevoir une charpente de caisse très légère pour ce type de véhicule. Ces voitures sont les premières à être équipées en France de bogies de type "Pennsylvania" importés des États-Unis qui apportent une grande souplesse au roulement. Dans les compartiments, les banquettes à ressorts sont recouvertes de drap avec têtières aux armes de la compagnie. Les dossiers des banquettes et les parois sont habillés de drap rembourré avec du crin de cheval. Le plafond est recouvert de lincrusta. Chaque compartiment est fermé par une porte glissante et les sols des compartiments et des couloirs sont couverts d’une moquette au dessin floral ou d’arabesques. Un tirant transversal est installé tous les deux compartiments, afin de relier les faces latérales en passant au milieu d’une cloison. L’éclairage électrique est assuré au moyen de batteries d’accumulateurs alimentés par une dynamo, grande nouveauté à l’époque. Le chauffage est assuré par la vapeur de la locomotive.
Dimensions non prises.
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée pendant 4 ou 5 années de travaux à partir de l'automne 2022 à Rochefort, en Charente-Maritime.
Lieu de provenance : Compagnie de l'Ouest.
1er quart 20e siècle
1907
Cette voiture de 1ère classe à bogies est l’unique exemplaire aujourd’hui préservé d’une série de quarante-neuf construits pour la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest entre 1899 et 1908. Elle est le dernier témoignage de l’art du voyage à la Belle Époque, qui mêle les trains express de luxe et les paquebots transatlantiques. Les compagnies de navigation affrétaient des trains dits transatlantiques pour transporter leurs voyageurs de Paris à Cherbourg et au Havre. Certaines de ces voitures composaient le New York Express à destination de Cherbourg pour les passagers du Titanic, où le célèbre bateau fit escale. Les matériaux employés pour la construction de ce véritable yacht sur rails célèbrent ce souci de confort, de raffinement et d’art de vivre. Outre le châssis métallique à bogies, une innovation à l’époque, la caisse est en teck et les boiseries intérieures sont en acajou. Un luxe égal à celui des voitures de la Compagnie Internationale des Wagons Lits, qui exploite alors les grands express européens comme l’Orient Express. La voiture a subi de profondes transformations des aménagements intérieurs lors de sa reconversion en voiture de service SNCF à la fin des années 1940 (obturation de fenêtres, suppression de l’aménagement des compartiments, suppression de cloisons).
Propriété privée
Classé au titre objet
1991/01/31 : classé au titre objet
L'AJECTA, premier propriétaire a cédé la voiture à l'Association Française du Titanic en 2011. En 2019, elle est cédée pour une somme symbolique à l’association Trains et traction qui se propose d’engager la restauration.
Cercle Historique du Rail, article : Français Vivez l’art du voyage à la Belle Époque grâce à la voiture du Titanic !
Fiche travaux 07/2022, Direction régionale des Affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine – Conservation régionale des monuments historiques, rédacteurs : Sylvie Plet-Duhamel, Christophe Bourel le Guilloux. https://www.culture.gouv.fr/Regions/DRAC-Nouvelle-Aquitaine/Patrimoines-Architecture/Conservation-regionale-des-Monuments-historiques-CRMH/Monuments-historiques-en-travaux/A-Chaillevette-Charente-Maritime-l-un-des-derniers-temoins-des-trains-transatlantiques-de-la-Belle-epoque-se-refait-une-beaute
Dossier individuel