Tableau ; cadre
Tableau et son cadre : Pie VII
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Nemours ; église Saint-Jean-Baptiste
77333
Nemours
Église Saint-Jean-Baptiste
PA00087163
Peinture ; menuiserie
Toile (support) : peinture à l’huile ; bois : taillé
Pie VII : portrait
H = 118, la = 108 (avec cadre) ; h = 84, la = 72 (sans cadre)
Inscription donnant l'identité du modèle
David Jacques-Louis (d'après, peintre)
Copie
2e quart 19e siècle
1847
L’œuvre est une copie extrêmement fidèle du tableau de David jusque dans ses dimensions, mais il est très difficile de déterminer si elle fut faite d’après l’original ou les répétitions de Versailles et Fontainebleau. Si nous ne connaissons pas les circonstances qui ont conduit ce tableau dans l’église de Nemours, le sujet et l’artiste sont néanmoins bien connus. Il s’agit d’une copie du célèbre Portrait du pape Pie VII de Jacques-Louis David (1748-1825) réalisée par un artiste suisse installé en France, Louis-Frédéric Grosclaude. Fils du peintre Louis-Aimé Grosclaude (1784-1869) qui étudia à l’école des Beaux-arts de Paris et dans l’atelier de Jean-Baptiste Regnault (1754-1829), Louis-Frédéric s’illustra essentiellement comme peintre de genre et portraitiste à l’huile comme au pastel. Il est connu pour avoir été un des signataires, en 1867, de la pétition au surintendant des Beaux-arts, Émilien de Nieuwerkerke (1811-1892) réclamant un nouveau Salon des refusés, aux côtés de Bazille, Monet, Renoir, Pissaro, Sisley, Monet, Cazin, Jongkind, Daubigny, Bracquemond, etc. Il signa une nouvelle missive le mars 1867, au nom de tous ses collègues, en tant que «président délégué» des artistes refusés. Alors que depuis 1858, il avait eu de nombreuses commandes de l’État (1858, 1859, 1861, 1863, 1865 et 1866) , et ce jusqu’en 1866, il semble bien que son implication dans cette démarche ait sonné le glas de cette manne financière jusqu’à l’avènement de la Troisième République (achat et commande en 1878 et 1881). De 1840 à 1883, il exposa au salon des artistes français sous le n° d’inv. 3701. Le tableau original de David date de 1805 et est conservé au musée du Louvre. Il mesure 86 cm x 71 cm et eu un succès certain. Il en réalisa deux répétitions aujourd’hui aux châteaux de Fontainebleau et de Versailles et une troisième qu’il avait conservée par devers lui. Plusieurs copies sont conservées dans des musées français: Magnin à Dijon, Metz, Perpignan, Montargis, au musée napoléonnien de l’île d’Aix, aux musées de Gand, dans la bibliothèque de Besançon et à l’université Jagellon de Cracovie. En outre, de nombreuses copies anonymes sont passées en salle des ventes et l’œuvre a été à de nombreuses reprises gravée. L’intérêt de la présente huile est que l’on connait le nom du copiste, ce qui n’est pas toujours le cas, qu’il s’agit d’un travail assez tardif à une époque où le modèle (1847) n’a plus la célébrité qui fut la sienne, ce qui trahit sans doute une commande, hypothèse renforcée par la présence du cartel inhabituellement développé et précis. La présence de ce tableau en Seine-et-Marne n’est cependant pas étonnante, le souvenir de l’exil bellifontain du souverain pontife (1812-1814) étant resté longtemps vivace.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2019/01/21 : inscrit au titre objet
Base des objets mobiliers de la conservation des antiquités et objets d'art de Seine-et-Marne, 2019 : référence 77AOA5516.
Dossier individuel