Plaque décorative
Plaque décorative : Le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean, et les saintes Femmes au tombeau
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Saint-Riquier ; église (ancienne abbatiale)
80716
Anciennement région de : Picardie
Ailly-le-Haut-Clocher
Église (ancienne abbatiale)
PA00116244
Objet volé en 1953 ; enquête 1954 vaine.
Sculpture ; tabletterie
Os : taillé ; chêne
Cette pièce, d'une exécution assez grossière, est entièrement sculptée à jour sur des plaques d'os assez minces, sur lesquelles on distingue encore quelques traces de dorures. Ces plaques sont appliquées au moyen de clous en cuivre sur une planche en chêne peinte en rouge qui lui sert de fond, et qui, creusée par derrière en forme de cintre et également peinte en rouge, a dû contenir des reliques. L'ornementation consiste en deux sujets posés l'un sur l'autre, encadrés par des bordures couvertes soit d'inscriptions, soit d'un ornement courant, suite de quatrefeuilles séparés par des galons perlés, ou zig-zags accompagnés de demi-palmettes. Le sujet supérieur représente le Christ imberbe, couronne d'orfèvrerie en tête, presque nu, courte draperie à la ceinture, et attaché à une croix simulant le bois brut, par quatre clous, les pieds posés sur le suppadaneum. Le titulus manque. Sa tête paraît avoir été refaite. A sa droite, la Vierge, et à sa gauche, l'apôtre saint Jean, se tiennent debout, la tête appuyée sur la main en signe de douleur. Saint Jean tient un livre fermé. Sur les bras de la croix, à droite, le soleil est figuré par un personnage imberbe, en buste, et dont le visage est entouré de rayons en forme de pétales de tournesol. A gauche, la lune est représentée par une femme à mi-corps tenant devant elle un grand croissant. Le compartiment inférieur, qui est plus petit, représente les saintes Femmes au tombeau après la Résurrection ; le tombeau est figuré par une sorte de caisse ou de sarcophage orné, au-dessus duquel une lampe ardente est suspendue. Les trois Maries s'approchent tenant des vases à parfum et levant la main en signe d'étonnement, tandis qu'un ange debout, une petite croix à la main, leur montre du doigt le sépulcre vide. A la droite du spectateur, la tranche de la planche de chêne est couverte d'une plaque d'os décorée d'un ornement en méplat.
H = 255 ; la = 118
Inscription (gravée, latin)
Inscription (gravée, latin) : Quid mater ? - Deus es ? - Sum. - Cur ita pendes ? Ne genus humanum tendat ad interitum (deux vers gravés sur la bordure supérieure). Inscription (gravée, latin) : Quem lapis hic texit mortem vicit moriendo. Credite, surexit, inferni claustra prenendo [premendo ?] (deux vers sur la bordure qui sépare les deux sujets).
12e siècle
Propriété de la commune (?)
Classé au titre objet
1898/06/14 : classé au titre objet
Oeuvre volée
DOM
Dossier individuel