Tableau ; cadre
Tableau et son cadre : Éliézer et Rébecca
Occitanie ; Tarn-et-Garonne (82) ; Moissac ; église Saint-Jacques
82112
Moissac
Église Saint-Jacques
Peinture
Toile (support) : peinture à l’huile ; bois (cadre) : doré
Le cadre est constitué d’une moulure renversée, dorée à la feuille, dont les quatre côtés sont assemblés par des vis de rappel.
Éliézer et Rébecca
Ce tableau représente la rencontre d’Éliézer et Rébecca devant un puits. D’après l’Ancien Testament, Éliézer, serviteur d’Abraham chargé de trouver une épouse à Isaac, fils de son maître, demanda l’aide de Dieu : la jeune fille destinée à Isaac devait être celle qui lui offrirait à boire puis à ses chameaux. Ce que fit Rébecca qu’Éliézer reconnut ainsi comme future épouse d’Isaac. Il lui offrit alors un anneau d’or et deux bracelets et la demanda en mariage au nom de son maître. C’est cette scène précise que Latil a choisi d’illustrer sur cette toile. Rébecca appuie sa main gauche sur une jarre, posée sur la margelle du puits. Des jeunes filles, compagnes de Rébecca, se tiennent dans la partie gauche. Au loin à droite se distingue un chameau.
H = 400 ; la = 300
Signature ; date
Une signature est visible en bas à gauche : Latil 1832 refait en 1833.
2e quart 19e siècle
1832 ; 1833
François Vincent Mathieu Latil est né à Aix-en-Provence en 1796. Après les Beaux-Arts dans sa ville natale, il a été l’élève de Gros et de Paulin Guérin à Paris. Il a exposé au Salon de1829 à 1847, où il a obtenu deux médailles d’encouragement, en 1827 et 1841.Il est mort à Saint-Girons en 1890. Il a légué son fonds à la ville de Saint-Girons, qui n’a pas pu le conserver et l’a donné à Tarbes. Pour ce tableau, Latil s’est inspiré de la toile de Nicolas Poussin qui présente la même scène, aujourd’hui conservée au Louvre. Il l’a peint en 1832 puis "refait" l'année suivante d’après l’inscription portée sur la toile. Latil a présenté son œuvre au Salon de 1833 (n° 1445). La critique n’est pas très bonne : le peintre se fait éreinter sur le choix du sujet, la référence à Poussin, qu’il est loin d’égaler et la grande taille de l’œuvre. La critique lui reconnaît tout de même que le visage de Rébecca est bien peint mais l’ensemble est considéré comme sec et trop léché. Le tableau est acheté par l’État au Salon en 1833 et mis en dépôt à l’église Saint-Jacques de Moissac en 1838. Il a été décroché en 2021 et est aujourd’hui posé sur une structure en bois dans l’église, qui sert actuellement de salle de spectacle. Il y a un petit corpus des oeuvres de Latil ayant des notices dans la base Palissy avec des protections variables : saint-Pierre guérissant un paralytique à l’église Blesle (43), un épisode de l’histoire des naufrages, au musée des Augustins, une grande déploration de Croix, à Chatillon sur Seine (21), par exemple. (source : présentation d'Emmanuel Moureau, conservateur des antiquités et objets d'art, en Commission régionale du patrimoine et de l'architecture).
Propriété de l’État
Inscrit au titre objet
2021/12/21 : inscrit au titre objet
Commission régionale du patrimoine et de l'architecture du 02/11/2021. Propriété du Centre National des Arts Plastiques, en dépôt.
Dossier individuel