Tombeau
De Jean de Langeac
Tombeau de Jean de Langeac
Nouvelle-Aquitaine ; Haute-Vienne (87) ; Limoges ; cathédrale Saint-Etienne
87085
Anciennement région de : Limousin
Limoges
Cathédrale Saint-Etienne
PA00100333
En ville
Entre deux piliers du choeur, côté nord du déambulatoire
Sculpture
Calcaire : taillé, gravé
Le monument est réalisé en calcaire, il adopte la forme d'un mausolée où quatre colonnes disposées sur un important soubassement supportent un entablement. Le soubassement est divisé sur chaque face en trois panneaux sculptés en bas-relief. Sur l'entablement il y a quatre panneaux du côté du déambulatoire et autant du côté du choeur.
Cycle narratif : sujet eschatologique ; chanoine
Des statuettes de chanoines sont accolées aux bases des colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens. Tous les sujets représentés sur les panneaux sont empruntés à l'Apocalypse. Du côté du déambulatoire, sur l'entablement : le Christ, ayant dans la bouche un glaive à deux tranchants, apparaît à saint Jean, des jets de flammes sortent de ses yeux, autour de lui sont sept chandeliers d'or ; sur son trône céleste, au milieu des symboles des évangélistes et entouré des vingt-quatre vieillards, Dieu remet à l'Agneau mystique un livre scellé de sept sceaux ; les cavaliers de l'Apocalypse (le roi vainqueur suivi des trois fléaux, la Guerre, la Famine et la Mort) ; les âmes de ceux qui ont donné leur vie pour la parole de Dieu sortent de sous l'autel et implorent la justice du Tout-puissant, les étoiles tombent du ciel. Du côté du déambulatoire, sur le soubassement : quatre anges armés de glaives cherchent à apaiser les quatre vents du monde pour permettre à l'envoyé de Dieu de marquer au front les justes, le messager divin, portant la croix, apparaît dans le ciel ; sept anges reçoivent de Dieu sept trompettes qui vont annoncer les fléaux, le monde est bouleversé par les cinq premiers cataclysmes ; les quatre anges armés de leur glaives ont reçu l'ordre de frapper le tiers des hommes : ils exécutent le commandement divin, pendant que des cavaliers fendent l'air, montés sur des lions qui lancent du feu. Du côté du choeur, sur l'entablement : un ange dans une nuée remet un livre à saint Jean qui le dévore, l'ange dit à Dieu que le mystère s'accomplit ; le fils de la Femme échappe au dragon qui veut le dévorer, il est enlevé dans le ciel par des anges ; le combat des anges et des dragons : saint Michel est debout sur le monstre et le perce de sa lance, les autres anges sont armés d'une fourche, d'un javelot et d'une épée ; un évêque, un moine, des hommes et des femmes sont en adoration devant un monstre qui sort de la mer, des anges armés de faucilles s'apprêtent à tuer le monstre et ses adorateurs, mais Dieu leur commande de jeter leurs faucilles et d'aller à la vendange symbolique. Du côté du choeur, sur le soubassement : l'assemblée des élus : l'Agneau qui porte la croix se dresse sur une montagne au milieu des quatre animaux symboliques et des vingt-quatre vieillards, le sang jaillit de sa blessure, le peuple des élus le contemple et saint Jean est à genoux ; la destruction de Babylone : une femme est assise sur la croupe d'un monstre à sept têtes, Babylone est en feu, du ciel sort le roi des rois monté sur un cheval ; le triomphe de la cité de Dieu : un ange enchaîne le dragon, un autre ange conduit saint Jean sur une montagne d'où il aperçoit la Jérusalem nouvelle.
Oeuvre mutilée ; oeuvre restaurée
Les statuettes des chanoines sont très mutilées, ainsi que certains panneaux. Restauration par Christian Karoutzos, Arts et Bâtiments, en 2003.
Devise ; date
Devise de Jean de Langeac gravée au plafond de l'entablement : MARCESSI-T IN-OCIO VIR-TVS. Date gravée à la base d'une colonne dans un petit cartouche : 1544.
Dürer Albrecht (d'après, graveur)
2e quart 16e siècle
1544
Jean de Langeac prit possession de l'évêché de Limoges en 1533 et mourut à Paris en 1541, trois ans avant la réalisation du tombeau. De celui-ci ne subsiste que la partie architecturale, la statue en bronze de l'évêque agenouillé et priant, ainsi que les plaques de bronze sur lesquelles étaient gravées de longues inscriptions funéraires, furent envoyées à la Monnaie et fondues en 1793. La composition des panneaux sculptés est visiblement inspirée de l'Apocalypse de Dürer.
Propriété de l'Etat
Classé au titre immeuble
1862 : classé au titre immeuble
Liste de 1862, immeuble par destination.
Musée municipal de Limoges (87LI1S7_P)
Dossier individuel
1998
1998