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Plateforme ouverte du patrimoine

herbier Roger de Vilmorin comprenant des séries de planches d'herbiers variés, 300 classeurs et cartons, trois herbiers Parmentier, ancien, Roger et André de Vilmorin, un catalogue de chrysanthèmes, deux albums d'iconographie, des pièces et notes manuscri

Désignation

Dénomination de l'objet

Livre

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Herbier

Titre courant

Herbier Roger de Vilmorin comprenant des séries de planches d'herbiers variés, 300 classeurs et cartons, trois herbiers Parmentier, ancien, Roger et André de Vilmorin, un catalogue de chrysanthèmes, deux albums d'iconographie, des pièces et notes manuscri

Localisation

Localisation

Île-de-France ; Essonne (91) ; Verrières-le-Buisson ; centre culturel André Malraux

N° INSEE de la commune au moment de la protection

91645

Nom de l'édifice

Centre culturel André Malraux

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Salle Lacoste

Description

Catégorie technique

Botanique

Matériaux et techniques d'interventions

Papier (support)

Historique

Siècle de création

18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle

Description historique

L'inventeur de l'herbier semble être un botaniste italien Luca Ghini au XVIe s. L'un des plus anciens herbiers est conservé à l'université de berne en Suisse et fut constitué par Félix Plater (1536-1614). L'herbier Roger de Villemorin rassemble six générations de récoltes botaniques et effectuées par la famille de Vilmorin : Philippe-Victoire (1746-1804) ; Philippe-André (1776-1862) ; Louis (1816-1860) ; Henry (1843-1899) ; Maurice (1849-1918) ; Philippe (1872-1917) ; Roger (1905-1980). Elles constituent chacune une contribution d'exception à la botanique, à l'amélioration des plantes et à l'introduction de nouvelles espèces. Il est constitué par plusieurs sous-ensembles : trois herbiers, une collection d'aquarelles, un album d'iconographie agrobotanique et une bibliothèque. Il n'existe en France aucun herbier présentant un tel intérêt scientifique dans l'histoire de la botanique et de la flore, mais aussi sur le plan de la préservation patrimoniale. L'herbier a été constitué dès la fin du XVIIIe siècle par Pierre Andrieux, grainier et botaniste du roi Louis XV. En 1760, il rencontre Philippe-Victoire de Vilmorin, alors âgé de quatorze ans, passionné de botanique et recommandé à lui par son parrain l'abbé de Saint-Germain-des-Prés. L'amitié naît rapidement entre eux, et Pierre d'Andrieux associe à ses travaux le jeune homme, qui épouse par ailleurs sa fille Adélaïde d'Andrieux en 1774. Philippe-Victoire de Vilmorin (1746-1804) est en France le véritable créateur du commerce scientifique des graines potagères, argicoles et forestières. On lui doit en France l'introduction du rutabaga et de la betterave champêtre (ancêtre de la betterave actuelle). Le 24 frimaire an II (14 décembre 1793) Antoine Augustin Parmentier rédige une lettre à la Commission de subsistances, et envoie un avis sur la culture de la pomme de terre [...] et les autres plantes potagères qu'il est important de propager sur le sol pour les ressources de la Patrie [...]. Ilfait référence à sa collaboration avec Philippe -Victoire de Vilmorin, alors agent de la Commission d'agriculture et des arbres. En 1802, la collection de pommes de terre, constituée par Parmentier, est remise à la Société Impériale d'Agriculture, puis transportée à Verrières-le-Buisson où Philippe-André de Vilmorin (fils de Philippe-Victoire) son collaborateur, est chargé d'en prendre soin, de la perpétuer et de la développer. Philippe-André de Vilmorin (1776-1862) est principalement connu comme dendrologue. En 1815 il acquiert le château de Verrières-le-Buisson (ancien rendez-vous de chasse sous Louis XIV) où sera déplacé le Centre des Cultures Expérimentales et Commerciales. Il y plante des arbres d'essences diverses qui deviendront les curiosités dendrologiques de Verrières. Correspondant de l'Académie des Sciences, il contribue à faire adoptér en France la méthode de semis et d'espèces diverses de graminées pour la crétaion des prairies. En 1817 il achète le domaine des Barres (Loiret) où sont pratiqués des essais de comparaison de peu plement entre arbres d'espèces différentes et de provenances très diverses. Il y expérimente aussi les plantes agricoles, et obtient en 1853 une variété de betterave - devenue célèbre - appelée la betterave jaune ovoïde des Barres.Louis de Vilmorin (1816-1860) fils de Philippe-André, est connu dans le domaine de la biologie et de la chimie. C'est à Verrières qu'il fait des recherches - qui le rendent célèbre - sur l'amélioration de la betterave à sucre et qu'il fait pour la première fois l'énoncé du principe de la sélection généalogique des plantes. Il développe le rendement à l'hectare et recherche ses premiers plants reproducteurs dans la betterave blanche de Silésie, et constitue la race qui porte son nom. Henry de Vilmorin (1843-1899) fils de Louis, est connu comme agronome, chercheur et botaniste. Il se rend célèbre par ses recherches sur l'amélioration des blés par la méthode dite de croisements raisonnés qui permet la créartion d'une série de blés hybrides à grand rendement, ce qui eut une répercussion importante sur la culture du blé en France. Henry fut le premier vice-président de la Société Nationale d'Horticulture de France. Maurice de Vilmorin (1849-1918) second fils de Louis, fut Président de la Société Boitanique de France et de l'Académie d'Agriculture. Philippe de Vilmorin (1872-1917), fils d'Henry, poursuit les travaux de ses ancêtres. Il se consacre surtout à la science de l'hérédité à laquelle le mot de génétique fut donné. Il fait de nombreux voyages dans le monde qui sont de véritables missions scientifiques. Roger de Vilmorin (1905-1980), fils de Philippe, dernier continuateur de l'oeuvre scientifique de la famille de Vilmorin. Co-fondateur de la Société Génétique de France, de la Société des Amateurs de Plantes Alpines et de l'Association des Parcs Botaniques de France. Après avoir été conservé dans les locaux de l'entreprise Vilmorin-Andrieux à Verrières-le-Buisson, lieu de sa création, l'herbier est transféré en 1964 au Laboratoire de Biologie Végétale de l'Université de Paris-Sud (Orsay) où il est maître de recherche au CNRS. Une grande partie de l'herbier est reclassé et enrichi par les récoltes de Roger et de son frère André de Vilmorin, dans le but d'écrire - avec la collaboration du professeur Marcel Guinochet une Flore de France. En 1999, par acte de cession à titre gracieux du Laboratoire, la commune de Verrières-le-Buisson devient propriétaire de l'ensemble de l'herbier Roger de Vilmorin et de sa bibliothèque.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2007/05/18 : classé au titre objet

Précisions sur la protection

2006/04/05 : inscrit au titre objet

Numéro de l'arrêté de protection

OM/2007-91/N°038

Sources d'archives et bases de données de référence

Documentation de la conservation des antiquités et objets d'art de l'Essonne ; archives départementales de l'Essonne

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier avec sous-dossier

Références des parties constituantes étudiées

PM91000726 ; PM91000727 ; PM91000728 ; PM91000729 ; PM91000730 ; PM91000731 ; PM91000732 ; PM91000733 ; PM91000734