Statue
Statue: Saint Jean-Baptiste
Île-de-France ; Essonne (91) ; Authon-la-Plaine ; église Saint-Aubin
91035
Etampes
Église Saint-Aubin
PA00088808
Dans le choeur de l'église, à gauche du maître-autel.
Sculpture
Bois : taillé, peint
Statue en ronde-bosse au revers semi plat.
Saint Jean-Baptiste ; agneau
Iconographie très classique du saint, représenté en pied avec l'agneau couché à ses pieds, côté droit, avec un ample drapé aux plis travaillés, comme en témoigne le pan revenant sur l'épaule droite et retenu par une attache; à souligner le mouvement souple de la marche (pieds légèrement décalés), le léger déhanché du personnage lui conférant une attitude générale éminemment naturelle ; les traits et l'expression du visage sont remarquables de vérité et de personnalité.
H = 134
Oeuvre mutilée
Oeuvre mutilée : attaque xylophage et vermoulure généralisée ancienne, nombreuses lacunes dues à la désolidaristaion des assemblages : bras, partie sommitale de la tête ; couche picturaleprésentant de nombreuses pertes de matières et soulèvements.
17e siècle ; 18e siècle
L'église Saint-Aubin, érigée au 12e siècle par les moines de Saint-Benoît-sur-Loire, a été remaniée et agrandie à la fin 15e ou au début 16e siècle, et constitue un élément intéressant du patrimoine essonnien : par sa structure d'une part, et en raison des remarquables boiseries créées en 1768 dans le chur (panneaux moulurés, sculptés de fleurs et de feuillages, avec quatre colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens, encadrant deux statues) et sur l'arc en plein cintre de la travée centrale de la nef ; la présence des seigneurs d'Hérouville, attestée depuis le 15e siècle, est révélée par une dalle funéraire au nom de Jacques Michel Le Vavasseur, conseiller du roi et auditeur ordinaire en la Chambre des comptes de Paris, mort en 1765 ; le fief d'Hérouville, dont le château à quatre tourelles était situé en dehors du village, devint une grosse exploitation agricole. Cette sculpture de saint Jean-Baptiste (dernier des prophètes) relève à la fois de canons esthétiques simples et touchants, exécutés avec précision et qualité, selon une facture proche de l'art populaire mais néanmoins soignée. A noter : le culte de saint Jean-Baptiste s'explique notamment par le fort désir de catéchèse de l'église , en quête d'authenticité et d'une représentation quasi militante de son histoire, proche des schémas de représentation du peuple ; la rareté des statues de cette qualité en Essonne plaide pour sa protection au titre des Monuments Historiques.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2010/06/11 : inscrit au titre objet
Commission départementale des objets mobiliers : 21/05/2010.
Laurence Mayeur (conservateur des antiquités et objets d'art de l'Essonne) : dossier de récolement, 2007
Dossier individuel