Autel ; retable ; tableau
Maître-autel
Maître-autel avec son retable et tableau du retable : Saint Médard bénissant sainte Radegonde
Île-de-France ; Essonne (91) ; Maisse ; église Saint-Médard
91359
Mennecy
Église Saint-Médard
PA00087943
Dans le choeur de l'église.
Menuiserie ; sculpture ; peinture
Bois : taillé, peint ; toile (support) : peinture à l'huile
Ensemble du maître-autel, bois taillé, sculpté, peint, plâtre (?), huile sur toile. Retable de style néo-gothique en deux registres ; en partie inférieure : onze panneaux étroits terminés en hémicycle avec motifs sculptés quadrilobés aplatis sur les cotés, inscrits dans des navettes sculptées ; dans le registre supérieur : cinq panneaux terminés en arcs brisés redoublés d'une sculpture trilobée, avec un tableau dans le panneau central, le tout surmonté d'une architecture néogothique couronnée d'un pinacle avec une croix ; face du maître autel : statuettes en haut-relief du Christ et des douze apôtres, séparées par des colonnettes et surplombées par des pinacles couronnés et fleurons.
Saint Médard ; évêque ; bénédiction ; sainte Radegonde ; religieuse ; agenouillé
Saint Médard de profil bénissant une religieuse agenouillée (sainte Radegonde) mais la tête tournée vers le spectateur, en tenue d'évêque : mitre, chape chamarrée ; arrière plan caractéristique de la scénographie des peintures dites troubadour, illustrant la peinture d'histoire pittoresque si prisée dans le 1er quart du 19e siècle ; une attention a été portée aux détails architecturaux (arcature gothique, lourde tenture verte à droite), et aux aspects vestimentaires (luxueuse chape) ; les personnages apparaissent en revanche avec une attitude un peu compassée et raide, voire peu réaliste.
H = 600 ; la = 300 (retable) ; h = 250 ; la = 200 (tableau)
19e siècle
Ce bel exemple de style néo-gothique (maître-autel, retable et tableau) occupe tout le choeur de l'église. Homogénéité et sobriété de l'ensemble. L'expansion du culte de saint Médard, évêque de Noyon au VIe siècle, patron des agriculteurs et à l'origine de la fête des Rosières (jeunes filles pauvres et vertueuses que l'on dotait pour récompenser leur vertu), dans l'ensemble du territoire national s'explique par le fait qu'il fut désigné comme saint protecteur de la royauté française depuis Charles VII, en raison de son rôle auprès de la reine Radegonde femme de Clotaire Ier, fils de Clovis (qu'il consacra comme diaconesse), confirmant en quelque sorte la légitimité de la monarchie capétienne et sa filiation depuis Clovis jusqu'aux Valois - dans un contexte de revendication anglaise sur le trône de France. Autre église essonnienne à citer portant ce vocable : celle de Brunoy dont le tableau du retable (classé monument historique) représente aussi saint Médard. La proximité de l'Essonne des lieux où s'exercèrent le pouvoir et l'influence royale explique d'une manière générale cette présencedu culte de saints honorés par la famille royale. A noter également que la paroisse de Maisse a été instituée par les moines de Saint-Médard qui y avaient installé au Moyen Âge un prieuré et une maladrerie : l'église de Maisse est donc naturellement dédiée à ce saint. A souligner qu'ici l'iconographie ne reprend pas l'image traditionnelle du saint, représenté généralement soit avec l'aigle le protégeant de la pluie, soit face à une jeune fille future rosière, mais le donne comme un évêque bénissant une religieuse : compromis entre la tradition des rosières et la geste habituelle des évêques, dont saint Médard porte l'habit.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2010/06/11 : inscrit au titre objet
Commission départementale des objets mobiliers : 21/05/2010.
Documentation de la conservation des antiquités et objets d'art de l'Essonne : dossier de récolement, 2008 ; 2W67 (fiche de pré-inventaire n° 2) ; sources archivistiques DAPM 91 : 8V4 (séparation des biens de l'Eglise et de l'Etat : inventaire des biens mobiliers, 1906-1907) ; Monographie communale de Maisse (histoire de la commune, 1899)
Dossier individuel