Tableau ; cadre
Tableau et son cadre : Martyre de sainte Julienne
Île-de-France ; Essonne (91) ; Puiselet-le-Marais ; église Saint-Martin
91508
Etampes
Église Saint-Martin
PA00087988 ; IA00126461
Dans la nef, face à l'entrée de l'église.
Peinture ; menuiserie ; sculpture
Toile (support) : peinture à l'huile ; bois : taillé, doré
Huile sur toile, cadre en bois taillé et sculpté, doré avec marquise moulurée, de facture simple.
Martyre ; sainte Julienne
Iconographie traditionnelle du martyre de sainte Julienne, représentée les mains jointes et enchaînées dans son chaudron de plomb fondu, entourée de 4 personnages alimentant le feu, et de deux soldats dont un cavalier ; au second plan, en hauteur sur une tribune, 3 personnages officiels assistent à son martyre. Une composition fortement construite avec l'attention portée au 1er plan sur les détails pratiques et macabres du supplice : un personnage qui manque d'être brûlé par les flammes avivées, un autre portant les bûches destinées à alimenter le brasier, le cavalier pointant un doigt comminatoire sur ce dernier pour en accélérer le pas, tandis que le second plan est réservé à la représentation des symboles du pouvoir commanditaire du supplice : temple à colonnade, édiles en toge, statue de l'empereur dominant la scène. Les personnages ont une physionomie résolument moderne, tandis que la palette chromatique (touche de rouge au 1er plan à droite et à gauche, puis au second plan à droite) conduit le regard à progresser à l'intérieur de la scène et à en comprendre l'origine : l'ordre souverain de martyriser la sainte, qui détourne et ferme les yeux, la tête ceinte d'une auréole. Le caractère intangible de la situation est en quelque sorte renforcé par la palette chromatique assez froide : dominante de tons verts, bleus, sombres.
H = 146 ; la = 135
Altération optique de la surface
Réseau de craquelures généralisé, pertes de matière, coulures verticales.
Signature ; date
Signé et daté dans le bord inférieur droit : Barre, 1863 (signature en partie effacée).
3e quart 19e siècle
1863
Tableau attribué à Frédéric Barre (maire-adjoint d'Etampes). Sainte Julienne appartient aux trois figures guérisseuses invoquées par la dévotion populaire depuis le bas Moyen Age jusqu'à la fin du18e siècle, avec Saint Roch et Saint Sébastien ; martyrisée pour avoir refuser d'épouser un préfet romain païen, elle subit plusieurs supplices dont celui d'être plongée dans un chaudron de plomb fondu, qui se changea en eau tiède, avant de mourir décapitée. Vénérées en Italie, dans la région de Naples (notamment à Cumes) et à Vérone dont elle est la patronne-, ces reliques furent apportées en Europe dès le XIIIe siècle par un croisé, et déposées notamment au Val-Saint-Germain, ce qui suscita un pèlerinage d'ampleur quasi nationale, puisque près de 400 paroisses y venaient. Si les sculptures représentant la sainte sont rares en Essonne, les tableaux en revanche sont plus fréquents quoique peu fréquemment protégés au titre des monuments en raison de leur facture modeste (Oncy-sur-Ecole, 18e siècle IMH, ou Val-Saint-Germain, 1879, IMH) comme par exemple à Maisse, avec une iconographie très proche. A noter un autre tableau de sainte Julienne dans la chapelle Sainte-Julienne de Briançon (Hautes-Alpes), de 1858 mais représentée selon une iconographie différente : la sainte est représentée sur un nuage avec la palme des martyrs à la main, un ange adorant à ses pieds, entourée d'angelots, dont l'un tient une couronne à la main ; en arrière-plan, sur un fond de paysage, la scène du martyre : une décapitation. Sainte Julienne appartient aux trois figures guérisseuses invoquées par la dévotion populaire depuis le bas Moyen Âge jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, avec saint Roch et saint Sébastien ; martyrisée pour avoir refusé d'épouser un préfet romain païen, elle subit plusieurs supplices dont celui d'être plongée dans une chaudière de plomb fondu, qui se changea en eau tiède, avant de mourir décapitée. Vénérées en Italie, dans la région de Naples (notamment à Cumes) et à Vérone - dont elle est la patronne -, les reliques en furent apportées en Europe dès le XIIIe siècle par un croisé, et déposées notamment au Val-Saint-Germain, ce qui suscita un pèlerinage d'ampleur quasi nationale, puisque près de 400 paroisses y venaient.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2010/06/11 : inscrit au titre objet
Commission départementale des objets mobiliers : 21/05/2010.
Documentation de la conservation des antiquités et objets d'art de l'Essonne : dossier de récolement, 2005 ; sources archivistiques DAPM 91 : 8V5 (séparation de l'Eglise et de l'Etat : inventaire des biens mobiliers, 1906-1907)
Dossier individuel