Statue
Statue : Saint Médard bénissant
Île-de-France ; Essonne (91) ; Chalo-Saint-Mars ; église Saint-Médard
91130
Etampes
Église Saint-Médard
PA00087850
Dans le vaisseau latéral droit de l'église.
Sculpture
Bois : taillé, peint, polychrome, doré
Bois polychrome, dorure. La statue est fixée au revers par un fil métallique.
Saint Médard ; bénédiction
Saint Médard est représenté en tenue d'évêque : crosse et mitre, tunique, dalmatique et manteau dans une posture et selon une iconographie relativement usuelle du saint. A noter l'attention portée au traitement du vêtement, notamment dans le drapé et la représentation des broderies et couleurs. Sculpture assez proche de la statuaire populaire existant en Essonne, avec cependant une qualité esthétique et une facture très soignée.Le socle est orné de deux têtes d'angelots tournés vers le bas, et de rinceaux et ornements végétaux.
H = 130 ; la = 38
17e siècle
L'église Saint-Médard fut autrefois un prieuré dépendant de l'abbaye de Notre-Dame de Josaphat. Les parties les plus anciennes (XIIe siècle) de l'église actuelle sont le choeur et la base du clocher. Plus récente, la nef à trois vaisseaux datant du XVIe siècle est de style flamboyant. L'église possède deux portails, l'un gothique et l'autre Renaissance. Cette statue de petite nature en ronde bosse de bois polychrome et doré, reprenant le nom du saint patron de l'église (vocable que l'on trouve aussi à Brunoy et à Brouy) ,a toutefois pas d'équivalent en Essonne, mais s'apparente en revanche à d'autres statuettes visibles en Corrèze ou dans la Marne notamment. Rappelons que le culte de saint Médard s'inscrit dans l'effort de la monarchie capétienne pour ancrer sa légitimité dans l'histoire et affirmer sa filiation depuis le roi Clovis - saint Médard ayant consacré comme diaconesse la reine Radegonde après sa séparation avec son époux - et qu'il devint le saint protecteur de la monarchie à partie du règne de Charles VII, à une époque où cette légitimité était en butte aux prétentions anglaises dans le cadre de la guerre de Cent Ans. L'intérêt de cette statuette réside donc dans ce caractère peu fréquent en Essonne, et dans la qualité de la sculpture elle-même.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2011/05/06 : inscrit au titre objet
Commission départementale des objets mobiliers : 31/03/2011.
Legrand, Maxime, Etampes pittoresque - Guide du promeneur dans la ville et l'arrondissement, partie I : La Louette, Tome 1, 1902, p. 247.
Documentation de la conservation des antiquités et objets d'art de l'Essonne : dossier de récolement, 2008 ; 2W22 (fiche de pré-inventaire n° 6-8)
Dossier individuel