Buste
Buste à mi-corps du Colonel Maurice de Coppens
Martinique ; Martinique (972) ; Le Diamant ; 39 rue Justin-Roc ; Espace muséographique Bernard-David
97206
Justin-Roc (rue) 39
Espace muséographique Bernard-David
Sculpture
Bois : taillé, peint, polychrome
Statue en bois sculptée au couteau. Le colonel porte une veste ornée de décorations ainsi qu'un pantalon. Sa main gauche, qui est tournée vers l’avant, est disproportionnée. Le jaune (tête, veston, pantalon, bras, le marron (moustache, collerettes, bordures), le rouge (lèvres, pantalon) et le bleu (pantalon, manches, décorations) sont les couleurs dominantes. La peinture est écaillée et manquante à certains endroits du pantalon, du dos ainsi que du nez.
Portrait : en buste
H = 47,5 ; la = 24
Selon Émilien Larcher, le bras gauche de la statue, qui était à l'origine étendu avec la paume en haut, aurait été rattaché par lui-même dans sa position actuelle.
2e quart 20e siècle
Cette œuvre a été sculptée par Médard Aribot entre 1920 et 1925. Elle représente le colonel Maurice de Coppens, conseiller général et propriétaire de l'usine de Dizac située dans la commune du Diamant. Celui-ci est décédé au cours des évènements de "la guerre du Diamant". Cette "guerre" (nom attribuée par la voix populaire) a eu lieu durant les élections municipales de mai 1925. C’est dans un climat de fraude électorale et de violence policière, que ce sont affrontés les forces de l'ordre gardant la mairie et des diamantinois manifestants contre le transport, pour dépouillement, de l'urne électorale vers la ville de Fort-de-France. Outre le décès du colonel de Coppens, cette affaire fit une dizaine de victimes diamantinoises et plusieurs blessés. Pendant les manifestations, le buste du colonel fut brandi par une population échauffée, en signe de résistance à la fraude électorale gérée par le régime colonial. L'auteur de l'effigie, Médard Aribot, ayant commis d’innombrables larcins, est arrêté en 1932, puis condamné à la relégation en Guyane. Aujourd'hui, la vie de cet artiste-bagnard est célébrée par des cartes postales, guides touristiques, pièces de théâtre, et rares sont les visiteurs de l'île qui ne prennent pas de photos de la petite maison qu'il a construite au bord de la mer, dans la commune du Diamant. Selon les recherches de l'ethnologue Richard Price, durant les années 1970, le buste a été en possession d'habitants du quartier de Petite Anse, dans la commune des Anses d'Arlet. Il passe ensuite aux mains de M. Ador Cuty, puis de la famille Larcher (Emilien et Merlande). En 2018, Yvette Gallot-Eglantine, se voit confier la sculpture. Elle l'a officiellement confiée à la commune en 2017.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2018/07/18 : inscrit au titre objet
Arrêté n°2018-07-007.
Fiche CAOA manquante à la MPP. Se renseigner auprès de la Conservation des antiquités et des objets d'art.
Richard Price. Le bagnard et le colonel. La Roque-d'Anthéron. Vent d’ailleurs, 2016, 290 pages.
Annie Noé-Dufour (conservatrice des Antiquités et Objets d'Art de la Martinique, 2015-2018), notice Palissy.
Dossier individuel
2005
2017