Outil
Outil de forge
De la forge marine Lebailly
Outils de la forge marine Lebailly
Saint-Pierre-et-Miquelon ; Saint-Pierre-et-Miquelon (975) ; Saint-Pierre ; forge Lebailly
97502
Forge Lebailly
PA97500002
Ferronnerie ; industrie de construction mécanique et de petite métallurgie
Métal ; bois ; brique ; béton
La forge a conservé tous ses outils. L'ensemble de l'outillage est encore en place : foyers, souffleurs, établis, étaux, laminoir, enclumes, marteaux et pinces, creusets, masses... Tous les objets présentés sont liés et permettent l'entretien des bateaux. Certains ont certainement été fabriqués par la forge Lebailly, comme les manilles pendues au mur. Un inventaire a été effectué par Benoît Coutancier en 1984. Ce relevé a été fait pièce à pièce, mais également en position. Les murs ont été tous relevés, avec la position fonctionnelle de tous les objets. Une typologie a été établie dans l'ouvrage de Jean Chapelot.
Dimensions non prises
Un récolement a été effectué en juillet 2010 par Marc Dérible : il signale un certain nombre de disparitions, parfois la moitié, voire les deux tiers pour des ensembles qui ont été identifiés lors de la mission de Jean Chapelot. Travaillaient là des ouvriers qui se rendaient sur les quais, et la forge étant abandonnée ils n'ont pas rapporté les outils.
Lieu d'exécution : USA
20e siècle
La forge Lebailly a été construite par Jean-Baptiste Lafitte en 1878 sur une ancienne grave, à proximité immédiate du port de Saint-Pierre. Il s'agit d'une forge marine, dont Pierre Lebailly, qui y travaillait depuis 1906, se rendit propriétaire en 1916. Elle employait six personnes pendant l'entre-deux-guerres et continua à fonctionner jusqu'à la mort de ses fils dans les années 1980. Au début des années 1980, il y avait encore à Saint-Pierre tous les métiers liés aux bateaux, notamment des calfats, toute la culture technique liée à la construction en bois existait encore ; cependant les hommes étaient âgés. L'atelier a pu à nouveau fonctionner en 2008, grâce à l'installation temporaire d'un jeune forgeron. Le bâtiment présente l'intérêt d'avoir conservé sa structure d'origine, ainsi que le foyer de la forge elle-même, et sa cheminée de brique. Au 19e siècle, un moteur a été installé dans l'appentis, pour actionner le soufflet, et un atelier de tournage. La forge est restée intacte avec l'ensemble des outils. Bien connu dans l'archipel, ce bâtiment fut en outre l'un des premiers chantiers de restauration mené à Saint-Pierre, dans les dispositions d'origine. Le propriétaire privé de la forge en a confié l'animation à une association très dynamique, qui développe de nombreux liens avec le monde scolaire, et permet la transmission des savoir-faire en direction des sections professionnelles du lycée de Saint-Pierre (atelier pédagogique). Cette forge est liée au patrimoine maritime d'un port actif et l'outillage lui-même est représentatif.
Propriété d'une personne privée
Classé au titre objet
2011/09/27 : classé au titre objet
L'ensemble des objets récolés en 2010 est couvert par le classement. Pour l'identification et le détail de chaque outil, voir l'arrêté de protection.
2011-062
Il y avait trois forges à Saint-Pierre : une forge communale aujourd'hui transformée en maison basque, qui servait surtout aux travaux de la commune ; la forge Lebailly ; et une troisième que l'on appelait forge mais qui était plutôt un atelier où l'on emmenait les objets travaillés à la forge pour continuer à préparer les pièces (ce bâtiment a été abattu récemment).
Jean Chapelot. ' Les îles Saint-Pierre-et-Miquelon, étude archéologique, historique et ethnographique '. CNRS-EHESS, Paris, 1982.
Récolement, juillet 2010, par Marc Dérible
CMH ; DOM
Dossier individuel
2010
2012