RF 1990-8
LES DEUX COUSINES
Valenciennes, 1684 ; Nogent-sur-Marne, 1721
France
1716, ?
H. 30.5, l. 36
un jeune homme aux cheveux ébouriffés offre des roses à une jeune fille qui en glisse une entre ses seins. Dans le langage des fleurs, connu de tous au XVIIIe siècle, la rose offerte et acceptée attestait l'amour partagé, cela explique l'attitude de l'autre jeune fille, la cousine délaissée, qui se détourne de la scène et contemple au loin l'étang
oeuvre en rapport
copie du XIXe siècle dans une coll. privée de Courtrai ; trois dessins préparatoires répertoriés : un à Stockholm pour la jeune femme qui tourne le dos, un au British Museum pour celle qui se trouve sur la droite de la toile, un dans une coll. privée anglaise pour la tête ; gravure en sens inverse par Bernard Baron entre avril 1729 et décembre 1731
propriété de l'Etat, achat sur les arrérages d'un legs, achat sur les arrérages d'une donation, musée du Louvre département des Peintures
1990
Baron Bernard (1729) ; vente anonyme, Paris, 1833/05/02, n° 110 (?, description et dimensions correspondent mais sont vagues) ; Patureau Théodore (avant 1857, vente Patureau, Paris, 1857/04/20-21, n° 64) ; Hoven M. van der, Belgique ; Michel-Lévy Henri (vers 1900) ; Béhague comtesse de (1918) ; Ganay marquis Hubert de ; Ganay marquis Hubert de (héritiers)
acquis des enfants du neveu de Hubert de Ganay grâce à une donation anonyme canadienne et au legs de Madame André Granday-Pestel le titre, Les deux Cousines, est ancien : c'est celui de la gravure de Baron, premier propriétaire connu du tableau, la question se pose de savoir si ce titre est dû à Watteau lui-même ou s'il est de l'invention du graveur
Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures, 1987-1990, Paris, 1991, p. 127-129