P 27 ; Inv 690
RENAUD ET ARMIDE
Bologne, 1577 ; Bologne, 1668
Italie, Bologne
1610 vers, 1615 et
H. 175, l. 140
marque concernant les collections
MR 161 ; INV VILLOT 690 ; FLEUR DE LYS SURMONTE D'UNE COURONNE (1832)
Nièce du roi de Damas, Armide, est envoyée dans le camp des croisés chrétiens pour y séduire les champions les plus valeureux, elle est prise au piège de l'amour en rencontrant Renaud qu'elle attire dans un jardin et un palais admirables pour y vivre avec lui, mais Renaud est poussé à se ressaisir par deux messagers chrétiens sans qu'Armide parvienne à le retenir; désireuse de se venger, elle renouvelle ses charmes magiques et promet d'épouser le guerrier égyptien qui tuera Renaud, mais voyant, avec la défaite des égyptiens, s'envoler toutes ses espérances, elle s'enfuit de la bataille pour se donner la mort, Renaud la suit, l'empêche de se tuer (c'est la scène exactement représentée dans ce tableau) et prononce des paroles de paix qui convaincront la magicienne et la séductrice de n'être qu'une femme amoureuse et de faire siens la foi et le sort de celui qu'elle aime
Le Tasse : La Jérusalem délivrée (XX, 127-129)
oeuvre en rapport
Provient de la collection du cardinal Alessandro d'Este à Rome en 1625; Brejon de Lavergnée (1988-1989) a été le premier à remarquer que ce Renaud et Armide avait été conçu comme un pendant de la Chasteté de Joseph (Inv 678) de Spada, également envoyé en dépôt à Lille en 1872, de provenance identique et de dimensions voisines, les deux tableaux ont en commun des sujets illustrant des relations amoureuses douloureuses, des figures d'échelles communes et un même type de composition articulé sur une gestuelle mouvementée; on peut donc admettre que le tableau de Tiarini a dû être peint à la même époque que celui de Spada, soit vers 1610-1615, leur destinataire commun étant vraisemblablement e cardinal Alessandro d'Este chez lequel on les inventoria en 1625;alors qu'il admirait l'oeuvre de Spada, Le Brun (1798) qualifiait celle de Tiarini d'ouvrage maniéré et médiocre qui ne ressemble, sous aucun rapport , au repentir de Joseph que nous avons de ce maître ; autres version dans la collection du cardinal Vidoni à Bologne (?), dans la colection de la Banque populaire d'Emilie et dans la Galerie Borghèse de Rome (Inv 36);gravé par Maria Cosway dans Griffiths (1802, pl. XI); copie dans l'église de la Beata Vergine del Castello de Fiorano;quant au Renaud et Armide de la collection Borghèse, Della Pergola (1955) a également revendiqué à son sujet une provenance de la collection du cardinal d'Este, mais il faut considérer que son origine reste inconnue avant sa mention par Malvasia (1678)
musée du Louvre département des Peintures, propriété de l'Etat, conquête militaire
1798 entrée matérielle
Este cardinal Alessandro d' (Rome, 1625) ; Este princesse Giulia d' ; Modène duc de (18e siècle)
dépôt, Lille, musée des beaux-arts
1872
Muséum central des arts (à partir de 1798)
prélevé par les commissaires de la République française et emporté en France en 1796
LOIRE Stéphane, Musée du Louvre, département des peintures, Ecole Italienne, XVIIe siècle, 1, Bologne, Paris, 1996, p. 426