CE XXII.54
La mort emportant sur son char toutes les conditions humaines (Titre inscrit)
Schuler : Strasbourg, 1821 ; Strasbourg, 1878
France, Alsace
1851
Hauteur hors tout en cm 35.5 ; Largeur hors tout en cm 62.5 ; Hauteur en cm 30 ; Largeur en cm 62.5
inscription concernant l'auteur, signature, inscription, autographe, date
inscription concernant l'auteur, signature, inscription manuscrite, autographe, devant, en bas au milieu : Dans la composition, sur une croix de tombe : J. THéophile Schuler ; titre, inscription manuscrite, autographe, Devant, en bas à gauche, à la plume et encre noire : La mort emportant sur son char, toutes les conditions humaines ; lieu, date, inscription manuscrite, autographe, devant, en bas à gauche, à la plume et encre noire : Strasbourg. 1851. ; texte d'explication, inscription manuscrite, autographe, devant, en bas à droite, à la plume et encre noire : Grandeur du tableau original, 11 pieds de long sur 6 de haut ; tampon, devant, en bas à droite : Tampon du musée des Beaux-Arts : Musée des Beaux-Arts Strasbourg ; texte d'explication, inscription manuscrite, Au dos :, au dos du carton support : 'Le char de la mort, tableau à l'huile, commencé en 1848 et achevé en 1851. 3 met. 60 cent. sur 1 met. 92 cent. l'ange de la mort conduisant à grandes guides, donné au musée des Unterlinden à Colmar au mois de Janvier 1862. Ce tableau n'a été exposé qu'à Strasbourg. TH Schuler. Strasbourg 17-?-1862'
Plume et encre noire et pinceau et encre brune sur papier beige contre-collé sur carton
Le Char de la Mort, conduit par un ange, est tiré par une dizaine de chevaux à l'état de squelette, lancés au galop. Y sont juchés des groupes de personnages qui représentent les diverses conditions humaines - hommes, femmes et enfants, riches et pauvres - disposés en pyramide témoignant d'une certaine hiérarchie. Au sommet prennent place les Arts, avec Dante et Schuler lui-même, la Poésie, le génie militaire, la Musique puis les Sciences et la Justice; les peuples de la Terre (bédouin, indien...); la Patrie (les 3 révolutionnaires autour du drapeau, avec un tambour); la Politique (le souverain perdant sa couronne), la Religion (pape, évêque, moines), l'Amour, l'Amitié, la Maternité, la Pauvreté, et l'Injustice. L'artiste représente également les professions et catégories sociales de son temps. Le Char entraîne tout ce monde vers la Mort, dans un paysage où l'on distingue, à l'arrière-plan gauche, le Christ en croix entouré de tombes. A l'avant-plan, la tombe de l'artiste, sur laquelle il a fait figurer son nom, se distingue au centre. A droite, la Mort retient un bourreau vêtu à la mode Henri IV et rejette Ashasverus, le cordonnier qui refusa un verre d'eau à Jésus et qui fut condamné par Dieu à l'immortalité et à errer sur Terre jusqu'au Jugement dernier. Le thème, d'un romantisme échevelé, sinon macabre où éclate un certain pathos, essaie de 'rajeunir' le thème médiéval de la Danse Macabre. L'influence germanique est certaine.
œuvre en rapport
Etude pour un tableau ; Composition réalisée à la suite de la Révolution de 1848. Schuler, résident à Paris depuis 1839 (élève de Michel-Martin Drolling jusqu'en 1843; fréquentation de l'étalier Paul Delaroche). Après les journées de février 1848, il rentre à Strasbourg à la demande de son père. En rapport avec : Schuler, Le Char de la Mort, 1851 ; tableau est conservé au musée Unterlinden, Colmar. Don de Théophile Schuler en 1862
France, Alsace, Bas-Rhin, Strasbourg (lieu de création)
propriété de la commune, achat en vente publique, Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins
1922
ENGEL-GROS
Dernière danse. L'imaginaire macabre dans les arts graphiques, Strasbourg, Galerie Heitz, 21 mai - 29 août 2016 STRASBOURG, Europe des Esprits, 2011
Honegger, Emmanuel, Le Char de la mort Jules-Théophile Schuler 1821-1878, Le Verger Éditeur, 2020 (p. 27) Dernière danse. L'imaginaire macabre dans les arts graphiques, cat. expo, Strasbourg, Galerie Heitz, Strasbourg, éd. musées, 2016 (p. 147) Musées de Strasbourg, Catalogue de l'exposition 'Un romantique alsacien Théophile SCHULER (1821-1878)' Exposition au Château des Rohan de Strasbourg, 7 avril - 5 juin 1979 (p. 32, n° 39 (notice de la peinture conservée au musée Unterlinden, Colmar))