DE 26 ; 634 (Cat. peint. françaises 1968)
Jeune femme et enfant
GERARD : Grasse, 1761 ; Paris, 1837 ; femme ; nationalité : Française
féminin
France
Dimensions Hauteur : 64 cm ; Largeur : 53 cm ; Hauteur (en cm) 64 ; Largeur (en cm) 53 ; Hauteur avec cadre (en cm) 88.2 ; Largeur avec cadre (en cm) 78 ; Epaisseur du cadre (en cm) 8 ; Epaisseur du châssis (en cm) 1.8 ; Epaisseur (en cm) 9.8
signature
signature, en bas à gauche : Mte Gérard
oeuvre en rapport
'Il y a je ne sais quoi de suave et de mélancolique dans cet ouvrage qui plaît, qui attache ; on diroit que mademoiselle Gérard s'est inspirée d'après quelques productions des maîtres anglois, en ajoutant à leur manière l'attrait particulier de la sienne' (Bonnemaison, 1822, t, 1, n° 35). Contrairement à ce qui a été écrit jusqu'ici (voir par exemple Wells-Robertson, 1978, p. 825 ou cat. exp. Marly-le-Roi-Cholet, 2003, p. 52,55,178), le 'Registre pour les ouvrages présentés par les artistes pour être placés au Sallon. Exposition de l'an sept de la République'. X 1798-1799 indique que Marguerite Gérard présenta au Salon de 1799 la petite version d'Une femme assise tenant une jeune fille sur ses genoux', conservée en collection particulière, et non celle du musée de Dijon (Arch. des musées nationaux, X Salon 1798-1799, les mesures ont été inscrites lors de l'enregistrement de l'oeuvre). Les tableaux exposés par l'artiste à son premier salon ne furent pratiquement pas commentés par la critique, exception faite de trois petits paragraphes sur un total d'une trentaine de publications. Aucun tableau ne fut cité en particulier. 'Une femme assise tenant une jeune fille sur ses genoux' répondait pourtant à l'engouement pour un renouveau des canons féminins. Dans les années 1790, Marguerite Gérard entreprit de se départir de la lumière chaleureuse très fragonardesque pour privilégier un rendu plus froid. Elle ne cessa alors d'expérimenter tout à la fois une nouvelle palette, de nouveaux tissus et un nouveau travail sur les effets de lumière, ce dont témoignent des oeuvres aussi différentes que 'Le Portrait de la fille Tiercelin' (collection particulière, fig. 39a) ou 'Une jeune femme assise tenant une jeune fille sur ses genoux' . Dans le premier, le canon très élancé de deux figures assises est très proche de l'esthétique des premières feuilles de son neveu, le jeune Alexandre-Evariste Fragonard. La caractère particulièrement réaliste de la figure de gauche qui frôle presque la caricature surprend d'ailleurs. Ici au contraire, Marguerite Gérard insista sur le visage rond très plat et sur l'aspect massif du corps de la mère. De nouveaux tissus remplaçaient la soie très à la mode dans les années 1780. Les drapés évoluèrent au même rythme que la mode. Marguerite Gérard introduisit de nouvelles tentures et de nouvelles gammes colorées. Elle inventa alors un répertoire que Féréol de Bonnemaison attribue à son étude des maîtres anglais dans le recueil de la 'Galerie de son altesse royale Madame la Duchesse de Berry'. (Notice de Carole Blumenfeld extraite de 'Petits théâtres de l'intime. La peinture de genre française entre Révolution et Restauration', Toulouse, 2011-2012) ; en rapport avec : Gérard, La jeune mère, Vente Drouot, Gérard, Portrait d'une dame ..., Vente Sotheby's
propriété de la commune, legs, Dijon, musée des beaux-arts
1896 acquis ; 1893 entrée matérielle
Collection privée, Berry Duchesse de ; Vente, 1836, Paris, Vente, 22 février, (n° 77 (sous le titre 'La Bonne mère', acheté 255 francs)) ; Collection privée, Dècle Alexandrine
Salon, Paris, 1799 La Rose, Paris : Château de Bagatelle, 1938 (n° 35) La société française du XVIIe et du XVIIIe siècle vue par les peintres et les graveurs, Paris, 1964 (exposition itinérante du service éducatif des Musées) (n° 44) Les Femmes au temps de la Révolution française, Bruxelles : Banque Lambert, 1989 (n° 80) L'Enfant chéri au siècle des Lumières, Marly-le-Roi / Louveciennes : Musée-Promenade, 2003 (n° 18 p. 52, reprod. coul. p. 55) Petits théâtres de l'intime. La peinture de genre française entre Révolution et Restauration, Toulouse : Musée des Augustins, 22 octobre 2011 - 22 janvier 2012 (Cat. 39 p. 128, repr. p. 129) Royalists to Romantics. Women Artists from the Louvre, Versailles and Other French National Collections, Washington : National Museum of Women in the Arts, 24 février - 27 mai 2012 (p. 126, reprod. p. de garde) Stolthet & Fördom. Kvinna och konstnär i Frankrike och Sverige 1750 - 1860, Stockholm : Nationalmuseum, 27 septembre 2012 - 20 janvier 2013 (Cat. 78 p. 181, reprod.)
Bonnemaison (Féréol de), Galerie de son Altesse Royale Madame la duchesse de Berry. Ecole française, Peintres modernes. Ouvrage... lithograpié... sou sla direction de M. le chevalier Bonnemaison, ... Paris, 1822, 3 vol. (t. 1, n° 35) Magnin (Jeanne), Picture in the Museum of Dijon, Dijon, 1914 (1915 sur la couverture) (p. 13-14 reprod.) Magnin (Jeanne), La peinture au Musée de Dijon, Dijon, 1914 (1918 sur la couverture) (p.13-14 reprod.) Magnin (Jeanne), La peinture au Musée de Dijon, 3e éd. revue et complétée, Besançon, 1933 (p.9 reprod.) Quarré (Pierre) et Geiger (Monique), musée des beaux-arts de Dijon. Catalogue des peintures françaises, Dijon, 1968 (n°634) Wells-Robertson (Sally), Marguerite Gérard, catalogue raisonné, PH.D., New York University, UMI, 1978 (p. 825, n° 56a, repr.) Starcky (Emmanuel), Gras (Catherine) et Meyer (Hélène), Le musée des beaux-arts de Dijon, Paris, 1992 (Musées et Monuments de France, Fondation Paribas) (p. 84 et p. 86, reprod) Jarrassé (Dominique), La Peinture française au XVIIIe siècle, Paris : Terrail, 1998 (p. 106, reprod.) Rossini (Gérard), L'imagier : Mémoires des chats, Saint-Rémy-de-Provence, 2004 (reprod. p. 168) Johnson (Dorothy), David to Delacroix. The rise of romantic mythology, The University of North Carolina Press, 2011 (p. 165, fig. 90 p. 168) Blumenfeld (Carole), Marguerite Gérard et la peinture de genre de la fin des années 1770 aux années 1820, thèse de doctorat sous la direction de Patrick Michel, Lille, 2011 (p. 130, n° 144)