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Plateforme ouverte du patrimoine

La Rivière

Identification du bien culturel

N°Inventaire

DG 754 ; 440 (DG 1976)

Domaine

Dénomination

Titre

La Rivière

Précision auteur

Paris, 1920 ; Montbéliard, 1999

Genre

masculin

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1951

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur (en cm) 32.5 ; Largeur (en cm) 70 ; Hauteur avec cadre (en cm) 43 ; Largeur avec cadre (en cm) 80.4 ; Epaisseur avec cadre (en cm) 4.5

Inscriptions

signature, date

Précisions inscriptions

signature, date en bas à droite : Messagier mars 51

Contexte historique

Historique

'La Rivière' appartient à la première période originale de Jean Messsagier qui a été révélée au public en 1950 lors de l'exposition organisée par Charles Estienne à la Galerie de Babylone sous le titre 'La nouvelle Ecole de Paris'. Cette période vient après celle où, de 1945 à 1949, l'artiste s'était montré sous l'influence de Picasso et de François Desnoyer qui fut son professeur à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. 'La Vallée' de 1950 et 'La Rivière', qui en constitue en quelque sorte, l'année suivante, le prolongement, rompent délibérément avec ce post-cubisme à tendance expressionniste. Messagier s'appuie alors sur Fautrier et Tal Coat pour élaborer une vision personnelle dans laquelle il restitue 'la lumière apprise en Italie et surtout en Algérie'. L'artiste avait en effet pu voir en Afrique du Nord 'une lumière différente de celle des impressionnistes' et qu'il avait 'pressentie abstraitement'. Dans ce tableau, où 'le titre n'est qu'un prétexte', il réalise ce qu'il appelle lui-même 'une prise de conscience de l'apesanteur'. 'C'est à ce moment-là que les frontières de la surface ont disparu' affirme t-il. De même que 'La Vallée', 'qui s'était volatilisée ou transmutée en des formes à la frontière du sombre et de l'évanescent, des formes lourdes mais suspendues, légères mais pesantes néanmoins et gênantes comme les nuées d'un orage immobile' (C. Estienne, 1963). 'La Rivière' est évocatrice d'un paysage connu et cependant non décrit avec ses couleurs terriennes et ses formes qui s'enchaînent. Sortant 'du sol franc-comtois comme tout ce que [l'artiste a] pu faire à partir de 1948, elle est 'la description d'un tout', 'le point d'aboutissement pour un nouveau départ'.

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, donation, Dijon, musée des beaux-arts

Date acquisition

1969 acquis ; 1976 entrée matérielle

Ancienne appartenance

Collection privée, Granville Pierre et Kathleen, 1968 ; Granville Pierre et Kathleen

Informations complémentaires

Bibliographie

Lemoine (Serge), musée des beaux-arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 2 : oeuvres réalisées après 1900, Ville de Dijon, 1976 (n°440, reprod.)