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Plateforme ouverte du patrimoine

Apothéose du baron de Joursanvault

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2005-5-1

Domaine

Dénomination

Titre

Apothéose du baron de Joursanvault

Précision auteur

PRUD'HON : Cluny, 1758 ; Paris, 1823 ; nationalité : Française

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1780

Matériaux - techniques

Mesures

Dimensions Hauteur : 43 cm ; Largeur : 32 cm ; Hauteur (en cm) 43 ; Largeur (en cm) 32 ; Hauteur avec cadre (en cm) 57 ; Largeur avec cadre (en cm) 46 ; Epaisseur totale (en cm) 5.4

Inscriptions

signature, date

Précisions inscriptions

signature, date, en bas à droite : la date est illisible : Prudon in. et pin. [1780]

Description

Peinture à l'huile sur papier marouflé sur toile

Contexte historique

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

Sylvain Laveissière a reconnu dans ce tableau le premier tableau documenté de Prud'hon. Il n'était plus localisé depuis sa présence à l'exposition de Dijon en 1959. Il s'agit ici d'une 'Apothéose du baron de Joursanvault'. Le buste du baron est entouré de divinités : survolé par Mercure, il est orné d'une guirlande de fleurs par Vénus, et couronné de lauriers par Minerve, entourées d'Apollon et de la Prudence. Un petit Amour lui offre un coeur enflammé percé d'une flèche. Au premier plan, Prud'hon s'est figuré lui-même, sans trop de modestie, en génie de la peinture, tenant sa palette. Au pied du buste, un tableau figurant Bellone, allusion au passé militaire du baron. Jean-Baptiste-Anne Geneviève Gaignarre, baron de Joursanvault, fut le premier mécène du peintre. Cet aristocrate beaunois cultivait les arts (le musée des beaux-arts de la Ville de Dijon possède un dessin de Prud'hon représentant le baron de Joursanvault jouant du violoncelle) et avait déjà soutenu Gagneraux, Naigeon et Ramey, tous élèves de François Devosge à l'Ecole de Dessin de Dijon. Les deux hommes fréquentaient la même loge maçonnique de la Bienfaisance à Beaune. Prud'hon témoigne dans sa correspondance de son amitié pour son protecteur, pour qui il réalisa ses premières oeuvres connues : projets d'illustrations pour les ouvrages du baron, scènes de genre ou allégories. Cette peinture, dont le dessin préparatoire est conservé au musée des beaux-arts de Beaune, est d'autant plus intéressante que l'on connaît particulièrement bien les circonstances de sa création : elle fut envoyée par Prud'hon à Joursanvault, accompagnée d'un commentaire écrit par l'artiste, critiquant les faiblesses du tableau, et réclamant l'appui de son mécène pour un voyage de formation à Paris : il développe même le programme de son travail dans la capitale. Le 15 octobre 1780, Joursanvault écrivit effectivement à son ami le graveur Wille pour lui annoncer l'arrivée à Paris du jeune Prud'hon. Si les défauts mis en avant par Prud'hon sont bien réels sur cette oeuvre de jeunesse, qui trahit l'influence des compositions allégoriques de François Devosge, il n'en reste pas moins que ce tableau montre déjà un talent prometteur, et frappe en particulier dans la finesse du pinceau. L'importance de Prud'hon dans la peinture française du XVIIIe siècle, son origine bourguignonne et sa formation à Dijon ont amené le musée des beaux-arts à rassembler une collection importante d'oeuvres de cet artiste. Ce charmant tableau de cabinet éclaire la période de formation de l'artiste, avant son séjour à Paris, puis son succès au concours de l'Ecole de Dessin de Dijon et ses années romaines. (d'après une notice de Matthieu Gilles, 2005) ; Sylvain Laveissière a reconnu dans ce tableau confié au cabinet d'expertise Turquin-Mauduit-Etienne, le premier tableau documenté de Prud'hon. Ce tableau n'était plus localisé depuis sa présence à l'exposition de Dijon en 1959. Il s'agit ici d'une 'Apothéose du baron de Joursanvault'. Le buste du baron est entouré de divinités : survolé par Mercure, il est orné d'une guirlande de fleurs par Vénus, et couronné de lauriers par Minerve, entourées d'Apollon et de la Prudence. Un petit Amour lui offre un coeur enflammé percé d'une flèche. Au premier plan, Prud'hon s'est figuré lui-même, sans trop de modestie, en génie de la peinture, tenant sa palette. Au pied du buste, un tableau figurant Bellone, allusion au passé militaire du baron. Jean-Baptiste-Anne Geneviève Gaignarre, baron de Joursanvault, fut le premier mécène du peintre. Cet aristocrate beaunois cultivait les arts (le musée des beaux-arts de la Ville de Dijon possède un dessin de Prud'hon représentant le baron de Joursanvault jouant du violoncelle) et avait déjà soutenu Gagneraux, Naigeon et Ramey, tous élèves de François Devosge à l'Ecole de Dessin de Dijon. Les deux hommes fréquentaient la même loge maçonnique de la Bienfaisance à Beaune. Prud'hon témoigne dans sa correspondance de son amitié pour son prot ecteur, pour qui il réalisa ses premières oeuvres connues : projets d'illustrations pour les ouvrages du baron, scènes de genre ou allégories. Cette peinture, dont le dessin préparatoire est conservé au musée des beaux-arts de Beaune, est d'autant plus intéressante que l'on connaît particulièrement bien les circonstances de sa création : elle fut envoyée par Prud'hon à Joursanvault, accompagnée d'un commentaire écrit par l'artiste, critiquant les faiblesses du tableau, et réclamant l'appui de son mécène pour un voyage de formation à Paris : il développe même le programme de son travail dans la capitale. Le 15 octobre 1780, Joursanvault écrivit effectivement à son ami le graveur Wille pour lui annoncer l'arrivée à Paris du jeune Prud'hon. Si les défauts mis en avant par Prud'hon sont bien réels sur cette oeuvre de jeunesse, qui trahit l'influence des compositions allégoriques de François Devosge, il n'en reste pas moins que ce tableau montre déjà un talent prometteur, et frappe en particulier dans la finesse du pinceau. Nettoyé, ce petit tableau de cabinet, pourvu d'un joli cadre Louis XVI, ne devrait pas manquer de charme. L'importance de Prud'hon dans la peinture française du XVIIIe siècle, son origine bourguignonne et sa formation à Dijon ont amené le musée des beaux-arts à rassembler une collection importante d'oeuvres de cet artiste. La réapparition de ce charmant tableau de cabinet est donc d'un intérêt tout particulier pour le musée des Beaux-arts de la ville de Dijon, où il éclairera la période de formation de l'artiste, avant son séjour à Paris, puis son succès au concours de l'Ecole de Dessin de Dijon et ses années romaines. (Matthieu Gilles pour la délégation permanente de la commission scientifique interrégionale des musées de France du 17 février 2005) ; en rapport avec : Prud'hon, Baron de Joursanvault, Beaune

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, achat en vente publique, Dijon, musée des beaux-arts

Date acquisition

2005

Ancienne appartenance

Collection privée, Gaignarre Jean-Baptiste-Anne-Geneviève, 1780, (Offert par Prud'hon au baron de Joursanvault en 1780) ; Vente, 1851, Paris, vente anonyme, 26 février, (n° 54) ; Collection privée, Alès du Champsaur Comte d' ; Vente, 1856, vente Champsaur, 28 février ; Collection privée, Grand A.-L., 1872 ; Vente, 1956, vente Alfred Dupont, 11 décembre, 1956/12/11, (n° 284) ; Collection privée, Fleury Mme Veuve Jean ; Vente, 2005,St-Germain-en-Laye,vente publique, 13 février, (n° 40)

Informations complémentaires

Exposition

Prud'hon, les premières étapes de sa carrière, Dijon : musée des beaux-arts, 1959 (n° 6)

Bibliographie

Anonyme, 'Lettre inédite de Prudon', L'Artiste, T. I, 1844, mai-août, p. 11 Catalogue d'une jolie collection de tableaux modernes et aquarelles, Paris, 26 et 27 février 1851 (commissaires-priseurs Me Bonnefons de Lavialle) (n° 54 (sous le titre 'Sujet allégorique')) Clément (Charles), Prud'hon, sa vie, ses oeuvres et sa correspondance, Paris, 1872 (Tableau cité dans la lettre de Prud'hon au baron de Joursanvault, entre le 7 mars et le 11 août 1780, publiée p. 39-48.) Morand (L.) et Saunier (Ch.), Pierre-Paul Prud'hon et le baron de Joursanvault, Revue de L'Art ancien et moderne, 1910 Guiffrey (Jean), 'L'oeuvre de Pierre-Paul Prud'hon', Archives de l'Art français, Paris, t.XIII, 1924 (p. 204, n° 548) Brookner (Anita), Rubrique 'Current and forthcoming exhibitions. Paris', The Burlington Magazine, novembre 1959, [p. 38-40] (p. 39) Quarré (Pierre), 'Prud'hon et la Bourgogne', Annales de Bourgogne, tome XXXII, n° 128, octobre-décembre 1960 (p. 282 et fig. 3) Prud'hon ou le rêve du bonheur, Paris : Grand Palais, New York : The Metropolitan Museum, 1997-1998 (cité dans la notice n° 4, reproduit (à l'envers) fig. 4a.) Bulletin des Musées de Dijon, années 2003-2005, Dijon, 2007, n° 9 (p. 109, repr.) Laveissière (Sylvain), 'Le premier tableau de Prud'hon retrouvé : Allégorie en l'honneur du baron de Joursanvault', La Revue du Louvre, n° 5, décembre 2005, pp. 16-18 (pp. 16-18, repr.) Gilles (Matthieu), Rubrique Acquisitions, La Revue du Louvre, n° 5, décembre 2005 (p. 82) Lamarre (Chrsitine) et Rauwel (Alain), 'Les lettres de Gagneraux ou la découverte de Rome par un jeune peintre français', Le Monde de l'Art, n° 2, Paris, hiver 2011 (repr. coul. p. 51) McConnell (Rachel), Pierre-Paul Prud'hon and the Genius of Allegory, University of Canterbury. Humanities, Masters of Arts, 2010 (fig. 52 p. 189)

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