996.0.9.8
Bloc sculpté
Hauteur en cm 42 ; Largeur en cm 15 ; Profondeur en cm 29
Calcaire (pierre d'Asnières ?) taillé ; Ce fragment et celui n°inv. 996.0.9.9 formaient à l'origine des éléments de remplage : seul le second a conservé un maigre vestige de son lit de pose qui portait selon toute évidence sur le ou l'un des meneaux de la baie. Pour le reste, les deux fragments n'ont conservé leur mouluration que sur la face, le revers - et tout le côté droit pour le n°inv. 996.0.9.9 - ayant été largement retaillés pour en préparer le remploi, comme le confirme l'observation des quelques traces de mortier. Malgré les mutilations, il demeure possible de restituer le profil du remplage, qui se composait de deux tores symétriques, bordés par deux gorges et séparés l'un de l'autre par deux faces planes : celles-ci, conservées de façon lacunaire, forment soit l'intrados, soit l'extrados des arcs, et sont creusées en leu milieu d'un sillon en "V", destiné à loger les verrières. Si l'état très fragmentaire de ces blocs ne permet pas de retrouver avec certitude le schéma d'ensemble du remplage, on peut néanmoins tirer quelques enseignement de la projection des lignes conservées : ainsi, il semblerait que le fragment n°inv. 996.0.9.8 corresponde au sommet d'une lancette, confondu avec la naissance d'une rose et inscrivant le départ d'un arc ou d'une rose trilobés. Le fragment n°inv. 996.0.9.9 montre, quant à lui, l'amorce de deux arcs divergents avec réseau d'intrados (trilobés ?), séparés par un élément vertical qui correspond certainement au meneau de la baie. La présence de ces blocs dans le lot de fragments de la Trémouille pose la question de leur origine, puisque tous les éléments identifiés de cet ensemble viennent de l'abbaye Saint-Bénigne. Aussi la même provenance est envisageable pour ces deux fragments de remplage. Certaines observations plaident en faveur de cette hypothèse : ainsi le profil des deux blocs du musée se révèle très proche de celui des remplages des baies qui s'ouvrent dans le chœur de l'abbatiale et autorise une datation vers la fin du XIIIe siècle. De même, comme on l'a observé plus haut, le fragment n°inv. 996.0.9.8 a pu participer à des schémas "rayonnants" similaires, associant lancettes à réseau d'intrados trilobé et roses polylobées. Le dessin suggéré par le fragment n°inv. 996.0.9.9 ne correspond quant à lui, à rien de visible aujourd'hui dans l'église. Toutefois, cela ne permet pas de conclure qu'ils ne proviennent pas de Saint-Bénigne. En effet, ils ont suivi les fragments de la clôture de choeur, qui avaient été laissés à la disposition des entrepreneurs lors des travaux de démolition menés dans l'église en 1792 : ceux-ci avaient entraîné la disparition de plusieurs constructions dans l'abbatiale proprement dite (rotonde, jubé, obstructions de plusieurs portes et fenêtres) et dans l'abbaye en général (sacristie, magasin, cloître...). Par conséquent, s'il est impossible de déterminer avec précision de quelle partie sont issus les fragments de remplage, on peut conjecturer qu'ils proviennent, au même titre que la plupart des vestiges du lot "La Trémouille", de l'abbaye Saint-Bénigne, frappée par d'importantes destructions et de profonds remaniements en 1792. (Didier Secula). (JANNET Monique et JOUBERT Fabienne (dir.), Sculpture médiévale en Bourgogne - Collection lapidaire du Musée archéologique de Dijon, EUD, 2000)
Europe, France, Bourgogne-Franche-Comté, Bourgogne, Côte-d'Or, Dijon (Boulevard de la Trémouille, lieu de découverte) ; Découverte fortuite ; (1968, date de découverte)
Provient sans doute de l'abbaye Saint-Bénigne : localisation indéterminée au sein de l'abbaye. Remploi de la Maison des étudiants aujourd'hui disparue et qui occupait l'angle du bd de la Trémouille et de la rue Joseph Tissot à Dijon.
propriété de la commune, Dijon, musée archéologique
1968 acquis
(?)
Jannet M-Joubert F, sculpt médiévale bourg, 2000, JANNET Monique et JOUBERT Fabienne (dir.), Sculpture médiévale en Bourgogne - Collection lapidaire du Musée archéologique de Dijon, EUD, Dijon, 2000, 424 p. (Notice 59)